Conception refonte de sites web, la méthode de la conception participative

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Ces dix dernières années, le web a changé, les sites web ont changé, les profils des acteurs du web ont changé : alors, forcément, la conception de sites web change. Voici pourquoi, et  comment.
Comme conceptrice multimédia, j’ai participé à la conception ou à la refonte de sites pour  différents services d’une grande institution, sites s’intégrant dans un portail global grâce à un  cadre graphique commun dont les exigences sont peu nombreuses ; chacun jouit donc d’un espace de personnalisation « à la carte ». En contrepartie, le service demandeur s’engage à le  gérer de manière autonome.

Evolutions nécessaires

Pendant longtemps, la création et la mise à jour des sites web ont été l’apanage de spécialistes : as du HTML, dans les premières années de l’internet, qui brodaient  amoureusement leurs « pages perso » avec un éditeur de texte type NotePad ou BBEdit ; puis dans les années 90, les « web agencies », ces agences de communication spécialisées dans le  web qui détenaient et monnayaient fort cher le secret des « sites web qui tuent».Plusieurs éléments de l’évolution du web de ces dernières années concourent à éliminer les professionnels de certaines sphères de la production. Ce sont :
• La nouvelle orientation du rôle du webmestre :les sites web prenant de l’ampleur, le « webmestre » ne peut en assurer seul la mise à jour. Il délègue donc un certain nombre d’opérations – variable selon la technique utilisée – à des personnes généralement éloignées de la technique, et plus proches de l’information (ici les « personnes-ressources ») ;
• Le développement des outils de « web content management » : plus besoin d’être  un as du HTML, de nombreux outils existent (type PHP-Nuke, SPIP et autres blogues) qui permettent de mettre à jour un site web à partir d’un simple navigateur web
• La nécessité d’une mise à jour proche de l’information : les sites web ne sont plus de simples « cartes de visite », et ils sont deplus en plus nombreux. Pour être visibles, ils doivent donc être le reflet fortement spécialisé, personnalisé, d’un métier.

Cadre de la collaboration

La réalisation d’un site web consiste en un grand nombre d’étapes – petites et grandes, mais  toutes essentielles – qui doivent se suivre dans un ordre précis, et avec des étapes de validation, tout ceci afin de ne pas risquer de devoir tout détricoter et retricoter. La matérialisation du site – hiérarchisation de l’information, principes de navigation, charte graphique – est l’expression finale des nombreuses décisions prises : à chaque étape, il importe que le service demandeur en connaisse l’importance et l’impact, afin de personnaliser au mieux les choix.

L’équipe de travail

Pour participer, il faut être plusieurs… Et puis il faut avoir quelque chose à dire, envie d’en être, et le temps. Ceci posé, l’équipe idéale comportera un « décideur », car il y a des choix politiques à effectuer, un « technicien », celui qui réalisera et mettra à jour le site (l’une des variables importantes est le temps disponible pour la mise à jour des pages), et un « communiquant », quelqu’un qui connaît bien le service, vers qui converge l’information et qui a goût à la redistribuer. On aura besoin d’un excellent « rédacteur », également, pour réaliser les textes.
2. Le cahier des charges
Ce premier document, un simple mais indispensable fichier texte, réunit les réponses du  service demandeur aux questions de base de tout projet de communication : pourquoi un site web ?en quoi sert-il les internautes ?en quoi sert-il le service ?quel(s) public(s)-cible ?
quelles informations ?quelle image de lui-mêmele service veut-il donner ? y a-t-il une charte visuelle du service demandeur à transposer sur le web (logos, couleurs, typographie, images, etc.) ?
3. Le rubricage global
Grâce aux définitions précédentes, on est à la tête d’un tas d’informations. Il faut maintenant  les organiser, les ranger, en fonction de priorités (définies par le service demandeur, selon les publics-cible) et de pratiques (études des sites web proches connus et appréciés – apport du service demandeur -, et de l’ergonomie web en général – c’est mon apport).
4. Le rubricage technique
Ce document-texte est la version détaillée du rubricage global. Il comprend :
• la liste complète des pages, classée de manière hiérarchique (rubrique 1 – sous-rubriques 1.1 et 1.2, sous-sous-rubriques 1.1.1 à 1.1.4, X pages de contenu pour chacune),
• pour chaque rubrique, pour chaque page, le titre définitif et une brève description du  contenu (s’il s’agit d’une refonte de site, on indique l’URL de la page existante  équivalente),
• des indications de rangement physique (nom des répertoires, sous-répertoires, nom des  fichiers HTML correspondant à chaque page)

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