Gouvernance des aires protégées

ANALYSE DU CADRE DE GOUVERNANCE DES RESSOURCES MARINES ET COTIERES DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR

La responsabilité de la diminution des stocks, ainsi que du fléchissement du rendement économique et du marché de l’emploi dans les pêcheries, doivent être partagées entre les pêcheurs, les autorités d’aménagement des pêcheries, les experts des pêches et tous ceux qui contribuent à la dégradation de l’environnement. Les problèmes fondamentaux ne sont pas tous du domaine de l’aménagement des pêcheries, mais du gestionnaire des pêcheries et de la personne qui, le plus souvent, est la mieux placée pour observer et noter ce qui se passe dans les pêcheries sous sa juridiction, déterminer la cause ou les causes sous-jacentes aux problèmes, y remédier quand c’est de son ressort et, dans les autres cas, attirer l’attention tant des parties concernées par les pêcheries que de ceux dont la responsabilité s’étend aux causes extérieures. Cependant, il arrive trop souvent que le gestionnaire des pêcheries connaisse mal la situation des ressources, ou n’agisse pas de façon assez efficace alors que les pêcheries se détériorent et s’enfoncent de plus en plus dans la crise. Il s’agit rarement, voire jamais d’un choix délibéré, mais plutôt du résultat d’un manque d’informations, d’une compréhension imparfaite de la nature des tâches que comporte la gestion des pêches, ainsi que d’une insuffisance de ressources, de structures et d’appui pour résoudre les problèmes et Face ce contexte, la recherche pourrait permettre d’améliorer le système pour une gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes marin et côtier de façon générale. C’est dans cette logique que s’inscrit cette étude portant sur la gouvernance des ressources marines et côtières dans la région de Ziguinchor a été menée.

La gouvernance

« La gouvernance est un système d’interaction entre les structures ou acteurs, qui déterminent comment le pouvoir et les responsabilités doivent être exercés, comment les décisions sont prises et comment les citoyens ou d’autres parties prenantes sont impliquées dans les processus de gestion de l’environnement et des ressources naturelles ». (Borrini-Feyerabend et al. 2014) La FAO définit la gouvernance comme étant « l’ensemble des interactions, institutions, processus et traditions qui déterminent la manière dont sont prises les décisions relatives aux préoccupations publiques et souvent privées, et comment les citoyens et autres parties prenantes y contribuent. Fondamentalement la gouvernance touche au pouvoir, aux relations et aux responsabilités. Qui a de l’influence ? Qui décide ? De quelle manière les décideurs rendent-ils compte de leurs actions ? La gouvernance est utilisée dans un contexte global, national et local. Elle existe partout où des acteurs s’organisent formellement ou informellement, pour développer des règles et des relations entre eux, dans la poursuite.

Gouvernance des aires protégées

Ce type de gouvernance est également appelé gouvernance centralisée, hiérarchisée ou descendante. C’est la gouvernance conventionnelle dans laquelle l’Etat prend toutes les décisions, de la politique de développement à la gestion, par le biais de ministères ou d’agences spécialisés de l’Etat, le tout encadré par un système juridique idoine. Un organisme gouvernemental (ministère ou administration spécialisée) reçoit l’autorité, la responsabilité de la gestion de l’aire marine protégée ou de la ressource halieutique, détermine les objectifs de cette gestion, développe et met en œuvre son plan de gestion ou son plan de pêche, annuel ou pluriannuel. (Garcia et al. 2013). C’est un type qui était le plus utilisé dans le passé surtout en Afrique. Il a été hérité du colon. Cependant, il s’avère qu’aujourd’hui, il reste inadapté pour assurer une gestion durable des ressources naturelles.

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