Aspects epidemiocliniques des infections respiratoires aigues chez les enfants de 0-59 mois

Les infections respiratoires aigües (IRA) sont des affections fréquentes qui demeurent un sérieux problème de santé publique en Afrique [1]. Dans le monde Le nombre de décès dus aux IRA chez les enfants est estimé à 2.000.000/an en grande majorité dans les pays en développement [1]. On estime qu’environ 25 % des décès avant l’âge de 5 ans sont imputables aux IRA dans ces pays (2). Les IRA sont responsables de 30 à 40% des hospitalisations chez les enfants et constituent les infections les plus fréquentes de l’enfant. Les pneumonies et bronchopneumonies représentent 70 à 80% des admissions pour IRA. Le germe responsable est le plus souvent le pneumocoque : 1 600 000 décès par an (dont 700 000 à 1 million de décès d’enfants de moins de 5 ans), la plupart de ces décès intervenant dans les pays les plus pauvres et chez les enfants de moins de 2 ans [1]. Au Mali, les infections respiratoires aiguës sont plus fréquentes chez les enfants de 6-11 mois (8%). Parmi les enfants de moins de cinq ans, on constate qu’environ 6% ont souffert de toux accompagnée de respiration courte et rapide [3]. Du point de vue régional, la prévalence des infections respiratoires aiguës est de 8% à Kayes, 7% à Sikasso, 5% à Ségou et de 4% à Mopti [3].

Rappels anatomophysiologiques des voies respiratoires

Les voies respiratoires sont des canalisations permettant le passage de l’air depuis le nez et la bouche vers les poumons et les alvéoles pulmonaires au cours de la ventilation. Elles sont classées en voies intra thoraciques, extra thoraciques, intra pulmonaires et extra pulmonaires. On parle aussi de voies respiratoires supérieures pour désigner la région ORL (Oto-rhino-laryngologie) soit la partie des voies respiratoires située au-dessus du larynx.

Voies respiratoires supérieures ou voies aériennes supérieures (VAS) qui sont extra thoraciques

Le nez et les fosses nasales : Le nez est la partie du corps de forme pyramidale qui fait saillie au milieu du visage, entre la bouche et le front. IL est divisé en deux conduits respiratoires (fosses nasales) par le septum nasal [4]. Les fosses nasales s’ouvrent à l’extérieur par les narines et en arrière dans le rhino-pharynx. A l’intérieur des fosses nasales, on retrouve trois structures osseuses saillantes, allongées d’avant en arrière appelées cornets (le cornet inférieur, le cornet moyen sous lequel s’ouvre le méat qui est l’orifice de drainage des sinus et le cornet supérieur). Les fosses nasales sont tapissées d’une part d’une muqueuse respiratoire très vascularisée et contenant des cellules à mucus et des cellules ciliées et d’autre part d’une muqueuse olfactive contenant les cellules du nerf olfactif [5].

Le pharynx : C’est un conduit musculo-membraneux tendu verticalement de la base du crâne à la 6ème vertèbre cervicale et reparti anatomiquement en trois segments :

-Le rhino-pharynx ou cavum : dans lequel s’ouvrent les fosses nasales. La trompe d’Eustache fait communiquer l’oreille moyenne avec le rhinopharynx. Elle est tapissée d’une muqueuse de type respiratoire. Elle permet l’aération de la caisse du tympan et l’épuration du contenu de la caisse. Lors de la déglutition mais aussi de la toux ou du mouchage, la partie cartilagineuse de la trompe d’Eustache collabée au repos s’ouvre par contraction réflexe des muscles à ce niveau ; ce qui dilate l’orifice de la trompe, favorisant ainsi le passage de l’air du pharynx vers la caisse du tympan. Les cavités de l’oreille moyenne sont stériles et communiquent par la trompe d’Eustache avec le cavum qui est septique. Il existe un système d’épuration protégeant les cavités précitées de l’invasion bactérienne : le système muco-ciliaire [6].

-L’oropharynx : dans lequel s’ouvre la cavité buccale .

-L’hypo pharynx : est un rétrécissement au croisement des voies digestives et aériennes.

Le larynx : C’est un conduit osteo-cartilagineux rigide comportant l’os hyoïde et les cartilages (thyroïde, cricoïde, aryténoïdes, épiglotte) reliés entre eux par des muscles et des ligaments. Il est situé entre le pharynx en haut et la trachée en bas et abrite les cordes vocales qui le divisent en étage sus glottique et sous glottique. L’épiglotte bascule en arrière au cours de la déglutition empêchant ainsi le bol alimentaire de pénétrer dans les voies aériennes inférieures [7].

Voies respiratoires inférieures (VRI) ou voies aériennes inférieures (VAI) qui sont intra thoraciques 

– Zone de conduction et transition :
– voies extra pulmonaires : trachée
– voies intra pulmonaires : bronches
– Zone respiratoire :
– conduits et sac alvéolaires, alvéoles pulmonaires [8].

La trachée : C’est un conduit fait de plusieurs anneaux cartilagineux incomplets en fer à cheval séparés par des dépressions (tissu fibroélastique) et se termine en bas par la bifurcation trachéale donnant naissance aux deux bronches souches (droite et gauche). Elle est située à la hauteur de la sixième vertèbre cervicale et la quatrième vertèbre dorsale en avant de l’oesophage, comportant ainsi une partie cervicale et une partie thoracique.

L’arbre bronchique :
C’est un composé de divisions successives asymétriques à partir de la bifurcation trachéale c’est-à-dire fait de haut en bas de bronches souches, de bronches lobaires, de bronches segmentaires, de bronches sub-segmentaires, de bronchioles, de bronchioles terminales, de bronchioles respiratoires, de conduits alvéolaires et d’alvéoles pulmonaires. Les alvéoles pulmonaires sont le lieu des échanges gazeux.

Les poumons :
Ils sont au nombre de 2 (deux) : poumon droit et poumon gauche. Le poumon droit est divisé anatomiquement en trois lobes : Le lobe supérieur, le lobe moyen, et le lobe inférieur Une scissure oblique (grande scissure) sépare les lobes supérieur et moyen du lobe inférieur. La scissure horizontale (petite scissure) sépare le lobe supérieur du lobe moyen. Le poumon gauche est divisé en 2 (deux) lobes : le lobe supérieur et le lobe inférieur. Ces deux lobes sont séparés par une scissure oblique.

La plèvre : Le poumon est enveloppé dans une séreuse appelée plèvre constituée de deux feuillets entre lesquels se trouve l’espace pleural.

La plèvre viscérale recouvre la face externe du poumon et des grosses bronches et la plèvre pariétale la face interne de la cage thoracique et le médiastin. Un épanchement liquidien dans la cavité pleurale définie une pleurésie, un épanchement sanguin un hémothorax et un épanchement aérien un pneumothorax [9].

Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
GENERALITE
METHODOLOGIE
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
CONCLUSION

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