Généralités sur les Culicidae

Comparaison de deux méthodes d’échantillonnage nocturne de moustiques: la capture sur appât humain et le piège lumineux CDC

Le paludisme

Le paludisme est causé par un parasite du genre Plasmodium dont le cycle biologique s’effectue chez l’homme et chez certaines espèces de moustiques du genre Anopheles. Les quatre espèces de Plasmodium responsables du paludisme chez l’homme sont : P. falciparum, P. vivax, P.malariae et P. ovale (Kieto Zola, 2004). Une cinquième espèce, Plasmodium knowlesi, a été décrite comme infectant l’homme (Singh, et al. 2004). Parmi celles-ci, Plasmodium falciparum est la plus importante dans la plupart des régions tropicales et est responsable de nombreux cas de maladie grave et de décès (Boussema & Drakeley, 2011). L’Afrique sub-saharienne reste la région la plus touchée par ce fléau (OMS, 2016).L’anophèle ingère différents stades érythrocytaires du parasite lors d’une prise de repas de sang sur une personne infectée (Sy, 2006). Seules les formes sexuées survivent dans l’estomac du moustique (Robert, 2001). Les gamètes mâles et femelles s’unissent pour donner naissance à unœuf zygote ookinète qui traverse la membrane péritrophique et la paroi de l’estomac du moustique pour devenir un oocyste sphérique dont le noyau se divise plusieurs fois pour former des sporozoïtes, dans la cavité générale. L’oocyste éclate et libère les sporozoïtes qui regagnent les glandes salivaires. Lors d’un nouveau repas de sang, ces sporozoïtes sont transmis à l’homme (Kieto Zola, 2004).

Généralités sur les Culicidae

Les moustiques forment une famille d’insectes appelée Culicidae. Ils sont Classés dans l’ordredes Diptères et le sous-ordre des Nématocères, caractérisé par des antennes longues et fines àmultiples articles, des ailes pourvues d’écailles, et des femelles possédant de longues piècesbuccales en forme de trompe rigide de type piqueur-suceur. À ce jour, plus de 3 300 espèces de moustiques réparties en plusieurs genres sont inventoriées au niveau mondial (Robert,2001), mais seules quelques espèces piquent l’homme (Carnevale & Robert, 2009). Les Moustiques ont un rôle dans les écosystèmes mais avant tout en épidémiologie humaine et animale. Ils sont vecteurs de trois groupes d’agents pathogènes pour l’être humain : Plasmodium, filaires ainsi que de nombreux arbovirus (Raharimalala, 2011).

Systématique des Culicidae

Embranchement : Arthropoda (= pattes articulées)Classe : Insecta (= hexapodes, corps segmenté en trois parties)Sous-classe : Pterygota (= avec des ailes)Ordre : Diptera (= avec 2 ailes fonctionnelles)Sous-ordre : Nematocera (= avec antennes longues)Famille : Culicidae (= moustiques)Sous-famille : Anophelinae (= Anopheles)Genres : Anopheles, Bironella, Chagasia

 Cycle biologique des Anophèles

Le cycle biologique des anophèles comprend deux phases :• Une phase aquatique pour les stades pré-imaginaux ou immatures constitués par les œufs, les larves et les nymphes. Toutes les espèces d’anophèles pondent leurs œufs un à un à la surface de l’eau (Carnevale & Robert, 2009). Après l’éclosion, on distingue quatre stades larvaires successifs séparés par des mues. La dernière mue transforme la larve du stade en une nymphe qui ne se nourrit pas. Elle subit d’importants bouleversements morphologiques, libérant ainsi un adulte.• Une phase aérienne pour le stade adulte ou imaginaire. Elle débute par une période d’inactivité nécessaire à la solidification de la cuticule suivie de l’accouplement. A la suite, les femelles partent à la recherche de repas de sang qui constituent pour elles l’apport nutritionnel nécessaire à la maturation des ovocytes. Cet apport conditionne la ponte qui survient environ 48 à 72 heures après la prise du repas de sang (Rodhain Et Perez, 1985). C’est au cours des repas de sang que la femelle peut ingérer et transmettre des parasites (Carnevale & Robert, 2009 ; Moiroux, 2012).

Morphologie des Anophèles

Les anophèles comme tous les Culicidae sont des insectes holométaboles. L’adulte, la larve et la nymphe ont des morphologies très différentes, adaptées à leur mode de vie, aquatique pour les stades pré-imaginaux et aérien pour le stade adulte ou imaginaire.

 L’œuf

Les femelles adultes pondent de 50 à 300 œufs, mesurant environ 0,5 millimètres (Carneval & Robert, 2009). Les œufs d’Anophèles sont pondus isolément, au vol, sur la surface de l’eau, et possèdent généralement deux flotteurs latéraux (Rakotobe, 2012). Peu résistants à la dessiccation, ils éclosent 2 à 3 jours. Mais ce délai est allongé avec la diminution de la température (Alaoui Boukhris, 2009).

 La larve

Les larves d’anophèles se différencient de celles des autres genres de moustique par l’absence de siphon respiratoire. Elles doivent alors se maintenir, au repos sous la surface de l’eau,respirant par leurs stigmates. Elles sont constituées de trois parties :- une tête pourvue d’une paire de mandibules, d’antennes et des pièces buccales,- un thorax plus large que la tête- un abdomen pourvu de neuf segments.Les larves se nourrissent d’algues, de bactéries, et d’autres micro-organismes (Guillaumot,2005).

La nymphe

La nymphe ressemble à une virgule. La tête et le thorax sont fusionnés pour donner naissance à un céphalothorax. L’abdomen de la nymphe est courbé vers le bas. La durée du stade nymphal est courte, un à deux jours généralement, 3-5 jours maximum selon la température (Carnevale & Robert, 2009).

Table des matières

 INTRODUCTION
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I.1. Le paludisme
I.2. Généralités sur les
Culicidae 
I.2.1. Systématique des
Culicidae 
I.2.2. Cycle biologique des
Anopheles 
I.2.3. Morphologie des
Anopheles 
I.2.3.1. L’œuf
I.2.3.2. La larve
I.2.3.3. La nymphe
I.2.3.4. L’adulte
I.3. Echantillonnage des moustiques adultes
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.1. Présentation des zones d’étude
II.1.1. Les localités de Bandafassi et de Tomboronkoto
II.1.2. Les localités de Nioro et Ndoffane
II.1.3. La localité de Richard-Toll
II.2. Matériel
II.3. Méthodes d’échantillonnage des populations culicidiennes agressives
II.3.1. La capture sur homme
II.3.2. Le piège lumineux CDC
II.4. Traitement du matériel récolté
II.4.1. Identification des membres du complexe
An. gambiae par PCR
II.4.1.1. Extraction de l’ADN du moustique
II.4.1.2. Amplification par PCR
II.4.1.3. Migration et révélation
II.4.2. Recherche de l’antigène circumsporozoïtique par la méthode ELISA-CSP
II.5. Calcul des indices entomologiques de la transmission
II.5.1. Densité agressive des femelles
II.5.2. Taux de parturité (âge physiologique) des vecteurs
II.5.3. Taux d’inoculation entomologique

 
II.6. Analyse des résultats
Chapitre III : Résultats et discussion 

III.1. Résultats
III.1.1. Abondance et diversité de la faune culicidiènne
III.1.1.1. Faune anophélienne
III.1.1.1.1. Abondance de la faune anophélienne
III.1.1.1.2. Variation de la faune anophélienne selon la zone et la méthode de collecte
III.1.1.1.3. Identification des espèces du complexe
An. gambiae 
III.1.2. parturité
III.1.2.1. Taux de parturité
III.1.2.2. Variation de l’âge physiologique (%) dans le temps
III.1.3. Comportement de piqûre
III.1.3.1. Variations de la proportion des effectifs selon le lieu de capture
III.1.3.2. Variations de la densité agressive en fonction des mois et des zones
III.1.4. Taux d’infection
III.1.4.1. Taux moyen d’infection.
III.1.4.2. Taux d’infection mensuel
III.1.4.3. Taux d’infection selon le lieu de capture
III.1.4.4. Infection des espèces du complexe
An. gambiae
III.1.4.5. Taux d’inoculation entomologique
III.2. Discussion
Conclusion
Références bibliographiques 

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