Cours la finance Halal les fondements de l’économie Islamique

Cours la finance Halal les fondements de l’économie Islamique, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

INTRODUCTION
CHAPITRE I: DE LA RELIGION À LA BANQUE
A) Fondements De L’économie Islamique
1) Une propriété à formes multiples
2) Le principe de la liberté économique dans un cadre limité doublement
3) Le principe de la justice sociale
B) Usures Et Religions Monothéistes
1) Les intérêts chez les juifs
2) Les intérêts chez les chrétiens
3) Les intérêts chez les musulmans : Origine et état actuel
C) Finance Et Islam
1) Premières initiatives et potentiel actuel
2) Banques islamiques dans la pratique
2.1) Placements
2.2) Assurances
2.3) Financements
3) Banques islamiques dans le monde
3.1) Finance Halal en Angleterre
3.2) Ce qui se fait aux États-Unis
3.3) Au Luxembourg
3.4) La France franchit le pas
3.5) Et la Belgique ?
D) Conclusion
CHAPITRE II : SEGMENTATION ET FINANCE HALAL
A) La Recherche Exploratoire
1. Précision
2. Segmentation sur les sites de banques en Belgique
B) Segmentation
1. Définition
2. La segmentation en marketing bancaire
3. Les critères de segmentation
3.1) Les caractéristiques sociodémographiques
3.2) Les influences sociales
3.3) Les caractères psychologiques
3.4) Les caractéristiques Psychographique
C) Marketing Ethnique
1. Une première approche
2. Stratégies du marketing ethnique
3. Illustrations
4. Quelles ethnies pour la Belgique?
D) Identification Du Marché Potentiel
1. Définition du marché potentiel visé
2. Historique de l’arrivée des Musulmans en Belgique
3. Le marché potentiel en chiffres
CHAPITRE III :  MÉTHODOLOGIE D’ENQUETE ET ANALYSE STATISTIQUE
A) Échantillonnage et Univers Pertinent
B) Méthode D’entretien Centré Semi Directif
1. Objectif du scénario
2. Etapes du scénario
3. Explication des échelles retenues
C) Analyse Statistique Des Résultats
1. Principales raisons recensées
2. Analyse des distributions cumulées
3. Analyse statistique par le modèle logistique cumulé sous SAS
4. Résumé des résultats
CONCLUSION
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Introduction

Nous nous en rendant bien compte que, dans le contexte actuel, parler de religion est un sujet délicat. Surtout, s’il s’agit de l’Islam, religion associée médiatiquement au conflit du MoyenOrient.
D’ailleurs, il est devenu habituel, lors d’une conversation portant sur un thème qui touche à la religion, d’ajouter afin de relativiser un propos: « Moi, de toute façon, je respecte toutes les religions».
Or, et loin du contexte politique, l’Islam a développé une doctrine économique propre à ses valeurs, et notamment en matière de finances et de banques.
Les banques Islamiques se sont implantées non seulement dans des pays musulmans, mais aussi dans d’autres pays tels que, les Etats-Unis, l’Angleterre ou encore la Suisse et récemment en France. En effet, depuis 2004, le Royaume-Uni est le seul pays occidental dans lequel la finance Islamique est significativement implantée, le gouvernement ayant modifié sa législation afin de développer ce secteur et de faire de Londres « le portail occidental et le centre mondial de la finance islamique 4 « .
Cependant, dans cette course pour conquérir ce marché juteux, la Belgique, où cependant une importante population Musulmane existe, semble peu compétitive.
Là est l’objet de ce mémoire. Pourquoi les banques en Belgique n’offrent pas de produits financiers adéquats à la population Musulmane?
Le présent travail tente donc de répondre à la question de l’offre.
En effet, il y a eu plusieurs études de demande. Notamment, le mémoire confidentiel sur le profil du consommateur de produits financiers Islamiques pour ING Belgique 5 et l’étude menée par le
Cercle des Etudes et Recherches en Economie Islamique à Bruxelles (C.E.R.E.I), pour en citer que Deux. Or, il n’y a pas eu une étude qui se penche spécialement sur la question de l’offre. L’actuel mémoire veut donc approcher cet aspect qui revêt, aussi bien que la demande, une importance cruciale.
Ce travail s’articulera en trois chapitres :
Le premier chapitre est une introduction aux fondements de l’économie Islamique et à la notion de l’usure au sein des religions monothéistes. Nous expliquerons ensuite les différents mécanismes de la finance halal, et nous présentons l’expérience de quelques pays occidentaux dans ce domaine.
Le second chapitre exposera, dans un premier temps, les résultats de l’étude exploratoire que nous avons menée sur les sites dans les banques choisies. En deuxième lieu, nous présentons les différents critères de la segmentation dans le domaine bancaire. Ensuite, nous définissons ce qu’est le marketing ethnique et son intérêt pour les banques Belges. Nous préciserons aussi le segment visé et tenterons d’identifier le marché potentiel, et étant donné le cadre de ce travail, nous centrerons notre étude sur un groupe particulier qui sera celui des Musulmans en Belgique.
Enfin le troisième chapitre, quant à lui, précisera la méthodologie de l’enquête poursuivie, expliquera le choix des banques et des agences ainsi que les différentes étapes du guide d’entretien dans sa première partie. La deuxième partie de ce chapitre sera plus d’ordre analytique. Il s’agira de l’analyse des données issues d’entretiens centrés semi directifs avec le personnel des agences bancaires préalablement choisies afin d’en tirer des conclusions.

DE LA RELIGION A LA BANQUE

Afin de mieux comprendre la finance islamique, nous devons cerner quelques notions du modèle économique islamique. En effet, la pensée économique islamique est foncièrement différente de la pensée économique occidentale laïque. C’est la Charia 6 qui lui fournit son inspiration, ses principes de base et sa conception du monde des affaires.

Fondements de l’économie Islamique :
Un des fondements du modèle économique Islamique, est son opposition à la thésaurisation des richesses et à la spéculation. Le musulman est sensé investir son argent et encouragé à prendre des risques qui seront partagés. D’ailleurs, le métier du commerçant est fort valorisé dans l’Islam, le prophète lui-même était un commerçant.
La structure générale de l’économie islamique se compose de trois piliers qui en déterminent le contenu doctrinal 7 :

Une propriété à formes multiples :
La doctrine Islamique ne s’accorde ni avec le capitalisme dans son affirmation que la propriété privée est le principe, ni avec le socialisme lorsqu’il considère la propriété commune comme principe général. En effet, l’Islam accepte trois types de propriétés; privée, publique et celle de l’Etat. Il consacre à chacune de ces trois formes de propriété un champ particulier et ne considère aucune d’elles comme une anomalie, une exception ou un remède provisoire exigé par les circonstances.

Le principe de la liberté économique dans un cadre limité doublement :
La liberté est limité, d’une part, par une autolimitation, comme le fait que des millions de musulmans paient la Zakat 8 chaque année sans être soumis à un texte de droit. Et d’autre part, par une limitation objective de la liberté imposée de l’extérieur par la force de la Loi.
L’origine législative est le Coran, et précisément le verset de la sourate Al-Nisa, 4-59 :
« Obéissez à Allah, obéissez au prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent l’autorité ».

Le principe de la justice sociale :
L’image islamique de la justice sociale comporte deux principes. Le premier est le  principe de la solidarité générale ; le deuxième est celui de l’équilibre social. Chaque activité lucrative doit respecter ce principe, c’est aussi donc le cas dans le secteur bancaire. D’ailleurs,
Jean-Paul Laramée 9 affirme : « La Finance Islamique est beaucoup plus éthique et solidaire, et plus favorable au développement durable de l’économie. Car les principes de solidarité  sont très clairement affirmée, il y’a partage des profits et des pertes».
De ces trois principes, nous pouvons résumer l’approche de l’économie par l’Islam par les cinq points suivants 10:
a) La valeur de base est la solidarité et le sentiment de groupe, l’interdépendance est  valorisée et préférée à l’indépendance pour résoudre les problèmes de dépendances dans l’organisation.
b) Les intérêts et le bien de l’ensemble prennent le pas sur les intérêts et les avantages individuels.
c) L’accomplissement et le respect de soi proviennent de la participation et la contribution à un processus social plutôt que d’un individualisme compétitif ou d’une lutte personnelle agressive.
d) Les progrès viennent plutôt de la coopération et de l’harmonie pour le bien de tous et de chacun que de la compétition. C’est l’idée de consensus qui est la base première de la société ou de l’organisation.
e) Les notions d’égalité et de justice communautaire prennent le pas sur celles d’égalité des opportunités.
Le modèle économique islamique définit alors comme objectif, la régulation optimale des richesses. Or, cette régulation reste utopique si le profit pour l’investissement est garanti (malgré l’échec du projet économique). Pour l’Islam, la tendance contemporaine à sacraliser la propriété rend donc irréalisable toute justice sociale. La contribution du monde musulman à un nouvel ordre économique international est donc fondée sur l’application de la Charia à des opérations financières et économiques. La conception islamique constitue, en effet, une alternative tant au système capitaliste qu’au système socialiste.
De nombreux travaux traitent de ce que peut apporter le modèle économique Islamique dans l’économie globale et c’est un sujet riche et ouvert. Nous avons essayé, de mettre les caractéristiques essentielles, de manière brève et non exhaustive. Cela nous permet de mieux comprendre, par la suite, le cadre économique global qui régit la finance Islamique, sujet de notre mémoire, et notamment la notion d’intérêt bancaire dans les religions monothéistes et son incidence direct sur les produits financiers islamiques.

Usures et religions monothéistes

Les intérêts chez les juifs
Dans le 1er livre de Samuel (1 S 22,2): David recrute ses premiers partisans parmi ceux qui risquent d’être réduits en esclavage à cause de leurs dettes. L’esclavage pour dettes semble donc être une pratique relativement courante, comme elle l’était d’ailleurs chez les peuples voisins. C’est afin de réagir contre cette situation que la législation biblique intervient à plusieurs reprises pour interdire l’imposition d’intérêt dans les prêts entre Israélites. Nous en donnons ici l’un des passages les plus importants:
Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, qu’il s’agisse d’un prêt d’argent, ou de vivres, ou de quoi que ce soit dont on exige intérêt. A l’étranger tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère, afin que Yahvé ton Dieu te bénisse en tous tes travaux, au pays où tu vas entrer pour en prendre possession. (Deutéronome 23:20-21).
On justifie le prêt fait à des non juifs par le fait que les pays chrétiens interdisaient dans le passé les intérêts et ne les permettaient que si le prêt était fait par des juifs 12.

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