Introduction à la maintenance et techniques de diagnostic

1. Chapitre 1 : Introduction à la maintenance
o Définition
o Les différents types de maintenance
o Documentation dans la fonction maintenance
o Analyse d’un système Mécanique
2. Chapitre 2 : Techniques de diagnostic
o Introduction
o Table simple effet
o Table double effet
o Présentation diagramme Ishikawa
3. Chapitre 3 : Techniques de maintenance
o Etude Pareto
o Calcul des temps en maintenance
o Tableau de bord en maintenance
o Etude de la droite d’henry
4. Chapitre 4 : Méthodes de maintenance
o AMDEC
o SMED
o 6 σ
5. Chapitre 5 : La GMAO

1. Chapitre 1 : Introduction à la maintenance

1 – coût de la non-maintenance
Cas n°1 : dégradation progressive de fonction
Cas n°2 : panne durable
Cas n°3 : accident grave et image de marque dégradée
Cas n°4 : maintenance mal effectuée
Cas n°5 : maintenance non effectuée
Ces cinq cas traduisent la non-efficacité de l’entreprise, parce que dans chaque cas, le chef d’entreprise, les cadres techniques et administratifs n’avaient pas l’esprit maintenance. Dans quatre cas sur cinq, on a préféré subir la défaillance plutôt que la maîtriser. Pourquoi ? Très certainement à cause d’une politique à court terme :
• l’entretien est une nécessité que le responsable de production subit en grinçant des dents,
• le financier trouve que c’est trop coûteux (frais d’intervention, frais de personnel, stock de  pièces détachées, etc..) et ne voit que ses échéances de fin de mois.
L’habitude mais aussi le travail dans l’urgence conduisent à des interventions non préparées, donc  fatalement improvisées !…
Dans ce contexte, la connaissance des mécanismes qui ont conduit à ce type de situations et des mesures prises pour les prévenir est fondamentale pour mettre en place, dans les usines, les services des procédures et conditions de travail propres à réduire les accidents.
Cette non-efficacité coûte, on s’en doute, très cher à l’entreprise non seulement en terme financier mais aussi en terme de crédibilité. Pour diminuer cette non-efficacité, il est donc important de la situer.

2 – Problématique de l’entreprise d’aujourd’hui
La fonction principale de l’entreprise, qu’elle soit industrielle ou de service, est de produire, mais selon trois objectifs techniques bien précis :
• fonctionnalité des lignes de production ou des services (assurer les fonctions prévues),
• performances (réaliser les fonctions avec les performances requises),
• sûreté de fonctionnement (réaliser les fonctions quand on le désire et avec sécurité).
Le concept de Maintenance d’un équipement est apparu pour la première fois en 1954, dans l’armée américaine, mais on n’a commencé à s’y intéresser vraiment qu’au début des années 80 !
Depuis cette date, la gestion de la production a bien évolué : développement des ateliers flexibles, recherche des cinq zéros de la Qualité Totale (zéro défaut, zéro panne, zéro délai, zéro stock, zéro papier), production à flux tendu, visant à réduire le plus possible le stock de matière première et de composants, et donc les coûts de financement qui en résultent, etc.. Cette méthode d’organisation implique la maîtrise simultanée de la qualité (zéro défaut) et surtout la fiabilité des équipements de production (zéro panne).
Comme la maintenance a pour mission d’éviter les pannes de ces équipements, il a fallu réfléchir : « comment ne plus avoir à dépanner ? » La pétrochimie, le nucléaire, les transports ont été des éléments initiateurs de la maintenance d’aujourd’hui. Les risques encourus étant tellement élevés dans ces domaines, il valait mieux les prévenir plutôt que de les subir, tout en évitant des coûts ou des surcoûts trop élevé.

Ces quatre facteurs sont générateurs de profit, dans le bon sens du terme, comme l’indique la figure2. Sur cette figure, on voit apparaître parallèlement à la fabrication, les notions de gestion d’équipement et d’efficacité de la maintenance. Ces deux notions sont très étroitement liée et constituent l’essence même de l’existence du service Maintenance.

3 – La fonction maintenance
3.1 – Définition (norme NF EN 13306)
La maintenance est l’ensemble des actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise.
On appelle bien, tout élément, composant, mécanisme, sous-système, unité fonctionnelle, équipement ou système qui peut être considéré individuellement. Un bien va donc de la simple vis à la centrale nucléaire en passant par les logiciels. Un bien est conçu pour assurer une fonction donnée (fonction requise) pendant un temps relativement long, compte tenu des opérations de maintenance :
c’est la notion de bien durable et donc de cycle de vie.
Maintenir ou rétablir, c’est donc intervenir sur un bien (dépannage, lubrification, visite, révision, amélioration, etc.) afin de conserver le potentiel du matériel pour assurer la continuité et la qualité de production. Bien maintenir consiste à :
• exploiter, sans perte subie, l’outil de production tout en effectuant avec rigueur la maintenance courante (efficacité),
• espacer le plus possible les arrêts programmés en diminuant leurs coûts et leurs durées, c’est à dire en trouvant le meilleur compromis entre périodicité et durée (gestion optimisée).
On voit donc que la notion de maintenance va bien au-delà de la simple notion d’entretien. C’est une fonction très importante dans l’entreprise puisqu’elle permet :
• un fonctionnement optimal de l’entreprise,
• une productivité accrue (outil de production toujours à sa capacité maximale),
• un produit de qualité.
L’efficacité de la maintenance se traduit donc par deux familles de paramètres se contrariant mutuellement : l’aptitude d’un bien à assurer sa fonction requise et les coûts. Le résultat ne peut être validé que si l’exigence est pertinente : le « juste coût » par rapport à la « performance requise ».
C’est tout à fait ce que nous recherchons.
3.2 – Place du service maintenance dans l’entreprise d’aujourd’hui
La promotion du service entretien en service maintenance consiste à le faire passer au  statut d’une fonction essentielle et productive. Pour assurer sa mission au moindre coût, elle doit intervenir à deux niveaux : auprès des concepteurs et auprès des utilisateurs.
A – Intervention auprès des concepteurs
Dès le début de la conception d’une machine ou d’un équipement, le service maintenance doit s’assurer que le concepteur a pensé :
• à sa fiabilité,
• à sa maintenabilité (faciliter le montage et le démontage, standardiser les outillages, accéder aux différents organes par des trappes de visite, etc..),
• à l’approvisionnement en pièces détachées,
• à sa disponibilité.
En d’autres termes, le service maintenance a demandé au concepteur de faire évoluer sa manière de penser et son état d’esprit ! C’est ce qu’on appellera « soutien logistique intégré ».
B – Intervention auprès des utilisateurs
Le service maintenance doit faire en sorte que les biens mis en exploitation accomplissent leur mission conformément:
• au programme prévu,
• à la qualité souhaitée,
• dans des conditions de sécurité satisfaisantes pour les personnes et l’environnement.
L’intervention sur les biens de production se fera tant que la démarche s’avérera rentable, ce qui se traduira par un souci de coût minimum (maîtrise des coûts et préservation du capital investi). La maintenance constitue donc :
• un acte économique qui retarde l’échéance du renouvellement de l’équipement de production,
• un acte technique en maintenant ou rétablissant les caractéristiques fonctionnelles et de sécurité des biens de l’entreprise.
C – Position du service maintenance
Le service Maintenance est donc un service possédant son savoir-faire intégrant :
• l’intervention mono ou pluri technique,
• l’utilisation de méthodes et d’outils spécifiques pour l’analyse, le diagnostic, la préparation, l’exécution et le suivi d’une intervention,
• l’assurance qualité,
• la connaissance des nouvelles normes européennes.
Dans ces conditions, les fonctions Production et Maintenance deviennent des fonctions horizontales, comme l’indique la figure. Mais attention, cette structure n’élimine pas les moments de conflit entre ces deux fonctions. Par contre, elle va imposer une concertation quasi permanente entre elles, ainsi que la connaissance réciproque des missions, contraintes et problèmes qui leur incombent.

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