Diabète de type 2 aspects thérapeutiques

Le diabète est une maladie métabolique qui se traduit par une hyperglycémie chronique, porteuse à terme de complications micro et macro vasculaires sévères et invalidantes. En 2015, la fédération internationale du diabète (IDF) estimait que 415 millions de personnes étaient atteintes de diabète dans le monde. Si rien n’est fait d’ici à 2040, on devrait atteindre les 642 millions de personnes diabétiques. Le diabète est responsable d’un décès toutes les 7 secondes [1]. En Europe, le nombre de diabétique était estimé à 59,8 millions de personnes en 2015 et 71,1 millions sont attendus en 2040 selon IDF [1]. En Afrique, le nombre de diabétique était estimé à 14,2 millions de personnes en 2015 et 34,2 millions sont attendus en 2040 [1]. Au Mali, la prévalence du diabète était estimée à 9,3 % en 2015 [2] et celle du diabète de type 2 était estimée à 3,3% selon l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Santé-Diabète [6] Le diabète de type 2 représente plus de 95% de l’ensemble du diabète. Son incidence augmente de façon globale, et en particulier avec l’âge. La maladie se manifeste généralement après 40 ans et elle est diagnostiquée à un âge moyen proche de 65 ans. Sa prise en charge est multidisciplinaire et comprends l’éducation thérapeutique, des mesures hygiéno-diététiques (activité physique régulière et alimentation équilibrée) et des traitements médicamenteux (antidiabétiques oraux et injectables). Devant la complexité de cette prise en charge et l’absence de données à l’hôpital du Mali que nous avons entrepris à l’hôpital du Mali cette étude sur les aspects thérapeutiques du diabète de type 2.

Diabète sucré

Définition
Le diabète est un ensemble d’anomalies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie permanente, résultant d’un défaut de sécrétion d’insuline et / ou de l’action de l’insuline .

Epidémiologie 

Facteurs de risque
Les causes exactes du diabète type 1 demeurent inconnues et il n’existe actuellement aucun moyen de prévenir l’apparition de ce type de diabète. Des facteurs génétiques et l’exposition à certains virus pourraient jouer un rôle dans le déclenchement du processus auto-immunitaire menant à la destruction de cellule bêta du pancréas [3]. L’âge, les antécédents familiaux de diabète, l’obésité (particulièrement l’obésité abdominale) et la sédentarité sont les facteurs de risque les plus importants du diabète de type 2. Le pré diabète est aussi un facteur de risque à prendre en compte. On considère que plus de la moitié des personnes souffrant de pré diabète qui ne sont pas traitées vont recevoir un diagnostic de diabète de type 2 dans les 8 à 10 ans qui suivent .

Incidence et prévalence :
En 2015, un adulte sur 11 était diabétique, selon la prévision un adulte sur 10 sera diabétique en 2040[IDF. On a estimé que 8.8% de la population mondiale adulte âgée de 20 à 79 ans était diabétique en 2015, on estime qu’environ 10.5% de la population mondiale adulte âgée de 20 à 79 ans aura le diabète en 2040 [5]. En 2015 la Fédération Internationale du Diabète (FID) estimait que 14,2 millions de diabétiques âgés de 20 et 79 ans vivaient en Afrique. Au Mali, la prévalence du diabète de type 2 est estimée à 3,3% selon l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Santé-Diabète [6].

Le diabète n’est plus aujourd’hui, une maladie des pays riches, en effet 80% des personnes atteintes de diabète vivent dans les pays à faibles et moyens revenus .

Mortalité
Le diabète est la cause de 5.1 millions de morts chaque année soit 14000 morts par jour et un décès toutes les 6 secondes. En 2015, on a estimé que 5 millions de décès étaient directement dus au diabète, l’OMS prévoit qu’en 2030 le diabète sera la 7em cause de décès dans le monde .

Classification : Il existe quatre types de diabète selon L’ADA .

Le diabète de type 1
Le diabète de type 1 est caractérisé par un manque de sécrétion d’insuline par le pancréas du fait d’une destruction complète des cellules qui sécrètent cette hormone. En conséquence, en cas de décompensation diabétique, les patients développent une céto-acidose. Il touche principalement des sujets jeunes (moins de 30 ans). La recherche d’auto-anticorps pancréatique permet de confirmer le diagnostic de cette maladie auto-immune. Les auto-anticorps recherchés sont les anticorps anti-acide glutamique décarboxylase (GAD), les anticorps anti-protéine tyrosine phosphatase (IA2), les anticorps anti-îlots de Langerhans et les anticorps anti-transporteurs de zinc 8(ZnT8). Un ou plusieurs de ces auto-anticorps sont présents chez 85 à 90% des patients au moment du diagnostic [8] On distingue dans la classification de l’American Diabètes Association, qui fait référence, deux sous types :
• Le diabète de type 1 auto-immun, le plus fréquent (il représente plus de 90 % des cas en Europe), incluant le type 1 lent ou LADA ;
• Le diabète de type 1 idiopathique (caractérisé par l’absence d’autoanticorps). Il s’agit d’un cadre nosologique mal défini, incluant les diabètes cétoniques du sujet noir originaire d’Afrique subsaharienne et les diabètes suraigus japonais.

Le diabète de type 2
Il principalement caractérisé par une résistance progressive des organes à l’insuline qui s’inscrit dans un contexte d’obésité. La sécrétion d’insuline est généralement conservée dans les premières années après la découverte de la maladie mais ne permet pas de répondre de façon suffisante à la résistance augmentée à l’insuline. [8] Il touche principalement les personnes de plus de 30 ans. Il existe un facteur héréditaire et génétique important et ce diabète peut être favorisé par le manque d’activité physique, une alimentation riche en graisse et en sucre, le surpoids ou l’obésité. Dans l’histoire de la maladie, on distingue trois phases évolutives du diabète de type 2:
● Une phase avec des anomalies de la glycorégulation : Deux situations métaboliques intermédiaires entre l’état où la glycémie est normale et celui où l’hyperglycémie atteint le seuil de diabète ont été identifiées:
➤ l’intolérance au glucose (IGT ou impaired glucose tolerance)
➤ l’hyperglycémie modérée à jeun (IFG ou impaired fasting glucose
● Une phase avec une glycémie élevée mais asymptomatique : caractérisée par une glycémie supérieure à la normale, associée à une absence de complications
● Une phase clinique avec symptômes et complications : caractérisée par des complications chroniques et parfois aiguës.

Le diabète gestationnel
Apparu ou reconnu pour la première fois en grossesse, et la femme atteinte de diabète gestationnel ainsi que l’enfant ont un risque plus important de développer un diabète de type 2 plusieurs années plus tard.

Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. Généralité
A. Diabète sucré
1. Définition
2. Epidémiologie
3. Classification
4. Les complications
B. Traitement du diabète de type 2
1. But
2. Les objectifs thérapeutiques
3. Moyens
3.1. Moyens non médicamenteux
3.2. Moyens médicamenteux
4 Méthodologie
4.1. Lieu d’étude
4.2. Type et période d’étude
4.3. Population d’étude
4.3.1. Critères d’inclusion
4.3.2. Critères de non inclusion
4.4. Échantillonnage
4.5. Méthode
4.5.1. La collecte des données
4.5.2. L’interrogatoire
4.5.3. L’examen physique
4.5.4. Examens paracliniques
4.6. Moyens qui ont été mis en œuvre au cours de l’étude
4.7. Analyse des données
4.8. Considération éthique et déontologique
5. Résultats
5.1. Résultats Globaux
5.2. Etude sociodémographique
5.3. Etude clinique
5.4. Etude analytique
6. Commentaires et discussion
7. conclusion

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