Infection par le virus de l’immuno deficience humaine

INFECTION PAR LE VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE (VIH)

Définition du sida en Afrique

Le terme de SIDA fut l’objet de nombreuses confusions et contestations ; enfin la définition a été donnée arbitrairement car elle l’a été quand l’agent pathogène était encore mal connu et à des fins de surveillance épidémiologique. En effet, c’est grâce aux progrès de la biologie, notamment en 1983 et en 1985 respectivement date de la mise en évidence du virus responsable et date du développement de la sérologie qu’on a pu établir la définition du SIDA. En 1985 l’OMS a essayé de donner une définition du SIDA en Afrique au cours de sa réunion qui s’est tenue du 22 au 25 octobre à Bangui, appelée définition de Bangui. [4] Selon cette définition un malade a le SIDA s’il présente au moins 2 signes majeurs et un signe mineur chez les adultes. Un enfant serait malade de SIDA s’il a au moins 2 signes majeurs et 2 signes mineurs et cela est valable dans les deux cas en dehors de toute autre cause d’immunodéficience tels le cancer, la malnutrition etc.

Chez l’adulte
– Signes majeurs :
Perte de poids supérieure à 10%
Diarrhée chronique supérieure à 1 mois
Fièvre prolongée supérieure à 1 mois
– Signes mineurs :
Toux supérieure à 1mois
Dermatites prurigineuses généralisées
Zona récidivant
Candidose oro-pharyngée
Herpès virose chronique
Lymphoadénopathie généralisée
Fatigue permanente
Sueurs nocturnes.

Chez l’enfant.
– Signes majeurs :
Perte de poids supérieure à 10%
Diarrhée chronique supérieure à 1 mois
Fièvre prolongée ou intermittente supérieure à 1 mois
– Signes mineurs :
Toux persistante
Dermatites prurigineuses généralisées
Candidose oro- pharyngée
Infections banales récidivantes (otites, pharyngites.)
Infection à VIH confirmée chez sa mère
Lymphoadénopathie généralisée.

Caractéristiques virologiques du VIH

Le VIH est un virus enveloppé possédant, une nucléocapside dense excentrée quelquefois en forme de trapèze ou de barreau. En microscopie électronique, les deux virus présentent une morphologie similaire. La nucléocapside est constituée par des protéines internes du virus, la transcriptase inverse et de l’ARN viral.

Stabilité physico-chimique.
Comme tout virus enveloppé, le VIH est sensible aux solvants des lipides et aux détergents (1 % triton x 100, 0,5 % désoxycholate de sodium). Il est sensible à la chaleur puisqu’il est inactivé par chauffage à 56º C pendant 30 minutes. Le VIH est également inactivé en 5 minutes par l’hypochlorite de sodium à 0,2 %, l’éthanol à 70% et le glutaraldéhyde à 0,2 %.

Transmission
La prédominance d’un mode de transmission est influencée par des facteurs géographiques et socio-économiques.

Voie sexuelle
– Le mode hétérosexuel (homme femme)
Dans le monde entier ce mode devient plus important que les seringues En Afrique il est de loin le plus important, la transmission hétérosexuelle se fait par la présence du virus dans le sperme, les sécrétions vaginales, dans les salives. Actuellement les femmes sont les plus touchées.
– Le mode homosexuel (homme homme)
Il est plus risquant que le mode hétérosexuel car à ce niveau de l’intestin il n’y a pas de chaîne ganglionnaire qui peut empêcher la propagation du virus.

Voie parentérale
– Transmission sanguine
Le sang peut transmettre en Afrique beaucoup de maladies (hépatite, syphilis etc.) Il faut transfuser du sang sécurisé
– Consommation des drogues injectables (CDI) du faite de l’utilisation en commun.
– Accidents dus à des piqûres par des aiguilles infectées .

Voie périnatale ou verticale
– In utero au cours du travail et de l’accouchement
– post-partum durant l’allaitement.

Cellules cibles lors de l’infection du VIH et l’évolution des marqueurs

Cellules cibles
Le VIH doit infecter une cellule hôte afin de se répliquer. Pour cela, des protéines constitutives de son enveloppe doivent interagir avec des molécules de surface cellulaires appelées récepteurs et corécepteurs : le principal étant le récepteur CD4. Ainsi, les cellules cibles du VIH sont celles qui présentent à leur surface la molécule CD4 : les lymphocytes T CD4+ ou T helper, les monocytes/macrophages et autres cellules de la même origine que les monocytes et les macrophages, telles que les cellules folliculaires dendritiques, présentes dans les centres germinatifs des ganglions et les cellules de Langerhans.

Cinétique des anticorps
Une bonne connaissance de la cinétique des anticorps et de l’antigène p24 est indispensable à l’interprétation des tests de dépistage du VIH. La figure ci dessous résume les différentes situations. Après la contamination, le virus est détectable sous sa forme d’acide ribonucléique (ARN) dès le 10-12e jour et sous sa forme d’antigène p24 représentant juste une fraction du virus, vers le 12-14e jour. Les premiers anticorps sont détectables vers le 21e jour. Cette cinétique peut varier en fonction de chaque patient et aussi de la souche infectante. La positivité des tests de dépistage dépend donc de l’apparition des anticorps. Actuellement, les tests de dépistage utilisés en Occident sont le plus souvent capables de détecter, en plus des anticorps, simultanément, la fraction « antigène p24 ». L’utilisation de ces tests raccourcit donc la période de « silence sérologique″ lors de la primo-infection. Une fois produits par la réponse immune, les anticorps anti-VIH persisteront toute la vie du patient .

Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1. Objectif général
1.2. Objectifs spécifiques
2. GÉNÉRALITÉS
2.1. ASSURANCE QUALITÉ
2.1.1. Règles de fonctionnement du laboratoire d’analyse biomédicale
2.1.2. Exécution des analyses
2.1.3. Mise en place de l’Assurance Qualité
2.1.4. Documentation du laboratoire
2.2. INFECTION PAR LE VIRUS DE L’IMMUNO DEFICIENCE HUMAINE
2.2.1. Définition du Sida en Afrique
2.2.2. Caractéristiques virologiques du VIH
2.2.3. Stabilité physico-chimique
2.2.4. Transmission
2.2.5. Cellules cibles lors de l’infection du VIH et l’évolution des marqueurs
2.2.6. Les moyens de diagnostic sérologique des infections par le VIH
3. MÉTHODOLOGIE
3.1. Cadre d’étude
3.1.1. Historique
3.1.2. Organisation
3.1.3. Laboratoire
3.2. Population d’étude
3.3. Type d’étude
3.4. Critères d’inclusion et de non inclusion
3.4.1. Critères d’inclusion
3.4.2. Critères de non inclusion
3.5. Aspects éthiques
3.5.1. Confidentialité
3.5.2. Risques liés à l’étude
3.5.3. Respect des références bibliographiques
3.6. Échantillonnage
3.6.1. Méthode et techniques d’échantillonnage
3.6.2. Taille de l’échantillon
3.6.3. Variables étudiées
3.6.4. Collecte des données
3.6.5. Saisie et analyse des données
3.7. Conditions de sécurité au laboratoire
3.8. Optimisation des conditions opératoires
3.9. Méthode de laboratoire
3.9.1. Le prélèvement sanguin
3.9.2. Sérodiagnostic de HIV par le Détermine HIV-1/2
3.9.3. Sérodiagnostic du VIH par l’Immunocomb II
3.9.4. Sérodiagnostic du VIH par le Génie II
4. RÉSULTATS
4.1. Résultat d’évaluation du laboratoire
4.2. Nombre de dépistages effectués au laboratoire
5. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
5.1. Du point de vue de la méthode
5.1.1. Choix des tests de dépistages rapides (TDR )
5.1.2. Avantages du test rapide
5.1.3. Limites des tests utilisés
5.1.4. Comparaison entre les tests
5.2. Du point de vue des résultats
5.2.1. Résultat de la sérologie VIH par rapport au sexe
5.2.2. Séroprévalence et évolution des sérotypes du VIH
6. CONCLUSION

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *