LES DIFFERENTS SITES D’ETUDE

En suivant un degré d’urbanisation (urbain, suburbain, périurbain et rural) comme il l’a été défini en introduction, nous avons sélectionné cinq sites répartis sur le SCoT de l’Agglomération Tourangelle : Ces différents sites seront comparés à un site témoin, situé en forêt de Chinon, qui ne présente aucune urbanisation à proximité. Ce site témoin peut être considéré comme étant « un site naturel » ou tout du moins beaucoup moins affecté par l’urbanisation que les autres sites. Propriété de la ville de Tours, le Jardin Botanique est un parc public d’une superficie de 5,5 ha. Ce parc est localisé à la limite ouest de la ville sur le boulevard Tonnelé, et la limite d’une autre commune, celle de la Riche. Il se situe dans le val entre la Loire et le Cher, sur une ancienne zone humide traversée autrefois par le ruisseau Saint-Anne. Ce parc est compris dans un tissu urbain dense. Il se situe en « centre-ville » par rapport au gradient d’urbanisation décrit précédemment. Ce parc, classé jardin historique dans le règlement des espaces verts de Tours, accueille quelques 400 000 personnes par an. Construit entre 1831 et 1843, il est l’un des plus vieux parcs de la ville. Après avoir introduit des animaux communs en 1856, le parc acquiert en 1869 quelques espèces exotiques. A cette même période, il est équipé de serres qui, depuis leur rénovation en 2007, présentent trois nouvelles thématiques : les plantes menacées des flores d’Afrique du Sud, des sous-bois tropicaux, et une serre regroupant les plantes tropicales utilitaires, situées au nord du parc.

Depuis 1945, le jardin a un double statut. D’une part, le Service municipal des Parcs et Jardins assure la direction technique. D’autre part, le Laboratoire universitaire de Botanique et de Biologie Végétale de l’U.F.R. des Sciences Pharmaceutiques coordonne la direction scientifique. En 2000, cette organisation originale a permis au jardin d’obtenir l’agrément « Jardin Botanique de France et des Pays Francophones ». Sa gestion est dite adaptée, c’est-à-dire qu’elle tient compte de son histoire et de sa fréquentation. Ce type de gestion a été choisi par la ville de Tours pour préserver la nature en ville. Sur le parc, aucun produit phytosanitaire n’est aujourd’hui utilisé, et des abris à insectes ont été installés. Le Jardin Botanique reste toutefois très bien géré et entretenu. Le Jardin Botanique bénéficie d’une couverture végétale importante, d’environ 65% en surface. En outre, près d’un quart du jardin est aujourd’hui minéralisé. Le détail de l’occupation du sol est représenté par les figures suivantes, qui expriment d’une part le pourcentage de chaque type de couverture, et d’autre part, la répartition des occupations sur le parc. Tout comme le Jardin Botanique, le Jardin des Prébendes d’Oé est un parc public localisé en centre-ville. Il se situe dans le val entre la Loire et le Cher, à environ 1 km à l’est du Jardin Botanique. Il est donc plus proche de l’hypercentre que le précédent. Son nom résulte de sa création, en 1872, sur un site marécageux où se trouvaient des jardins potagers dont les revenus, les prébendes, étaient versés au prévôt d’Oé sous l’Ancien Régime.

Avec une superficie de 4,3 ha, il est l’un des plus grands jardins du centre-ville de Tours. Souvent considéré comme un « jardin à l’anglaise », il s’inscrit en réalité dans le style paysager français du XIXème siècle. Il présente de grandes allées sinueuses dont l’une parcourt tout le tour du jardin. On retrouve des cèdres du Liban, des séquoias géants âgés de 150 ans ou encore des cyprès chauves plantés dans l’île située au milieu du parc. Le Jardin des Prébendes d’Oé est classé « Jardin remarquable ». Seuls six jardins en Touraine possèdent ce label, dont les jardins de Villandry, étudiés au cours de ce projet. Le Jardin de la Préfecture a été créé en 1634. Il occupe une superficie de 1,5 ha, ce qui en fait le plus petit des jardins étudiés. Aujourd’hui, ce parc urbain est scindé en deux, avec d’une part le square public de la Préfecture, du côté du boulevard Heurteloup, et d’autre part, le jardin privé du préfet, dans la partie nord. L’étude s’est effectuée dans le square public. d’un jardin de style « composite », inspiré à la fois du style anglais et du jardin à la française. Aujourd’hui, il est dominé par la présence d’un magnifique platane centenaire et des marronniers forment un écran de verdure. Au niveau de l’occupation du sol, ce jardin garde tout de même un bon pourcentage de couverture végétale (65%), et présente une surface minéralisée assez importante avec près de 28% de sa superficie totale.