LES ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX DE SOUTIEN AUX PME

LE CONTEXTE CAMEROUNAIS

Certains mécanismes sont en effet mis en place par le Cameroun pour favoriser ses entreprises sont calqués du SBACT. Historiquement, le Cameroun acquiert son indépendance en 1960, au lendemain de celle-ci, le gouvernement décide de multiplier plusieurs actions en faveur de certains Camerounais et de mettre dans le même temps des stratégies de développement, avec le dessein de favoriser l’émergence d’hommes d’affaires et chefs d’ entreprises capables d’occuper certains pans de l’économie. C’est ainsi que plusieurs entreprises camerounaises voient le jour, des licences d’exportation leurs sont accordées, incluant le riz, la farine, le ciment, et le sucre. Des accords de coopérations sont signées pour former une main-d ‘œuvre qualifiée. Par la suite, afin de protéger sa toute nouvelle économie embryonnaire et ses toutes jeunes entreprises et leur permettre d’amorcer la marche vers le développement et l’ industrialisation, plusieurs règles ont été instaurées (nationalisation de certaines entreprises).

Plus tard, dans le code des marchés publics, est instituée une loi favorisant l’accès à certains marchés publics avec la clause de 30% de parts du marché pour les PME locales, dans des contrats gagnés par les GE. À cela s’ajoute la facilitation d’accès à l’ information et aux formalités de création d’entreprises via le guichet unique. Il y va de même des exonérations que bénéficient les PME, lors de leur création. Le Cameroun a longtemps été considéré comme un modèle de prospérité économique et ce d’autant plus qu’entre 1965 à 1985, le pays a connu une croissance soutenue due à la bonne tenue des marchés des matières premières telles que le café et le cacao, mais aussi la gestion de la manne provenant de l’ exploitation des produits pétroliers. En 1981 , la Banque mondiale (BM) classait le Cameroun dans la catégorie des « pays à revenu intermédiaires» (Roubaud, 1994).

Par la suite, comme le mentionnent Cogneau, Herrera, et Roubaud (1996), le résultat de nombreux chocs à savoir, l’effondrement des cours mondiaux des prix de matières premières et de ses principales exportations, la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, combiné à la crise économique mondiale (1987, date d’ entrée du Cameroun dans la crise) et la diminution drastique des salaires ont eu raison de son économie. La conséquence étant selon Mama (1996) la récession économique et financière sans précèdent dans laquelle s’ est plongée le pays, se traduisant notamment soit par la fermeture des entreprises publiques ou parapubliques, soit par leur privatisation, d’où une chute drastique de la consommation des ménages. Ces années de marasme ont été aussi un accélérateur de la corruption dans le pays. Cependant, après moult plans d’ajustement structurel imposés par Les institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale et Fonds Monétaire International), plans ayant connus plus d’échecs que de succès (Chavagneux, 2002), le Cameroun a renoué avec la croissance économique ces dernières années. Avec un potentiel économique est énorme, le pays représente les 1/5 ou 1/6 de la réserve mondiale en ressources minières selon le Ministère des Mines.

Le gouvernement camerounais, avec l’appui de ses partenaires au développement comme le Programme des Nations-Unis Pour le Développement (PNUD) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), a mené des études pour retracer le potentiel minier camerounais. Les résultats de ces études démontrent les richesses du sous-sol camerounais, et seulement 50% du territoire national a été couvert. Ce qui augure de l’ immensité du réservoir minier du Cameroun. Le pays regorge de nombreux gisements de pétrole et de gaz naturel. Toute cette richesse une fois exploitée et les retombées utilisées adéquatement, il deviendra un pays industriel et développé, tel étant l’objectif des pouvoirs publics. Les compagnies minières junior de Vancouver ou de Toronto jugent qu’il « sera un pays minier de grande ampleur dans les années à venir », surtout qu ‘une cartographie de la répartition par région des gisements prouvés et développés a été établie (figure 1), ainsi que près de 52 types de ressources ont été recensé et inventorié indiqué par le tableau l ,

Le vocabulaire lexical de la BSTP (source BSTP)

Le Profilage: est une des activités principales de la BSTP qui permet une connaissance approfondie des Petites et Moyennes Entreprises par le recensement de ses capacités techniques et financières, de ses compétences humaines et de ses besoins d’ entreprises. L’outil Benchmarking de la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat qui compare la performance opérationnelle d’une entreprise (ses résultats) et pratiques (comment il fait les choses) avec ceux des autres sociétés de même taille et de mêmes caractéristiques. Cette comparaison est axée sur un questionnement de toutes les fonctions de l’entreprise, en termes de résultats et d’usages de travail, sur la base des axes principaux du tableau de bord prospectif: la Finance, la Gestion de la Relation Client, les Processus internes, et les Ressources Humaines. Cela permet aux entreprises d’évaluer objectivement leurs compétences, de voir clairement où elles se situent par rapport aux pratiques internationales dans leur secteur (au niveau national, régional et mondial), et où elles ont besoin de se mettre à niveau pour répondre aux exigences des clients. Le Programme de Développement de Fournisseurs (PDF), qui est une notion large par laquelle on cherche à renforcer le rendement des entreprises sous-traitantes non seulement en leur permettant d’acquérir les compétences et les capacités qu’exigent d’elles les donneurs d’ ouvrages (ou clients), mais aussi en les sensibilisant et en les assistant dans leur réduction des coûts.

Ce renforcement de capacités peut se porter sur le contrôle des coûts, la politique des prix, l’ amélioration technologique, la gestion de la qualité, la certification, l’organisation interne de l’ entreprise, la logistique et l’ environnement. Il est une. procédure initiée par une entreprise qui a pour objectif d’améliorer les capacités d’ un (ou plusieurs) de ses fournisseurs. Il est généralement défini comme activité quand l’ acheteur s’engage à améliorer la performance du fournisseur et ses capacités pour répondre à ses besoins d’ approvisionnement. Les acheteurs utilisent plusieurs moyens afin d’ améliorer les capacités des fournisseurs, entre autres, l’ évaluation des opérations du fournisseur, les incitations à l’ amélioration des performances, la stimulation de la concurrence entre les fournisseurs, une relation de travail directe avec les fournisseurs. La mise en relation (ciblage et optimisation des relations), qui est un processus de rapprochement deux personnes ou plus, généralement dans le but d’ un mariage.

Dans le sens de la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun, ce mot est utilisé dans le contexte de l’entreprise pour mettre en relation les acheteurs et les fournisseurs correspondants. À la BSTP CAMEROUN, une équipe technique locale, soutenue par l’ONUDI, travaille directement avec les réseaux d’acheteurs industriels clés pour identifier leurs opportunités de sous-traitance spécifiques et ensuite les mettre en relation avec des potentiels et pertinents fournisseurs locaux. Le programme BSTP implique un engagement actif avec les services d’approvisionnement des grands donneurs d’ordres, l’identification de la cartographie de leurs exigences, afin de générer une analyse des besoins émanant de leurs stratégies et plans d’approvisionnement. La BSTP est un réservoir d’ opportunités pour l’ industrie camerounaise. Elle aide les entreprises membres à trouver de nouveaux clients et les accompagne dans une optimisation de l’utilisation des ressources techniques et humaines.

La PME en Afrique et au Cameroun.

Le forum international sur la PME en Afrique tenu Cotonou au Bénin en 2005 et, ayant regroupé les pays de l’Afrique l’ouest et ceux de l’Afrique centrale a fait le constat du grand flou quant à la définition homogène de la PME en Afrique dans ce sens qu ‘une « définition formelle de la PME, qui permettrait son identification et sa reconnaissance par l’environnement et qui pourrait servir de base pour des politiques et des stratégies nationales et régionales, ainsi que pour des partenariats, soit n’existe pas, soit n’est pas complète, soit est trop large et englobe toutes les entreprises, soit manque d’harmonisation». Cependant, le gouvernement du Cameroun et plusieurs organismes essayent de trouver la définition idoine de la PME. C’est ainsi que dans une étude réalisée pour la formulation d’un Plan Directeur de Développement des PME au Cameroun en 2007, la Japan International Cooperation Agency (JICA) dans son rapport final définit la PME comme « une entreprise de moins de 150 employés, en excluant les filiales d’entreprises étrangères, les entreprises étatiques, les entreprises issues de la privatisation d’anciennes entreprises étatiques ». Tandis que pour la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), la PME nationale ici en l’occurrence camerounaise, est toute entreprise dont la majorité des capitaux et les dirigeants sont nationaux, le chiffre d’affaires y étant inférieur ou égal à 500 millions de FCFA (soit 1170237.72 CAD4), les fonds propres ne dépassant pas 100 millions de FCFA (soit 233853.64 CAD), et les encours de crédit par caisse à court terme ne dépassant pas 100 millions de FCFA. Le Cameroun adopte une typologie semblable à celle de l’UE. Toutefois des différences se situent au niveau de la taille et du chiffre d’affaires. La loi no 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des petites et moyennes entreprises au Cameroun, définit les Très Petites Entreprises (TPE), les Petites Entreprises (PE) et les Moyennes Entreprises (ME) de manière suivante..

Table des matières

LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPIDQUES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONyMES
INTRODUCTION
CHAPITRE 1- LES POLITIQUES PUBLIQUES ET LE CONTEXTE CAMEROUNAIS
1.1 DÉFINITION DES POLITIQUES PUBLIQUES
1.2 IllSTORIQUE DES POLITIQUES PUBLIQUES
1.2.1 Historique des politiques publiques en faveur des PME
1.3 LE CONTEXTE CAMEROUNAIS
1.4 LES ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX DE SOUTIEN AUX PME
1.4.1 Le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Économie Sociale (MINPMEESA)
1.4.1.1 Le Crédit-bail
1.4.1.2 Le Bureau de Mise à Niveau (BMN)
1.4.1.3 L ‘Agence de Promotion des PME (AP ME)
1.4.1.4 La Banque camerounaise des PME (BC-PME)
1.5 LA BOURSE DE SOUS-TRAITANCE ET DE PARTENARIAT (BSTP)
1.5.1 Conditions d’adhésion
1.5.2 Les secteurs visés par la BSTP
1.5.3 Barème de cotisation de l’association BSTP
1.5.4 Le vocabulaire lexical de la BSTP
1.5.5 Conclusion sur la BSTP
1.5.6 Les indicateurs illustrant les résultats de Novembre 2015
CHAPITRE 2- REVUE DE LA LITTÉRATURE
2.1 DÉFINITIONS ET GÉNÉRALITÉS SUR LA PME
2.1.1 La PME en Afrique et au Cameroun
2.2 LA SOUS-TRAITANCE
2.2.1 Qu’est-ce qu’un sous-traitant ?
2.2.2 Quelques notions fondamentales sur la sous-traitance
2.2.3 Typologies de la sous-traitance
2.2.4 Les problématiques de la sous-traitance au Cameroun
2.2.5 Comment la BSTP intègre-t-elle certaines de ces théories dans sa relation avec ses entreprises adhérentes ?
2.2.5.1 Théorie des réseaux
2.2.5.2 Théorie des contingences
2.2.5.3 Théorie de l’agence
2.2.6 Conclusion partielle
2.3 LA PERFORMANCE
2.3.1 La performance dans les organisations
2.3.2 Les outils de mesure de la performance globale, les indicateurs et les tableaux de bord
2.3.2.1 Les outils de mesure
2.3.2.1 Les indicateurs et les tableaux de bord
2.3.3 Mesures et indicateurs de l’étude
2.3.4 Conclusion partielle
2.4 LE CADRE THÉORIQUE
CHAPITRE 3- METHODOLOGIE
3.1 STRATÉGIE
3.1.1 Mesures et indicateurs de l’étude
3.1 .1.1 Étape 1 : instruments de mesure
3.1.1.2 Étape 2 : Validation des instruments de mesure
3.2 LA PHASE EMPIRIQUE
3.2.1 Durée et lieu
3.2.2 Echantillonnage
3.2.2.1 La population
3.2.2.2 L’échantillon
3.2.3 Outils de cueillette des données
3.2.3.1 Outils d ‘analyse des entrevues
3.2.3.2 Outils d’analyse quantitative
3.2.4 Les stratégies de cueillette des données
3.2.5 Procédures et techniques statistiques d’analyse des données
CHAPITRE 4- ANALYSES STATISTIQUES DES DONNÉES COLLECTÉES, INTERPRÉTATION DES ÉSULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 ANALYSE DESCRIPTIVE
4.1.1 Informations générales de l’entreprise
4.1.2 Caractéristiques de l’entrepreneur/répondant
4.2 ANAL YSES STATISTIQUES INTERFERENTIELLES ET D’INTERDÉPENDANCE
4.2.1 Analyse de fiabilité
4.2.2 Analyse factorielle
4.2.3 Analyse de régression
4.2.3.1 Création des variables indépendantes et dépendantes
4.2.3.2 Analyse de corrélation
4.2.3.3 La régression proprement dite
4.2.3.4 Les méthodes d J ajustements graphiques
4.3 INTERPRÉTATION DES RÉ SUL TA TS ET DISCUSSION
4.4 LIMITES ET PISTES
4.5 CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLOGRAPHIQUES
ANNEXES
1 LISTE DES 35 MESURES
2 GUIDE D’ENTREVUE
3 QUESTIONNAIRE
4 SITUATION DU CAMEROUN
5 LES INDICATEURS ÉCONOMIQUE DU CAMEROUN
6 ANALYSE DESCRIPTIVE
7 LETTRE D’INFORMATION
8 FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
9 ACCORD DE LA BSTP POUR CETTE RECHERCHE
10 EXEMPLED’UNEACTIVITÉDELABSTP

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