Biothérapies en rhumatologie

La révolution tranquille des biothérapies ciblées
en rhumatologie
M.-C. Boissier
Les cibles thérapeutiques
des rhumatismes inflammatoires
M.-C. Boissier, É. Assier, A. Denys
Les anti-TNF dans la polyarthrite rhumatoïde
L. Semerano, X. Guillot, M.-C. Boissier
Les thérapeutiques ciblées des spondylarthrites
P. Claudepierre
Rituximab au cours de la polyarthrite rhumatoïde
et des maladies auto-immunes systémiques
C. Sordet, E. Chatelus, J.-E. Gottenberg, J. Sibilia
L’abatacept dans la polyarthrite rhumatoïde
G. Falgarone, D. Dumont-Fischer, N. Saidenberg-Kermanac’h
Le blocage de la voie de l’interleukine-6
C. Masson
Les critères de choix d’une biothérapie
de la polyarthrite rhumatoïde
D. Wendling

Biothérapie : d’où viens-tu ? Où vas-tu ?

Il fallait du courage et de l’énergie pour s’attaquer à un sujet si large, si complexe et si rapidement évolutif qu’est la biothérapie. Cela en le mettant à la portée d’une audience diverse médico-scientifi que francophone. C’est ce qu’ont réussi 28 auteurs en 13 chapitres sous la direction de Marie-Christophe Boissier, conjuguant à la fois unité conceptuelle et présentation.
Mais en fait qu’est-ce que la biothérapie ? Ne pourrait-on pas dire comme M. Jourdain répondant au Maître de philosophie : « Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien; et je vous suis le plus obligé du monde de m’avoir appris cela…».
En effet, on peut considérer que les transfusions sanguines étaient déjà de la biothérapie, lorsque Jean Baptiste Denis en réalisa la première chez l’homme en 1667.
Le traitement transfusionnel consistait alors en l’échange d’environ 100 ml de sang du patient contre environ 300 ml de sang de mouton. En 1818, James Blundell publia dans la revue The Lancet les premières transfusions de sang humain.
Les biothérapies peuvent être défi nies comme des traitements issus du vivant. Au sens large du terme, elles recouvrent les thérapies géniques ou génothérapies (transfert de gènes, intervention sur les gènes), les thérapies cellulaires ou cytothérapies substitutives (manipulation de cellules souches ou différenciées), les thérapies agissant sur les défenses de l’organisme comme l’administration d’immunoglobulines ou celles agissant comme une immuno intervention sur le système immunologique et cytokinique par des « biologiques», les thérapies tissulaires ou d’organes (greffes de tissus vivants, transplantations), enfin celles visant à la reconstruction tissulaire ou d’organes par des biomatériaux.
Actuellement, on réserve plus fréquemment en immunor humatologie la terminologie de biothérapie soit pour l’utilisation de « biologiques» dérivés de molécules fabriquées par les processus de génie génétique, soit pour l’utilisation de cellules souches. Les impressionnants succès dus aux « biologiques » trouvent aujourd’hui leurs origines dans la recherche sur les médiateurs et l’identification de petites molécules protéiniques qui, après d’ardus travaux de purifications biochimiques, basées sur des tests biologiques ou bioassays, ont permis, grâce au clonage, d’aboutir à des molécules recombinantes et à la caractérisation de leurs récepteurs.
La recherche sur la pathogénie de l’arthrite rhumatoïde a été de longue haleine et a besoin encore de souffle (fi g. 1). On peut considérer les grandes étapes de l’histoire des cytokines (médiateurs protéiniques) comme inspiratrices de la biothérapie avant le clonage (tableau I).
En effet, l’IL-1 a joué un rôle primordial dans le concept des cytokines en rhumatologie (tableau II) comme celle du TNF (tableau III).

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