Théories néoclassiques du Commerce International

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Théories néoclassiques du Commerce International

Le modèle Hecksher (1879-1952), Ohlin (1899-1979) ou (HO) :

Tout comme dans le modèle Ricardien, les avantages comparatifs ne proviennent qu’à travers l’utilisation d’une seule unité de production (facteur travail). Une autre explication plus réaliste du commerce international est prise en considération non seulement la productivité du travail, mais aussi les différences de disponibilités des autres facteurs de productions comme la terre, le capital et les ressources naturelles. Les différences de dotations (offre) en facteurs montrent bien la source des uniques échanges. Les avantages comparatifs sont donc en provenance de dotations nationales qui structurent l’abondance des facteurs de productions et par la technologie de production qui détermine l’intensité relative en faveur de production de différents biens. A travers ce modèle que les deux économistes Suédois : Eli Heckscher et Bertil Ohlin prônent leurs théories. Le modèle HO met en exergue les proportions des facteurs disponibles et celles qui sont utilisés dans la production des biens .Il est parfois appelé théories des proportions de facteurs, ou encore modèle factoriel..

Modèle factoriel : Le modèle à deux facteurs de HO est simple et qui s’écrit par «2×2×2».Ce dernier décrit deux pays (domestique et étranger), deux biens (nourriture et vêtement) et deux facteurs de productions (terre etcapital).
Ici, la détermination de la frontière des possibilités de productions était représenter l’utilisation plus d’un facteur qui serait différent de la frontière des possibilités de production dans le modèle Ricardien précédent. En définitive,les différentes composantes suivantes sont utiles pour comprendre bien le modèle de HO :
– aTV : hectares de terre utilisés pour produire un vêtement ;
– aLV : heures de travail utilisées pour produire un vêtement ;
– aTN : hectares de terre utilisés pour produire un kilode nourriture ;
– aLN : heures de travail utilisées pour produire un kilode nourriture ;
– L : offre de travail de l’économie ;
– T : offre de terre de l’économie
Les quantités de la terre et de travail sont importantes pour produire un volume donné des biens, plutôt que des quantités nécessaires. Les entreprises sont les premières bénéficiaires de l’existence de multiples facteurs et ont un libre choix sur la production. D’ailleurs, il est possible d’atteindre un même niveau de production que ce soit en utilisant beaucoup de terres et peu de travail et vice versa.

Dans cet exemple de fabrication de deux biens, il n’y a qu’une seule façon de produire chaque bien dont la production d’un vêtement ou d’un kilo de nourriture annonce une quantité fixe de chacun des deux facteurs, en absence de substitution de l’un à l’autre.
Supposons que le ratio des quantités utilisées de ravailt et de terre soit plus élevé dans le secteur textile que dans la production de nourriture, on est : aLV /aTV>aLN /aTN (1)
Si est seulement si : aLV /aLN>aTV (2)
De la même manière comme le modèle Ricardien, la ontièrefr des possibilités de productions se définit par les contraintes de dotations en facteurs. La quantité de terre utilisée dans la production des deux biens ne peut pas excéder l’offre totale de ce facteur : QN × a TF+ QV× a TV≤T(3)
Avec QN est la production de nourritures et QV celle de vêtements. De même, la quantité de travail nécessaire à la production ne dépasse pas l’offre totale de travail :
QN × aLN+ QV× aLN ≤L(4).Pourtant, chaque contrainte de ressource est tracée de la même manière que la droite des possibilités de production à la figure1. Mais la différence ce qu’ici l’économie peut produire en respectant les deux conditions données par les équations (3) et (4). La frontière des possibilités de production est donc représentée par la droite coudée .Le coût d’opportunité des vêtements en termes de nourriture n’est pas variable. Cela veut dire qu’il est faible quand l’économie produit peu de vêtements et beaucoup de nourritures, et dans le cas contraire, il est élevé.

Substituabilité de facteurs de production

Dans le cas de la substituabilité des facteurs de productions, comme c’est vraisemblablement le cas dans la réalité, la frontière des possibilités de production n’est plus coudée, elle prend sous forme d’arc. Mais cette frontière montre encore la variation du coût d’opportunité en fonction de la production relative des biens donc plus l’économie consacre une part importante de ses ressources à produire de s vêtements, plus le coût d’opportunité de ce bien est élevé. Le point d’équilibre de l’économie qui correspond à la frontière des possibilités de production dépend du prix des deux biens.

D’après l’équation Y= P × Q + P × Q l’équilibre se situe alors sur le point maximisant la V V N N, valeur de la production. PV et PN sont respectivement les prix des vêtements et de la nourriture. Cette équation s’appelle droite d’iso valeur. Ce qui signifie que pour un prix des biens donnés de l’ensemble des paniers de production correspondant à une valeur totale constante (Y). La maximisation de la valeur créée arp l’économie peut se revenir à choisir le point Q, où la frontière des possibilités de production sera tangente à la droite d’iso valeur la plus haute possible ou bien la pente de la frontière est égale à celle de la droite d’iso valeur : –P V /PN. Le coût d’opportunité (en termes de nourriture) de la production d’une unité supplémentaire de vêtements est donc égal au prixelatifr des vêtements.

Combinaison des facteurs de productions

S’il y a plusieurs facteurs substituables, les entreprises doivent augmenter non seulement les quantités produites mais aussi leur mode de production.
Par exemple, une entreprise agricole accroit sa production alors en même temps elle augmente les surfaces à cultiver. Dans d’autre cas elle peut aussi produire davantage sans utiliser plus de terre, si elle emploie un plus grand nombre de travailleurs pour préparer le sol et éliminer les mauvaises herbes. Ce mécanisme est illustré par la figure ci-dessous si on peut produire un kilo de nourriture :

Théorie de Paul Samuelson (1915-2009) ou S

Le théorème de Paul Samuelson(1915) établit un résultat important concernant les rémunérations réelles des facteurs inventées paresc deux auteurs, cela veut dire qu’à l’ouverture, la rémunération réelle d’un des deux facteurs s’améliorée d’une part et la rémunération réelle de l’autre se dégrade d’autre part et cela se traduit un conflit distributif dans l’ouverture au commerce. Sous les hypothèses mentionnées du modèle, une augmentation du prix relatif d’un bien accroit le revenu réel du facteur utilisé intensément dans la production de ce bien, et diminue le revenu réel de l’autre facteur. Donc, on a un conflit de redistribution des gains au commerce entre facteurs rares et abondants lorsque les pays sont incomplètement spécialisés : si la production ne peut pas bouger car le pays est totalement spécialisé dans la production d’un bien, les rémunérations réelles restent fixe du moment à l’autre.
Ces auteurs expriment donc leurs idées en vertuduquel des pays développés ou des pays en développent qui s’ouvrent au niveau international, procurent des gains selon les explications des théories de chaque auteur. En principe, ces théoriciens sont optimiste notamment David Ricardo et Hecksher, Ohlin et Paul Samuelson.

Nouvelles théories du commerce international

Extensions de la théorie traditionnelle:

Théorie de Linder et Vernon Depuis les années 1960, différents auteurs notamment Linder (1961) et Vernon (1966) apportent des explications sur les échanges fondés à partir d’une différenciation géographique des biens et sur les différences temporelles du niveau technologiques entre les différents pays. L’analyse de ces auteurs concernant le commerce international sera la même que celle de Paul Krugman que l’on doit analyser plus tard.

La demande de Linder représentative (1961-1967 )

D’abord, en 1961, Linder montre bien l’importance d es échanges de produits similaires entre pays riches en vue d’exclure le modèle HOS et pour élaborer une nouvelle approche en termes de demande (Linder, 1961). De cette même date, selon Linder, les productions sont dépendantes de la demande. Ainsi, les producteurs nationaux produisent d’abord pour leur marché national. La demande est donc une demande domestique représentative. Les exportations représentent un commerce de surplus par rapport à la consommation intérieure. Cette demande représentative qui détermine alors la nature des produits exportés.
Cependant, les pays de même niveau de développement admettent de demande représentative similaire, leurs surplus exportables porteront sur les mêmes produits. Chaque bien exportable est donc un bien importable. Bref, plus le revenu par tête est élevé et plus le degré de sophistication des produits demandés est randg.

Le cycle de vie du produit de Vernon : approche néo-technologique

En 1966, Vernon élabore dans un article une explication des échanges caractérisés par l’offre des produits. Les échanges de biens sont expliqués par les innovations des pays riches qui créent sans cesser de nouveaux biens, au départcoûteux et destiné à leur marché national. La croissance de la demande locale stimule la production en grande série, ce qui réduit les coûts moyens de production et favorise les exportations vers l’étranger. Dans la mesure où le produit se trouve banaliser, les producteurs délocalisent leur production pour profiter de la main d’œuvre étrangère à meilleure marché. Le pays exportateur net, devient ainsi importateur net (Vernon, 1970). En 1986, selon Vernon, le produit suit des phases au cours de son développement : naissance, croissance, maturité, déclin (voir figure 5). La technologie correspond aux dépenses de (R-D) qui sont réaliséespar les firmes et les institutions publiques. Cette R-D entraine l’apparition des innovations qui peuvent concerner des processus de production ou des biens. Les firmes et les nations dans lesquelles elles sont localisées, sont engagées dans des courses technologiques : à un moment donné, un produit nouveau apparaît dans une nation donnée sous l’impulsion des R-D consentis et celui du hasard. La firme novatrice bénéficie dans un certain temps du monopole de production de ce bien. Les firmes localisées dans d’autres nations seront capables de mettre sur le marché un produit rival. Le flux d’exportation émanant de la première firme tendra alors à diminuer puis à disparaître. La figure ci-dessous (Vernon ,1986) illustre les différentes phases du cycle de vie d’un produit aux États-Unis. Il en résume sur quatre phases :
1-phase de lancement :le produit est reservé au national americain
2-phase de croissance :le produit s’exporte vers les pays partenaires
3-phase de maturité :la production est délocaliséen Europe afin de diminuer le cout de production
4-phase de déclin :la production est délocalisée vers les pays en voie de développement

Théorie de Krugman Paul

A partir des années 80 et même jusqu’aujourd’hui,’approchel dominante est préconisé par une nouvelle théorie du commerce international sous le nom de son initiateur Paul Krugman qui obtient le prix Nobel d’économie en 2008. Son analyse se base sur la nouveauté très relative dont cette nouvelle théorie se réfèreen réalité sur des travaux plus anciens qui ont pour objectif d’expliquer les caractéristiques du commerce international contemporain.

Rendement d’échelle croissant

Le rendement d’échelle croissant suppose que la production augmente plus vite que la taille des unités de production (rendements internes) ou que la taille de l’industrie (rendements externes). Sur le plan théorique, cette distinction est importante car seules les économies externes préservent la concurrence parfaite alors que les économies internes incitent au contraire les firmes à grandir : elles y trouvent la possibilité d’adopter des comportements stratégiques lorsqu’elles se retrouvent en petit nombre ; cela limite par ailleurs la variété de produit qu’une industrie d’une tailledonnée peut offrir à ses clients. A partir de 1970, toute la théorie du commerce international aété réécrite sur la base de ces principes.
A part de cela, les coûts unitaires baissent avec le développement des industries au sein d’un pays, dès lors que des externalités positives apparaissent : émergences de qualifications spécifiques, plus grande diversité ed fournisseur à proximité. Ainsi, on se raisonne en termes de tailles (de la production nationale) qui compte beaucoup. Cette idée est nouvelle parce qu’on ne peut plus se contenter de raisonner en terme relatif, comme dans la théorie classique du commerce. Un avantage initial sera cumulatif, puisque les gains de parts des marchés à l’ouverture permettront de renforcer la différence de coût. Cette différence de taille peut provenir de la taille du pays (par rapport au PNB), des préférences différentes des consommateurs, des subventions publiques. Elle peut également provenir d’un avantage comparatif. Les activités à rendements croissants tendront finalement à être beaucoup plus concentrées dans l’espace. Et tout processus d’intégration devrait renforcer cette tendance à leur concentration. Mais l’avantage comparatif, au sens classique, n’est plus un préalable à la spécialisation des pays. Même si tout est identique(technologie, demande, taille) dans deux pays s’ouvrant aux échanges réciproques, la production à rendement croissante d’un bien sera en effet nécessairement se concentrer dans l’un d’entre eux à l’équilibre. Lorsque la production d’un bien implique des coûts fixes (mise au point du produit, investissement en publicité), ceux-ci doivent être financés, ce quiuppose une marge sur chaque unité vendue, et répartis sur un grand nombre d’unité vendue, cequi suppose un élément de monopole (un élément de différenciation faisant du bien vendu unbien unique non concurrencé par d’autres). Dans les deux cas, la concurrence parfaite doit être abandonnée. Plus généralement la concurrence imparfaite distingue les situations de concurrence de petit nombre impliquant une interdépendance stratégique des firmes, des situations de monopole sur le produit et de la libre entrée dans l’industrie (concurrence monopolistique).

La concurrence monopolistique

En 1979, Paul Krugman applique au commerce international le cadre concurrentiel imaginé par Avinash Dixit et Joseph Stiglitz (1977). Le modèle Dixit-Stiglitz-Krugman devient un cadre théorique de référence pour expliquer le mouvement du commerce selon les différents stratégiques adoptés par les firmes de ifférentsd pays. Kelvin Lancaster (1980) a indépendamment proposé une formulation qui aboutità des résultats similaires, mais paye le prix d’un plus grand réalisme de ses hypothèses par une complexité qui en limite l’application.
En considérant que les produits sont différenciéspar des attributs mineurs, mais issus d’une même combinaison productive. Chaque firme a el monopole sur une variété différenciée, en raison du monopole naturel conférépar les coûts de mise au point. L’entrée dans la branche est libre : les concurrents potentiels peuvent donc librement proposer de nouvelles variétés, en supportant à leur tour un coût fixe de mise au point pour chacune d’elles. Le nombre de variétés offertes est limitépar l’étendue du marché (selon l’idée d’Adam Smith) en raison des coûts fixes. A l’équilibre, les marges obtenues par les firmes couvrent juste les coûts fixes donc il n’y a pas de profit justifiant la poursuite des entrées. Le consommateur considère toutes les variétés comme équivalentes dans le cadre de modèles opérationnels, cette hypothèse est relâchée et sa atisfaction marginale décroît avec la quantité qu’il consomme d’une variété donnée. La façon optimale d’allouer sa dépense est donc de répartir sa consommation de façon égale sur l’ensemble des variétés.
Si on s’ouvre envers l’extérieur, le nombre de variétés augmente, mais moins que du nombre de variétés étrangères c’est-à-dire il y ena effet des sorties de la branche, car les firmes des deux pays sont confrontées à une demande plus sensible aux écarts de prix, réduisent leurs marges, grandissent et réalisent des économies d’échelle. On obtient finalement trois résultats. Le commerce accroît la variété, ce qui augmente le bien-être des consommateurs ou, dans des modèles plus complexes, l’efficacité des producteurs utilisant les importations en consommations intermédiaires.
L’ouverture au commerce peut conduire à un choc con currentiel : supprimer les entraves aux échanges réduits la protection naturelle offerte par la distance. Les échanges sont intra-branches, dans la mesure où toutes les variétés nationales sont consommées à l’étranger et réciproquement.
Dans la partie théorique précédemment, ces différents théoriciens de l’économie internationale essaient d’expliquer la capacité d’un pays de tirer profit au niveau de la libre échange en matière des moyens et des ressources disponibles. Dans la deuxième partie, on va voire la réalité de cette théorie par rapport au cas de Madagascar.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHES THEORIQUES DE L’OUVERTURE COMMERCIALE
Chapitre I : Théories traditionnelles du commerce international
Section 1 : Théories classiques
1. Théorie d’Adam Smith (1723-1790):
2. Théorie de David Ricardo (1772-1823) :
Section2 : Théories néoclassiques du Commerce International
1. Le modèle Hecksher (1879-1952), Ohlin (1899-1979) ou (HO) :
2. Théorie de Paul Samuelson (1915-2009) ou S
Chapitre 2 : Nouvelles théories du commerce international
Section 1 : Extensions de la théorie traditionnelle : Théorie de Linder et Vernon
1. La demande de Linder représentative (1961-1967)
2. Le cycle de vie du produit de Vernon : approche néo-technologique
Section2 : Théorie de Krugman Paul
1. Rendement d’échelle croissant
2. La concurrence monopolistique
Partie II : Cas de Madagascar
Chapitre I : Politiques d’ouverture commerciale
Section1 : Politiques d’ouverture commerciale déjà mise en ouvre par Madagascar
1. La mise en oeuvre du PAS
2. Zone du libre échange ou libéralisation
3. Intégration régionale
Section2 : Evolution du commerce extérieur à Madagascar
Chapitre II : Impact positif de l’ouverture sur la croissance
Section 1 : Liens entre exportations et croissances économiques
1. Croissances apportées par les EF
2. Croissances apportées par l’exportation de produit minier
3. Croissances apportés par l’exportation des produits agricoles
a. Exportation des crevettes
b. Exportations de vanilles
c. Exportations des autres épices
4. Les investissements directs étrangers et la compétitivité des entreprise locales
Section 2 : Ouverture et réduction de la pauvreté
1. Ouvertures comme facteurs prometteuses de l’emploi
2. Baisse des prix des biens et services, plus grande efficacité économique
Chapitre III: Problème et risque de ralentissement de la croissance
Section 1 : L’ouverture de Madagascar n’arrive pas à suivre la concurrence
1. Incapacité de produits locaux de suivre la concurrence international : cas de l’exportation de produits agricole malagasy vers l’UE
2. Risque de détérioration de la balance commerciale malgache: accroissement des importations
Section 2 : L’ouverture augmente l’écart entre les deux pôles : Réalité de Madagascar par rapport aux pays riches
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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