Approche théorique de la mesure d’efficience productive

L’efficience est la capacité pour une entreprise d’éviter de faire des gaspillages en optimisant sa production pour un niveau minimum de consommation de ses ressources. Dans la réalité, plusieurs activités ont du mal à être techniquement ou productivement efficientes et gaspillent ces inputs avec une proportion moindre de produits obtenus. Ils deviennent alors inefficients sans le connaitre. On sait de plus que les firmes rencontrent des problèmes dû aux imperfections des marchés, à l’allocation des ressources non efficace, …

Pour remédier à cette situation, plusieurs auteurs se sont succèdes afin de proposer des techniques de mesure de l’efficacité de la productivité tels sont Koopmans (1951), Debreu (1951), Farrell (1957), Leinbensten, etc. Les moyens utilisés par les économistes pour estimer la fonction de production sont des méthodes paramétriques avec l’utilisation de l’économétrie et non paramétriques avec l’estimation par enveloppement qui a été popularisé par Charnes, Cooper et Rhodes et Banker en introduisant la méthode DEA basée sur la programmation linéaire. Ces différents mesures prennent donc en compte l’ensemble des vecteurs inputsoutputs et cherchent également à mesurer la non efficience des firmes et ses variations à travers le temps.

Cette méthode permet en effet d’étudier l’efficacité de plusieurs secteurs. Alors que l’évolution du secteur de l’énergie électrique à Madagascar s’avère être très néfastes pour la croissance du pays. Depuis des années de crise passant dans le pays, le secteur est en difficulté dans l’utilisation de ces ressources énergétiques. La JIRAMA, qui est considéré comme une entreprise publique, occasionne des problèmes comme la hausse du prix d’électricité, les baisses de tensions, l’obsolescence des machines de production entrainant des délestages incessants et elle ne peut pas approvisionner tous les régions de Madagascar que ce soient du milieu urbain et du milieu rural. Ainsi, le taux d’accès en électricité s’avère très faible.

Ce mémoire se base dans l’analyse de la JIRAMA en raison de son importance pour la croissance du pays. Par connaissance des difficultés de la JIRAMA et des ressources énergétiques à la possession du pays, analyser sa performance est très utile dans cette étude.

L’entreprise doit prendre des mesures nécessaires pour éliminer ces défaillances, du fait que c’est la performance qui permet à la société d’améliorer sa productivité globale. Dans ce cas, il est nécessaire d’étudier l’efficacité productive de la JIRAMA. Le but du mémoire est alors axé sur les mesures à prendre pour améliorer la performance du JIRAMA afin d’éliminer les délestages incessants.

Fonction de production selon l’analyse néoclassique

La théorie Néoclassique décrit la fonction de production à la relation technique entre les inputs et les outputs obtenus lors d’un processus de production, compte tenu des contraintes techniques de l’entreprise et des techniques réalisables. La théorie la simplifie souvent en la représentant avec un output Y et deux inputs le capital, stable à court terme, et le travail, variable dans le court terme. Une forme de la fonction de production néoclassique est celle faite par Cobb- Douglas.

Les fondements théoriques sur les formes d’efficience ou d’inefficience organisationnelle

Le concept de l’efficacité dépend de la réalisation de l’objectif que se fixe une organisation productive. Alors que l’efficience fait appel à la productivité des facteurs c’est-à-dire le rapport entre ce qui est produit et ce qui a été consommé pour y parvenir. Economiquement, ces deux termes convergent vers le même sens.

La théorie de l’efficacité-X

Cette théorie est fondée par Harvey Leibensteirn. Il explique par le concept d’efficacité ou d’inefficacité-X en montrant que le facteur travail dans une entreprise n’est pas aussi efficace effectivement pour conduire la firme vers son objectif de maximisation. Cet inefficacité-X représente le type d’inefficiente résultant de la mauvaise utilisation des ressources au sein des organisations de production. Dans un cadre plus général, Leibenstein oppose l’efficience économique globale au processus général d’allocation des ressources au sein de l’entreprise. Des lors, si l’on suppose l’allocation des facteurs constante, l’organisation est à même de générer des surplus via l’accroissement de son efficience productive (Xefficiency). Ce concept d’X-efficiency considère le fait que les producteurs ne se comportent pas systématiquement de façon optimale. Ainsi l’X-efficiency résulte du fait que les organisations n’exploitent pas de façon optimale leurs ressources. Ainsi, à technologie et dotation en facteurs de production identiques, les entreprises peuvent parvenir à des résultats différents en termes de productivité. Dès lors, toutes les entreprises ne se situent pas sur la « frontière efficiente » de l’ensemble de production à partir de l’instant ou toutes ne valorisent pas de la même façon l’existence d’un input X, distinct des facteurs classiques (capital et travail), et qui reflète la qualité globale de la gestion des ressources au sein de l’organisation.

Les tenants de cette théorie soutiennent que l’inefficiente productive d’une entreprise peut être expliquée par plusieurs facteurs, mais la principale variable reste l’effort qui est fonction du degré de motivation en vigueur dans l’entreprise. L’efficience-X intègre non seulement l’inefficacité technique mais aussi l’inefficacité allocative. L’inefficacité technique comme précisée, consiste dans l’utilisation excessive de certains inputs, tandis que l’inefficacité allocative est due à la combinaison des inputs dans des proportions sous optimales par rapport aux prix relatifs.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1. APPROCHE THEORIQUE DE LA MESURE D’EFFICIENCE PRODUCTIVE
Section 1 : Les fondements théoriques de l’efficacité productive
1.1 Fonction de production dans l’analyse néoclassique
1.2 Les fondements théoriques sur les formes d’efficience ou d’inefficience organisationnelle
1.3. Notion général de l’efficience technique
Section 2 : Les méthodes non paramétriques
2.1 La méthode Data Envelopment Analysis (DEA)
2.2 Le modèle CCR
2.3 Le modèle BCC
PARTIE 2. MESURE DE L’EFFICIENCE PRODUCTIVE DU JIRAMA
SECTION 3 : ETUDE DE LA SOCIETE JIRAMA
3.1 L’environnement de la JIRAMA
3.2 La défaillance du JIRAMA
3.3 Les défis à prendre
Section 4 : Mesure de l’efficacité productive de la JIRAMA par la méthode DEA
4.1 Application de la méthode d’analyse
4.2 Résultats du modèle
CONCLUSION

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