Evolution de la charge virale plasmatique

L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une infection persistante qui induit après un nombre variable d’années un déficit profond de l’immunité cellulaire [1]. Cette phase ultime constitue le Syndrome d’Immunodéficience Acquis (SIDA) caractérisé par la survenue des complications infectieuses majeures qui constituent la principale cause de morbi-mortalité liée au VIH/SIDA [2].

L’infection à VIH est une pandémie mondiale et les pays en développement y payent le plus gros tribut. Ainsi s’explique la mobilisation à tous les échelons de la société, l’administration, les politiques et les prestataires de services. Chacun apporte sa pierre pour endiguer les effets dévastateurs de ce fléau. Dans de nombreuses régions du monde en développement, la majorité des personnes récemment infectées sont les adultes et les femmes qui constituent un groupe particulièrement vulnérable. Le SIDA reste la principale cause de mortalité en Afrique et la 4e dans le monde.

En 2009, 1,8 millions de personnes sont décédées de maladies liées au virus du SIDA, ce chiffre est inférieur de près d’un cinquième à celui de 2,1 millions de 2004. À la fin 2009, l’ONUSIDA estimait à 33,3 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH, chiffre légèrement supérieur à celui des 32,8 millions de 2008. Cela est essentiellement lié au fait que les gens vivent plus longtemps grâce à l’élargissement de l’accès au traitement antirétroviral.

Au Mali comme partout dans le monde l’infection à VIH constitue un problème de santé publique. Avec une prévalence de 1.3% en 2007 selon les résultats de l’enquête démographique et de santé (EDS IV), le Mali pouvait être considéré au premier regard comme un pays à faible prévalence et la tranche de 30 à 34 ans était la plus touchée.

L’introduction d’un traitement ARV implique sa poursuite pour une longue durée. Il convient alors de confronter les avantages et les inconvénients d’une exposition prolongée aux antirétroviraux, essentiellement les effets secondaires à long terme. Selon les recommandations du groupe d’experts de France [6], le début du traitement ARV dépend de la symptomatologie clinique et du nombre de lymphocyte TCD4. Ainsi, chez les patients symptomatiques (infection opportuniste majeure, affections de stade III, symptômes marqués ou récidivants de stade II de la classification CDC 1993), ou ayant moins de 350 lymphocytes TCD4/mm³, il est recommandé de débuter le traitement ARV sans délai. Chez les patients asymptomatiques, le traitement antirétroviral doit commencer dès que le nombre de lymphocyte TCD4 atteint 350/mm³. Une fois le traitement antirétroviral initié, la prise en charge comporte non seulement l’évaluation de l’efficacité de celui-ci, essentiellement sur des marqueurs biologiques et virologiques, mais également la surveillance clinique des effets indésirables, l’accompagnement de l’observance et son optimisation. De nombreuses études ont été menées dans les pays développés ainsi que dans certains pays Africains pour évaluer l’efficacité des multi-thérapies antirétrovirales [7], [8]. Le test de la charge virale plasmatique mesure la quantité d’ARN du VIH-1 dans le plasma. Cette mesure est un indicateur essentiel de la réplication du VIH. Le taux de TCD4 qui reflète l’état immunitaire. Ces deux examens permettent d’estimer le risque de progression de la maladie, de l’infection vers le SIDA ou de décès mais aussi l’évaluation de l’efficacité des thérapies antirétrovirales [9]. La réalisation de ces examens doit être systématique chez tous les patients VIH+.

GENERALITES 

Le virus du SIDA fait partir de la sous famille des Orthoretrovirinae, genre lentivirus. Il s’agit d’un virus à ARN, contenu dans une capside protéique, entourée par une enveloppe.

Historique

Dans le monde:
L’histoire du SIDA début en Juin 1981 lorsque le « Centre for Disease Control » (CDC) d’Atlanta est informé de l’utilisation de la pentamidine dans les hôpitaux de Los Angeles pour traiter cinq jeunes adultes atteints d’une forme particulièrement grave de pneumocystose pulmonaire. La survenue d’autres cas semblables chez des homosexuels et des toxicomanes aboutit à individualiser une nouvelle entité clinique, se manifestant par une altération de l’immunité cellulaire et donc s’appelée syndrome d’Immunodéficience Acquis (SIDA). L’épidémiologie a d’emblée suggéré une transmission par un agent pathogène présent dans le sang et les humeurs. L’hypothèse rétrovirale a très rapidement été avancée d’autant qu’il existait plusieurs modèles animaux de déficits immunitaires impliquant cette famille de virus et que le virus HTLV-I ( Human T-cell Leucémia/lymphoma virus) venait d’être isolé chez des malades atteints de leucémies et de lymphomes T humains. L’agent causal du SIDA est le virus HIV-1 (pour : Virus de l’Immunodéficience Humaine ; auparavant LAV/HTLVII) isolé pour la première fois par F Barré-Sinoussi et cool. à l’institut Pasteur en 1983et par la suite aux Etats-Unis en 1984. Il est responsable de la pandémie actuelle. Un deuxième virus, appelé VIH-2, a été identifié en 1985 puis en 1986. Ce second virus est présent essentiellement en Afrique de l’Ouest et est également associé au SIDA .

En Afrique :
Les premiers cas de SIDA ont été signalés en Afrique de l’Est au début des années 1980, dans la région des grands lacs en Ouganda et en Tanzanie. L’épidémie s’est progressivement étendue à l’Ouest et au Sud de l’Afrique. Globalement, si les pays d’Afrique de l’Est restent très touchés, la prévalence du VIH semble s’y stabiliser entre 2 et 7%, elle a même diminuée dans certains pays. Outre l’Ouganda, où la prévalence a diminué pour passer de 13% dans les années 1990 à 4% en fin 2003, elle s’est également infléchie dans les zones urbaines du Kenya et au Zimbabwe [11]. L’Afrique de l’Ouest reste la région la moins touchée d’Afrique, avec des prévalences stables entre 2 et 5%, à l’exception de la Cote d’Ivoire où la prévalence atteint 10% chez les femmes enceintes. En revanche, l’Afrique Australe connaît des prévalences très élevées, supérieures à 20% dans les 5 pays (Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Namibie et Swaziland). L’évolution a été particulièrement rapide en Afrique du Sud, où la prévalence a augmenté en 10 ans pour passer de 1% dans les années 1990 à 19% en 2005 [11].

Au Mali
Le premier cas de Sida au Mali a été décrit en 1986 par le Pr. A. Guindo dans le service de gastro-entérologie de l’hôpital Gabriel Touré. [12] Depuis cette période, les autorités du pays ont mis en place divers mécanismes de lutte contre le VIH et le Sida à travers la création de la cellule sectorielle de lutte contre le Sida et le du Haut Conseil de Lutte Contre le Sida. L’analyse de la situation effectuée dans le cadre de l’élaboration du plan de lutte contre le Sida 2001-2005 a permis d’estimer à au moins 130.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Mali, selon le même plan de lutte on estime à 33.000 le nombre d’orphelins du Sida. Enfin au 31 Mars 1999 le Mali a notifié 5.069. [13] Le Mali s’est engagé résolument dans la lutte contre le VIH/sida à travers divers projets de prise en charge des personnes déclarées séropositives, par l’accès gratuit aux ARV depuis 2004 mais aussi un suivi biologique constant et régulier.

Définition

VIH = virus de l’immunodéficience humaine. Son nom correspond à son effet pathologique.

Taxonomie

Règne : Virus
Groupe :GroupeVI
Famille : Retroviridae
Sous-famille : Orthoretrovirinae
Genre : Lentivirus
Espèce : on distingue deux types
– Le Virus de l’immunodéficience humaine type 1 (VIH-1)
– Le Virus de l’immunodéficience humaine type 2 (VIH-2).

Epidémiologie

Le rapport annuel 2010 de l’ONUSIDA estime à 33,3 millions de personnes vivant avec le VIH actuellement dans le monde. Plus de 30 millions de personnes sont mortes du sida depuis sa découverte. Une bonne nouvelle cependant le nombre de nouvelles infections annuelles continue à diminuer. Depuis une décennie, on constate en effet un recul de 19% du nombre de nouvelles infections, à 2,6 millions de personnes en 2009. Plusieurs facteurs se combinent pour atteindre ce résultat : meilleure information des populations, en dépit des attaques incessantes de certains groupes, notamment religieux, contre le port du préservatif par exemple ; meilleur accès aux traitements dans les pays les plus touchés, grâce à l’accroissement des dépenses de santé dans ce domaine. Comme toujours l’Afrique reste de loin le continent le plus touché, surtout l’Afrique subsaharienne, avec les deux tiers des personnes vivant avec le VIH, et les trois quarts des décès liés au sida. Le Swaziland reste le pays le plus touché, avec un taux record de 25,9% des adultes vivant avec le VIH.

C’est aussi en Afrique subsaharienne que le taux de prévalence a le plus diminué depuis 10 ans. L’Asie est la deuxième région la plus touchée par l’épidémie, et certains pays sont très en retard et voient leur nombre de personnes infectées augmenter rapidement (Bangladesh), tandis que d’autres arrivent à contenir l’épidémie voire à la faire baisser d’intensité. L’Europe de l’est, notamment la Russie et l’Ukraine, est malheureusement en très forte croissance depuis 10 ans, alors que les mesures prises dans les autres pays du continent contiennent l’épidémie [4].

Table des matières

I- Introduction
II- Objectifs
1-Objectif général
2-Objectifs spécifiques
III- Généralises
1-Historique
2- Définition
3- Taxonomie
4- Epidémiologie
5- Agent pathogène
6- Evolution de l’infection et Diagnostique
7- Suivi des sujets infectés
8- Traitements
IV- Méthodologie
1- Type d’étude
2- Période d’étude
3- Cadre d’étude
4- Population d’étude
5- Echantillonnage
6- Taille de l’échantillon
7- Déroulement de l’étude
8- Collecte des données
9- Matériels utilisés
10- Aspect éthique et traitement des données
V- Résultats
VI- Commentaires et Discution
1- Approches méthodologiques
2- Limites et les Forces de l’étude
3- Les techniques de dosage
4- Caractéristiques Socio-demmographiques des patients
5- Données sérologiques et thérapeutiques des patients à l’inclusion
6- Données sérologiques et thérapeutiques des patients durant le suivi
VII- Conclusion

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