Nouvelle méthode d’identification et d’enregistrement des plateaux d’instruments chirurgicaux en stérilisation
L’étape de stérilisation Selon la Norme NFT 72-101
la stérilisation est l’opération permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes portés par des milieux inertes contaminés, le résultat de cette opération étant l’état de stérilité. Pour qu’un dispositif médical puisse être étiqueté « stérile » selon la norme NF EN 556-2 (9) et atteindre le Niveau d’Assurance Stérilité (NAS), il faut que la probabilité théorique qu’un micro-organisme viable soit présent sur un dispositif doit être égale ou inférieure à 1 pour 106 . La méthode de référence en milieu hospitalier est la stérilisation par la vapeur d’eau à 134°C pendant au moins 18 minutes, il s’agit de l’unique procédé de stérilisation ayant prouvé son efficacité sur les risques de transmission d’agents transmissibles non conventionnels (ATNC). (10) Un cycle de stérilisation comprend les étapes suivantes : le prétraitement correspond à l’évacuation de l’air, il s’agit d’une succession de vides et d’injections de vapeur une phase de maintien de la température correspondant à une pression de vapeur saturée permet d’obtenir un plateau de stérilisation durant au moins 18 minutes le séchage est réalisé par diminution de la pression (l’eau condensée est vaporisée) puis une mise sous vide permet l‘évacuation de la vapeur le retour à la pression atmosphérique en fin de cycle Les DM stériles sont validés et libérés si les contrôles de routine des équipements de stérilisation et si les paramètres des cycles de stérilisation sont conformes. On parle alors de libération paramétrique des charges. Ces vérifications ont pour objectif de valider la conformité du cycle de stérilisation et ainsi de garantir l’état stérile du DM. Le fonctionnement de l’autoclave est vérifié au minimum une fois par 24 heures et avant chaque mise en service par un test de pénétration de vapeur (test de BowieDick). Ce test contrôle l’évacuation de l’air et l’aptitude de la vapeur à pénétrer dans la charge. Figure 4 : Test de Bowie-Dick conforme Test de Bowie-Dick non conforme Le test de vide permet de vérifier l’étanchéité de l’autoclave et la détection de fuites éventuelles. La fréquence de ce test est définie par le pharmacien (en général hebdomadaire voire quotidien). Pour chaque charge stérilisée des contrôles sont réalisés en fin de cycle de stérilisation : les paramètres du cycle température-pression-durée, du virage des indicateurs de passage, de l’intégrité et de l’état sec des emballages. La traçabilité de tout le procédé de stérilisation est consignée dans un dossier de libération des charges comprenant : La date et numéro d’autoclave Le graphique avec paramètres du cycle Bowie-Dick et la feuille du test BowieDick Les numéros des cycles instruments les graphiques avec les paramètres de stérilisation La composition des charges Le nom et signature de l’opérateur ayant accepté la charge
La libération pharmaceutique
La procédure de stérilisation prévoit à l’issue des étapes réalisées un contrôle et une libération pharmaceutique. Elle consiste en la vérification de l’ensemble des paramètres de validation des données de cycle et le contrôle de la constitution des dossiers permettant d’assurer la traçabilité du processus.
Le stockage des plateaux d’instruments stériles
Les dispositifs médicaux stériles peuvent être emballés dans un sachet de transport afin de préserver l’intégrité du système d’emballage. Le transport s’effectue dans des bacs ou des armoires fermés hermétiquement et régulièrement nettoyés. Les locaux de stockage doivent être spécifiques aux DMR et ne doivent pas être générateurs de particules ou source d’altération des emballages. Le stockage s’effectue à l’abri de la lumière solaire, de l’humidité et des contaminations afin de maintenir l’état stérile des plateaux d’instruments.
Les risques ATNC
L’apparition des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) et l’identification des prions responsables de ces maladies ont entrainé des contraintes supplémentaires par rapport aux mesures de prévention déjà existantes. Les ATNC présentent en effet une résistance exceptionnelle à la plupart des procédés chimiques et physiques utilisés contre les virus et les bactéries. L’instruction N° DGS/RI3/2011/449 du 1er décembre 2011 (11) est relative à l’actualisation des recommandations visant à réduire les risques de transmission d’agents transmissible non conventionnels lors des actes invasifs. Cette instruction renforce de manière importante le niveau de sécurité concernant le traitement des dispositifs médicaux réutilisables. Le choix de la procédure de traitement d’un DMR permettant de prévenir et de limiter le risque de transmission des ATNC est fonction du niveau de risque de l’acte chirurgical réalisé ainsi que du niveau de risque patient.
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