A La situation géographique de Marcillac et son aire d’appellation 

A La situation géographique de Marcillac et son aire d’appellation 

Le vignoble de Marcillac-Vallon, comme son nom l’indique s’étend sur le village de Marcillac-Vallon mais pas uniquement. Ainsi, après avoir localisé cette ville et son département, je présenterai l’ère géographique du vignoble telle que définie par le texte de de l’AOC.La ville de Marcillac-Vallon se situe dans l’Aveyron (12), un des huit départements de la région Midi-Pyrénées, au Sud-ouest de la France. Cette région d’une superficie de 45 348 km2 , en cède 8 735 à l’Aveyron2 , ce qui permet à ce département d’afficher la plus grande superficie régionale3 . Cependant sa densité de population reste une des plus faibles de Midi-Pyrénées. L’Aveyron correspond approximativement à l’ancienne province du Rouergue : il est ceinturé par sept départements parmi lesquels nous trouvons dans la partie Nord et d’Ouest en Est, le Lot (46), le Cantal (15) puis la Lozère (48), quant à la partie Sud, également d’Ouest en Est, le Tarn et Garonne (82), le Tarn (81), l’Hérault (34) et enfin le Gard (30). Nous pouvons relever que ce département occupe géographiquement une place centrale dans le Sud de la France, mais il est traité comme appartenant au grand Sud Ouest, notamment dans l’ouvrage de Paul STRANG, Les vins du Sud-ouest4 , même s’il reste très proche du Sud-est. Parmi les plus grandes villes, nous comptons tout d’abord Rodez, qui en est le chef- lieu et la préfecture, et occupe une position quasi centrale sur le territoire. Ensuite viennent Millau aujourd’hui plus connu par le viaduc que par la ganterie, Villefranche-de-Rouergue, Saint-Afrique et bien d’autres cités qui sont d’un intérêt patrimonial certain.La ville qui nous intéresse et qui a donné le nom à l’AOC est la ville de Marcillac Vallon. Elle appartient à l’arrondissement de Rodez ainsi qu’au pays ruthénois et se situe au centre d’un triangle formé par Decazeville au Nord-ouest, Rodez au Sud-est et Conques au Nord. Sur le site municipal, Jacques RAYNAL, le maire, présente la ville comme étant à 20 km de chacune de ces cités phares2 , Rodez étant le chef-lieu, Decazeville ayant été un grand bassin houiller et Conques abritant la célèbre abbaye et les reliques de Sainte Foy. Marcillac se situe au confluent de l’Ady et du Créneau, dans le Vallon qui porte le même nom que la ville. Cette agglomération occupe une superficie de 14,59km2 pour une opulation de 1663 habitants1 . Elle fait partie d’une intercommunalité, à savoir celle de la Communauté de Communes Causse et Vallon de Marcillac, qui regroupe Balsac, Clairvaux d’Aveyron, Marcillac-Vallon, Mouret, Muret le Château, Nauviale, Pruines, Saint Christophe Vallon, Salles la Source et Valady. Cette structure affiche une économie à majorité agricole pour laquelle elle compte comme source d’emplois la viticulture, mais également la production céréalière et l’élevage ovin et bovin sur les causses. A cette activité s’ajoute aussi l’industrie, avec le secteur de la mécanique et du bois, ainsi que le tourisme2

L’AOC, un territoire bien déterminé

Le sujet qui nous intéresse se situe donc à Marcillac-Vallon, cependant, cette affirmation se révèle être un raccourci qui ne fait que donner une simple orientation géographique, le périmètre dessiné par l’AOC renvoyant à une autre réalité. Cette appellation, comme il est signalé en introduction, a été créée en juillet 1935 pour le secteur viticole afin de garantir l’origine d’un vin2 . Ce label impose un cahier des charges à respecter pour la mise en place et le respect des savoir-faire, point qui sera abordé dans la seconde partie de mon travail. Cependant, je m’intéresserai ici à exposer les caractéristiques géographiques, dites de terroir, qui sont un des socles de l’attribution de l’Appellation d’Origine Contrôlée. Valady la cave et Clairvaux les vignes » 1 , les pointes de ce triangle soulignant bien que l’aire géographique de l’AOC du vin de Marcillac-Vallon s’étend sur une superficie qui ne se limite pas au seul territoire communal. Onze communes sont concernées par l’appellation : Balsac, Clairvaux d’Aveyron, Goutrens, Marcillac-Vallon, Mouret, Nauviale, Pruines, SaintChristophe-Vallon, Saint Cyprien-sur-Dourdou, Salles-la-Source et Valady2 . A l’exception de Goutrens, toutes ces localités appartiennent à la Communauté de Communes Causse et Vallon de Marcillac. Toutes se sont fédérées dans l’AOC en 1990 et ont porté la surface de l’appellation à 3000ha3 , cependant, il faut ici noter que la surface plantée est moindre et en net recul par rapport à ce qu’elle put être autrefois. Par exemple, nous savons qu’en 1850, soit avant les crises qu’a du affronter la viticulture, les coteaux de Marcillac-Vallon seuls comptaient 410 ha de vignes4 , auxquels il fallait ajouter toute la surface des villages voisins compris dans l’AOC. Ainsi Girou de BUZAREINGUE écrivit en 1833 dans ses Mémoires statistiques sur le vignoble de Marcillac que « l’étendue de terrain plantée de vigne dans le canton de Marcillac est de 1978 ha. » 5 . Or le syndicat des Vignerons de Marcillac-Vallon nous informe qu’en 2010, la surface plantée en vigne était de 200ha6 , ce qui s’accorde à peu près avec les chiffres indiqués par l’INAO en 2012, puisqu’ils annoncent officiellement sur leur site une surface travaillée de 215 ha7 . Il faut cependant accorder une importance relative à ces chiffres, ils indiquent en effet le nombre d’hectares de vignes travaillées pour l’AOC de Marcillac-Vallon mais si l’on souhaite être exact sur la superficie visible, il ne faudra pas manquer d’ajouter les terres de simples passionnés qui cultivent, pour le plaisir, quelques rangs de vignes et qui, dès lors, n’entrent pas dans les chiffres concernant l’AOC. Ils ne bouleversent pas les données par un changement significatif mais il est important de signaler leur présence, ne serait-ce que pour leur fréquence dans le paysage et le poids qu’accordent ces passionnés à cette activité historique. Afin de saisir au mieux la réalité de mon terrain d’étude, il est opportun de souligner que ce petit territoire est partagé entre de nombreux exploitants, inscrit ou non en AOC, chacun se sentant concerné par « les affaires de la vigne ». En effet, lors des entretiens que j’ai menés auprès de personnes autres que vignerons ou viticulteurs, il fut intéressant de noter que toutes ont affirmé posséder quelques arpents couverts de vignes. Par ailleurs, rares sont les exploitations qui affichent des vignes à perte de vue. Dans l’AOC, les terrains viticoles sont plutôt morcelés, en raison du grand nombre de petites exploitations. Ainsi entre vignerons travaillant dans le cadre de l’AOC et passionnés nostalgiques, quel que soit l’endroit où se posent les yeux, un cep de vigne est généralement présent. Mais l’implantation géographique ne fait pas à elle seule l’AOC et il faut compter également sur des conditions géologiques et climatiques particulières. 

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