ACTIVITE BANCAIRE ET CROISSANCE ECONOMIQUE

ACTIVITE BANCAIRE ET CROISSANCE ECONOMIQUE

 La théorie de l’intermédiation financière 

Dans ce chapitre, il sera question pour nous d’évoquer de manière globale le processus d’intermédiation financière. Pour y parvenir, nous présenterons tout d’abord les différents intervenants de cette intermédiation avant d’évoquer les différentes approches pionnières dans le domaine. 

Le processus d’intermédiation financière

 L’intermédiation financière est une notion qui a été définie de différentes manières au cours du temps, mais l’idée générale reste la même. Cette idée voit l’intermédiation financière comme étant un ajustement des besoins et des capacités de financement se traduisant par l’intervention d’un tiers. Nous pouvons prendre l’exemple de Biales (1999) qui définie les intermédiaires financiers comme « des institutions qui réalisent l’adéquation quantitative et qualitative entre l’épargne disponible des prêteurs et les besoins de financement des emprunteurs… en apportant une garantie qui repose sur leur notoriété, leur surface financière et la division des risques à laquelle ils procèdent ». L’intermédiation financière se définit également comme l’activité développée par les agents financiers qui s’interposent pour faciliter l’adéquation en quantité et en qualité de l’offre à la demande des capitaux. En effet, ces intermédiaires collectent leurs ressources auprès des ménages et des particuliers (épargne) et des entreprises (excédent de trésorerie) et transforment ces liquidités en court, moyen et longs termes consentis notamment aux entreprises qui ne peuvent accéder directement au marché financier. Les intermédiaires financiers les plus importants sont : les banques, les établissements du secteur bancaire à statut spécial, les établissements financiers et les compagnies d’assurances. Pour donc cerner cette notion d’intermédiation, Il sera utile pour nous dans un premier temps d’étudier les principales composantes du système financier, à savoir : les marchés financiers et les banques. Et ensuite d’étudier l’intermédiation financière à proprement parlé.

Les principales composantes du système financier 

De manière générale, c’est le système financier qui est à l’origine de cette intermédiation. Notons qu’on distingue deux types d’intermédiation : l’intermédiation de marché et l’intermédiation de bilan. 

Le marché financier 

Dans la mesure où certains agents économiques investissent plus qu’ils n’épargnent et ont besoin de recourir à un financement alors que d’autres épargnent plus qu’ils n’investissent et ont une capacité de financement à mettre à la disposition de ceux qui en ont besoin, il est souhaitable d’organiser des transferts des uns vers les autres ; d’où l’existence des marchés financiers. Ces marchés sont définis comme le lieu où les épargnants et les emprunteurs se rencontrent et s’échangent les capitaux liquides contre les actifs financiers. Les titres émis et négociés sur ce marché sont souvent à long terme avec une échéance supérieure à sept ans. 

Les fonctions du marché financier 

En plus de sa fonction de marché primaire, la marche financière remplit également les fonctions de marché secondaire, de valorisation des actifs financiers et de mutuelle des structures individuelles. En tant que marché primaire, il permet de lever le capital et de transformer directement l’épargne des ménages en ressources longues pour les collectivités publiques et privés ; en contrepartie de ces capitaux, les collectivités émettent des valeurs mobilières ; essentiellement des actions et des obligations. En tant que marché secondaire, les marchés financiers assurent la liquidité et la mobilité de l’épargne. En permettant la mobilisation de l’épargne investie en actions ou en obligations, la bourse assure le bon fonctionnement du marché primaire. Sans le marché financier, les valeurs mobilières ne seraient qu’un « piège » dans lequel les épargnants pourraient entrer sans pouvoir en sortir lorsqu’ils le désirent. C’est la négociabilité des obligations et surtout des actions sur un marché qui en font un placement séduisant pour l’investisseur. Cette liquidité du marché permet de réaliser rapidement des arbitrages de portefeuille sans devoir attendre l’échéance des titres qui le composent ou rechercher individuellement une éventuelle contrepartie. Le marché financier permet également la valorisation des actifs financiers qui y sont cotés. En effet, chaque actif financier a un prix qui dépend des anticipations des investisseurs sur les revenus futurs qu’il rapporte. Si le marché financier est efficient, le prix d’un bien est à chaque instant une bonne estimation de sa « vraie valeur ». Dans ces conditions, le marché financier donne des indications concrètes à la fois aux chefs d’entreprises et aux investisseurs. Pour l’investisseur, le prix des valeurs mobilières dans un marché efficient est tel que les espoirs de rentabilité sont proportionnels aux risques perçus. Selon ses revenus et besoins de consommations futurs et sa plus ou moins grande aversion pour le risque, l’investisseur choisira de se porter sur les actifs financiers qui lui conviennent. De même, pour le chef d’entreprise qui doit réaliser des investissements, une valorisation correcte lui permet de déterminer les anticipations de revenu et donc la rentabilité exigée par les actionnaires. Celle-ci lui permet de déterminer le coût du capital de la société qu’il dirige et indique le montant des investissements qu’il peut entreprendre. Enfin, le marché financier concours à la mutation des structures individuelles. Les structures de production des entreprises se modifient entre autres par l’acquisition des actifs, ou par la prise de contrôle d’autres sociétés. De telles opérations peuvent être financées par l’émission de valeurs mobilières sans qu’il soit nécessaire de faire appel à la trésorerie des entreprises ; elles sont plus  commodément réalisées lorsque les actions de la société qui les entreprend sont déjà cotées en bourse. 

Les caractéristiques du marché financier 

Les marchés financiers sont des marchés traditionnellement divisés en deux segments : le marché monétaire sur lequel la maturité des instruments émis, comme les billets de trésorerie ou les certificats de dépôts est inférieure à un an, et le marché des capitaux sur lequel la maturité des titres émis, telles les obligations ou les actions est supérieure à un an. De plus les valeurs mobilières sont représentées par des titres qui matérialisent les droits acquis par ceux qui ont apportés des capitaux à une collectivité émettrice publique ou privée. On distingue plusieurs catégories de familles de titres : les actions qui sont des « valeurs à revenus variables » et confèrent à leurs possesseurs la qualité d’associé dans une société ; les obligations qui sont des « valeurs à revenus fixes » et donnent à leurs détenteurs la qualité de créancier de la collectivité émettrice qui s’engage à le rembourser à une échéance déterminée et à lui verser un intérêt annuel fixé.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
Chapitre1 : La théorie de l’intermédiation financière
Section1 : Le processus d’intermédiation financière
Section2 : Les modèles théoriques existants
Chapitre2 : Activité bancaire et croissance économique
Section1 : Généralité sur les banques
Section2 : Les enjeux et les théories sur la croissance
Section3 : Lien entre l’activité bancaire et la croissance économique
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE L’ACTIVITE BANCAIRE SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
Chapitre 3 : Opérationnalisation de la relation banques – croissance
Section1 : Définition et présentation des variables
Section2 : La construction du modèle économétrique
Chapitre4 : L’influence de l’activité bancaire sur la croissance économique
Section1 : Analyse et interprétation des résultat
Section2 : Etude comparative des résultats observés et des réalités
CONCLUSION GENERALE

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