Adaptation du module « Inert material landfill »

Adaptation du module « Inert material landfill »

L’objectif est ici d’adapter un module du type « Inert material landfill » pour se rapprocher de la réalité d’une ISDI. Le nouveau module obtenu sera appelé « ISDI » Dans un premier temps, une analyse d’un process du type « disposal, to inert material landfill » a été menée pour connaître les modules ayant la plus forte contribution dans les 13 catégories d’impact. Pour rappel, il suffit d’analyser aléatoirement un module car, comme le montre la figure 39 dans la partie 4.2.1, la mise en décharge en « Inert material lanfdill » est identique quelle que soit la nature du déchet considérée. Les résultats sont donnés dans le tableau 45 : Dans le cas des « Inert landfill », aucune émission dans l’air ou dans le sol n’est prise en compte, c’est-à-dire que l’on considère qu’il n’y a pas de lixiviation ou de dégagements gazeux. Cette approche peut sembler logique étant donné que par définition les déchets inertes ne subissent pas de modification physique et ne produisent aucune réaction chimique. Cependant, Ecoinvent a voulu intégrer les émissions dues à la construction et à la vie en œuvre de la décharge. Les impacts environnementaux se limitent donc à la construction de l’infrastructure et à la phase d’exploitation, i.e., la manutention des déchets. L’analyse montre que les impacts proviennent principalement de 3 modules : la manutention des déchets, le transport des matériaux pour l’infrastructure et la production du bitume pour la construction de l’installation de stockage.

L’étape de manutention des déchets se retrouve dans le module « Process-specific burdens, inert material landfill/CH U » qui détaille la phase opérative de l’exploitation d’une décharge. Trois flux énergétiques sont pris en compte par kg de déchet traité : L’ensemble de ces données est issu d’une publication parue il y a près de 20 ans (Donnée non référencée dans [Zimmerman, 1996]). Il serait intéressant d’avoir des chiffres plus actuels, ce qui est le cas dans le PREDEC. L’article 202 de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant sur l’engagement national pour l’environnement a crée l’article L 541-1 dans le Code de l’Environnement rend obligatoire l’élaboration de plans de gestion des déchets de chantier. Ces plans doivent être réalisés par les Conseils Généraux aujourd’hui appelés Conseils Départementaux à l’exception des départements d’Ile de France où ces plans de gestions doivent être établis par le Conseil Régional. Ainsi, en Ile de France, le plan de prévention et de gestion des déchets issus des chantiers de bâtiments et des travaux publics (PREDEC), vise à définir et à coordonner l’ensemble des actions à mener par tous les acteurs publics ou privés en vue d’assurer la réalisation des objectifs généraux en matière de gestion des déchets tels que définis par le Code de l’environnement (articles L.541-1, L.541-2, L.541-2-1). Les objectifs et les enjeux du PREDEC sont notamment : 1,032.10-2 MJ/kg. Cette donnée plus récente remplace la valeur initiale fournie par Ecoinvent. Les valeurs des flux concernant l’électricité et le chauffage des locaux administratifs sont conservées.

Les ISDI ont changé de statut à compter du 1er janvier 2015 par le décret du 12 décembre 2014 : elles deviennent des ICPE et relèvent maintenant du régime d’enregistrement. Ce décret est accompagné de 2 arrêtés. Le premier (Arrêté du 12 décembre 2014 (1)) abroge l’arrêté du 28 octobre 2010 et fixe les prescriptions globales sur l’ouverture et l’exploitation de ce type de décharges. Quant au deuxième (Arrêté du 12 décembre 2014 (2)), il détaille les conditions d’admission des déchets et précise les déchets qui sont interdits. Il n’existe pas, dans le cadre réglementaire, de prescriptions et d’obligations quant à la conception des ISDI. “Transport, freight, rail/RER” 2,54.105 tkm L’objectif est donc d’enlever ou de modifier les flux liés à la production et à la mise en place des couches d’étanchéité et des systèmes de récupération de lixiviats tandis que nous conservons les flux résultant de l’excavation de la décharge, de la construction de la route “Transport, freight, rail/FR” 1,35.105 tkm L’excavation de la décharge et le réaménagement en fin de vie sont modélisés par « Excavation hydraulic digger/RER » et « Excavation, skid-steer loader/RER » : ces flux sont donc conservés par rapport au module initial. La quantité d’enrobés (« Bitumen at refinery ») utilisés doit être recalculée. En effet, les enrobés bitumineux sont utilisés pour la construction de la route menant à la décharge mais contribuent également à l’étanchéité de la structure. La route est spécifiquement construite pour les besoins de l’installation [Doka, 2009] : elle fait 3 km de longueur et 6 m de largeur .

 

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