Analyse des couples photographiques

Analyse des couples photographiques

Le petit bourg de Villandry est situé sur le coteau, en rive gauche du Cher, proche de la zone de jonction entre Cher et Loire. La plaine alluviale est dans ce périmètre très large ainsi il est impossible d’obtenir une vue d’ensemble contenant la rivière. Cependant, nous avons trouvé intéressant de commenter ce couple photographique pour le phénomène qu’il décrit. De manière assez claire, on observe une diminution de la visibilité du haut du coteau vers le petit bourg. La perte de visibilité de l’élément bâti majeur, l’Eglise, constitue l’exemple le plus marquant. Auparavant (sur la carte postale), le terrain d’où le cliché fut réalisé constituait un terrain agricole. Aujourd’hui, l’ensemble de l’espace a été artificialisé (cour et bâtiment scolaire, habitations). Nous avons dû, pour réaliser ce cliché nous positionner en hauteur, car le bâtiment scolaire (toit vert) que l’on aperçoit sur la photo bloquait totalement la vue vers l’Eglise. L’ensemble du quartier pavillonnaire qui s’est développé (datant des années 80-90) dans le périmètre alentour, Ces deux couples photographiques ont été réalisés au même endroit, il est possible de repérer sur les deux clichés la petite tourelle en haut du coteau (plus difficilement sur les photos de 2011). Il s’agit de terrains en pied de coteau, dans la commune de Vouvray. Les terrains sont situés à environ 700 mètres de la Loire, le long de la Cisse en rive droite. La comparaison des clichés permet de décrire le même phénomène : le développement de l’urbanisation sur des terrains anciennement agricole. D’une part l’artificialisation du sol et le développement de bâtiment traduisent un changement dans la pratique et l’utilisation de l’espace. D’autre part, du fait de la densification du bâti, le paysage « aéré » n’est plus présent. En plus de cela, nous pouvons remarquer que les bâtiments nouveaux (dont la maison en construction que l’on voit sur les deux clichés) sont des maisons d’architecture moderne. Leurs typologies (toutes les nouvelles constructions présentaient des caractéristiques similaires) ne correspondent donc pas avec l’architecture ligérienne. Ce qui nuit à leur insertion dans le paysage.

Pour réaliser ce cliché, nous nous sommes positionnés sur la digue séparant la Cisse (et du même fait la Loire) et sa plaine inondable du bourg de Vouvray. Lorsque la carte postale a été réalisée, la digue n’existait probablement pas, ou tout du moins elle n’était pas aussi imposante. La plaine alluviale formait une continuité, de la Loire jusqu’au bourg. Les terrains étaient d’ailleurs utilisés à des fins agricoles en période sèche. Le reste du temps, il s’agissait de terrains inondés de manière périodique, chaque année. Avec le développement de l’urbanisation, la commune a cherché à se protéger de manière plus sûre et surtout afin de gagner des terrains constructibles. Maintenant, la digue forme une réelle séparation. La séparation est telle que la commune a laissé se développer le long de la digue une rangée de peupliers, suffisamment dense pour obstruer la visibilité. De l’autre côté de la digue, on retrouve un supermarché, puis rapidement des habitations. Côté plaine, le terrain est maintenu en prairie mais ne paraît pas avoir de fonction particulière. Phénomènes observés : Les effets de l’urbanisation comme priorité de développement. Séparation entre l’homme est le fleuve. A la suite de l’observation de ces trois couples photographiques présentant tous le même phénomène : le développement de l’urbanisation. Nous pouvons ajouter un second constat : Les terrains nouvellement urbanisés l’ont tous été sur des terrains anciennement destinés à l’activité agricole. De plus, on peut observer (couple photographique N°6) que l’amélioration de la protection contre les inondations facilite l’étalement de la zone urbanisée. Repoussant l’activité agricole de l’autre côté de la digue, en zone inondable.

 

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