ANALYSE DU TRAITEMENT DES ESPACES PUBLICS DANS LE PROJET

ANALYSE DU TRAITEMENT DES ESPACES PUBLICS DANS LE PROJET

Au vu de notre questionnement, notre approche du projet de régénération urbanistique du centre historique de Cáceres se fera sous le prisme des espaces publics à la lumière des discours affichés à ce sujet. Notre analyse passera par l’utilisation d’une grille de questionnement du projet qui nous permettra de nous interroger sur la prise en compte des notions de patrimoine et développement durable dans ce cas particulier. Nous allons donc, dans un premier temps, présenter les axes directeurs de la mise en œuvre du projet tels que définis dans les discours affichés, avant de nous questionner sur la conciliation ou non, à travers ce projet, entre la sauvegarde et valorisation du riche patrimoine du centre historique et le concept de développement durable.  C’est principalement à travers la brochure de présentation du projet (éditée par le cabinet de communication de Cáceres 2016)1 que nous allons envisager la mise en œuvre opérationnelle du projet « Cáceres 2016 : De Intramuros a Europa » afin d’analyser le projet selon notre questionnement. Les discours affichés dans la presse, sur d’autres supports de communication et des éléments que nous ont apportés les acteurs rencontrés, seront envisagés comme des appuis à notre anaCette brochure présente le projet comme s’articulant autour de trois axes d’intervention recoupant les volets définis par les axes stratégiques et les cinq macro-projets abordés auparavant. Chacun de ces axes d’intervention se décline en différents plans, projets ou lignes de mise en œuvre opérationnelle. Avant d’analyser plus précisément les mesures mises en œuvre, nous allons donc tenter de comprendre comment se décline ces axes et objectifs d’intervention, et comment s’articule le traitement des espaces publics parmi ces mesures.

Trois axes d’interventions majeurs définis à travers le projet « Cáceres 2016 : de Intramuros a Europa »

Ceci est de plus complété par une logique de « Réanimation culturelle » qui tend à redéfinir une fonction culturelle attribuée au centre historique et à proposer une « réinterprétation culturelle de la ville3 ». Ce point est associé à une programmation culturelle (concerts, expositions, évènements artistiques) qui se développe déjà depuis quelques années, en lien avec « Cáceres 2016 », et dont les espaces publics du centre historique forment un support privilégié, considéré comme une « scène à l’air libre4 ». Citons en exemple le marché médiéval des trois cultures (juive, chrétienne et musulmane) qui envahi durant plusieurs jours la cité intramuros, la Plaza Mayor et ses environs, entièrement parés de manière à former un décor médiéval basé sur le cadre authentique offert par le centre historique. Ces axes d’intervention se déclinent en différents plans, projets ou lignes de mise en œuvre opérationnelle, comme présenté à travers le schéma5 suivant qui se propose de représenter l’articulation des diverses mesures qui vont être mises en œuvre avec le projet Intramuros (telle que présentée dans la brochure de présentation). places publiques est prévue avec parallèlement une prise en compte de la problématique de la mobilité et le développement d’une offre culturelle sur ces espaces. Les espaces publics prennent donc une place prépondérante dans deux des quatre axes évoqués, et interviennent minoritairement dans la logique de revitalisation fonctionnelle. Le projet devrait cependant aussi intervenir sur des espaces à priori non publics à travers une volonté de régénérer l’activité commerciale et de promouvoir une dynamique résidentielle. Nous pouvons aussi souligner la pluralité des thématiques abordées (aspects sociaux, culturels, économiques, liés aux transports,…) et une approche qui ne tend pas à définir un centre historique monofonctionnel (ce qui semble avoir été le cas par le passé) ou muséifié, avec une volonté d’attirer des commerces, des habitants, des visiteurs et de développer des usages diversifiés dans ce secteur patrimonial de la ville. Cette idée est d’ailleurs clairement exprimée dans la brochure de présentation : En second lieu, une vision croisée du projet avec les objectifs mis en avant dans le Plan Spécial (PEPRPAC) instauré il y a une vingtaine d’année, nous permet de souligner une certaine continuité dans l’ambition de régénération du centre historique. une politique générale de développement du centre historique, selon trois axes de protection et développement de son image historique, de récupération de l’espace urbain et de revitalisation. Notons parmi les points qui en relèvent une volonté d’éviter la spécialisation du centre historique, de résoudre les problèmes de congestion, de limiter les usages incompatibles, de promouvoir la conservation du bâti, de solutionner les problèmes liés à la trame urbaine,…

 

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