Analyse prospective des métiers du risque et du contrôle dans la banque

Analyse prospective des métiers du risque et du contrôle dans la banque

Les mutations s’accélèrent dans le secteur ban- caire, ce qui se traduit notamment par d’impor- tantes réorientations stratégiques, des réorgani- sations d’activités et de processus. Les banques sont également victimes de nouveaux risques et doivent se doter de nouveaux métiers afin de Les métiers du Risque et du Contrôle dans la banque doivent faire face à de nouvelles problé- matiques, telles que la couverture du risque systé- mique, le développement du Cloud computing ou de la banque sur mobile (« le nomadisme techno- logique »), l’émergence des « class actions »50, … Depuis Bâle I, la sécurité des opérations et plus lar- gement, la gestion des risques se trouvent au cœur des préoccupations des banques et le risque systé- mique constitue un risque majeur. Afin d’assurer la pérennité du système bancaire et le préserver d’une crise systémique, la nouvelle réglementation Bâle III vient renforcer l’encadrement du risque systémique 51 en identifiant et en surveillant plus particulièrement des acteurs dits systémiques.  Les établissements bancaires qui ont une « impor- tance systémique mondiale (EBIS) 52 doivent se conformer à toutes les exigences de Bâle III et doivent disposer d’une plus grande capacité d’ab- sorption des pertes ». Ces banques doivent donc redéfinir le risque systémique, le mesurer et le contrôler.bal de gestion des risques. Cette prise en compte ne donnera pas forcément lieu à la création d’une fonction dédiée. Il s’agit davantage d’une nouvelle dimension que les métiers du Risque et du Contrôle doivent appréhender (élargissement du domaine de compétence). En effet, ce sont des métiers qui doivent sans cesse se renouveler, s’adapter à un environnement de risque en perpétuel mouve- ment, afin d’éviter toute déperdition de maîtrise du risque. A noter également, concernant le reporting à l’ACPR, que « dans une optique de prévention, les banques doivent lui fournir des plans de résolution établis à l’avance, qui leur permettent, en cas de difficulté, de se restructurer rapidement afin de préserver les activités critiques pour le finance- ment de l’économie » (source ACPR).

Le « nomadisme technologique » désigne l’évo- lution des techniques de l’information et de la «nomade». Sont ici visés, les possibilités de connexions à distance et des opérations qu’il est possible de réaliser. Ceci à partir de l’ensemble de différents supports (ordinateur portable, tablette numérique, smartphone). Ces connexions pouvant s’établir soit par une liaison filaire ou sans fil (prin- cipe même de la mobilité connectée).La notion de « cloud computing » renvoie égale- ment à la mobilité connectée. Il s’agit de rendre accessible via un réseau de télécommunications, à la demande et en libre-service, des ressources informatiques partagées configurables. Ces nouvelles technologies impliquent de nou- veaux usages : pouvoir accéder aux informations numériques, ses données, les modifier, réaliser des transactions, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Pour le secteur bancaire, cette forme de nomadisme virtuel pose de nouvelles questions de sécurité, de confidentialité, de conformité des modalités de commercialisation… Les banques ont pris conscience de l’importance des technologies mobiles dans l’intégration de leurs activités. Le « nomadisme technologique » se manifeste à travers le développement des outils de communication du professionnel de la banque : ta- blette numérique, smartphone, micro-ordinateur, etc., a des impacts notoires pour la banque.

Les banques, dont l’activité est inéluctablement dé- pendante des systèmes d’information, se doivent d’évoluer au rythme des nouvelles techniques d’information et de communication. L’enjeu est de permettre aux salariés d’accéder à leur boîte mail professionnelle, à leur outils d’aide à la vente, de gestion, à tout moment et en tout lieu, de manière ponctuelle ou sans interruption, et ce en toute sé- curité que ce soit pour les données consultées ou échangées. On comprend que cette sécurité peut être remise en cause par des attaques cybercrimi- nelles. La communication et les offres proposées via ces modes de communication sont extrêmement nor- mées et nécessitent un encadrement bien particu- lier. Ces nouveaux canaux de distribution exposent la banque à de nouveaux risques que ce soit en termes de connaissance client et de conseil ou en- core de lutte contre le blanchiment et le finance- ment du terrorisme. La banque doit ainsi faire face à de nouveaux en- jeux et de nouvelles contraintes de l’informatique mobile : terminaux variés et en perpétuelle évo- lution ; support et modes de connexion intermit- tents ; accès à toutes les informations de la banque (e-mail, applications métier, portail, applications spécifiques). Dans ce contexte de « nomadisme technologique », la sécurité des systèmes d’infor- mation s’intègre encore davantage dans le disposi- tif de gestion des risques global. Ceci afin d’assurer la sécurité des activités réalisées par l’ensemble des collaborateurs de la banque, mais également des transactions réalisées par les clients.

 

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