ANALYSE PROSPECTIVE FORESTIERE SUR LA DYNAMIQUE

ANALYSE PROSPECTIVE FORESTIERE SUR LA DYNAMIQUE

Selon le « Rapport national à la cinquième session du forum des nations unies sur les forêts à MADAGASCAR » (2004) par le Ministère de l’Environnement, de l’Écologie et des Forêts, Madagascar a été toujours confronté à un phénomène de dégradation de ses ressources qui s’accélère avec la pression démographique, les pratiques agricoles, l’exploitation forestière abusive liée aux besoins croissants en bois d’œuvre et bois d’énergie et autres ressources forestières. Les principales causes de dégradation des forêts évoquées sont le défrichement, les feux sauvages qui proviennent surtout de la divagation des feux de pâturage et des feux de nettoiement dans les zones boisées, l’exploitation anarchique des forêts. L’État Malagasy, par l’intermédiaire du Ministère de l’Environnement de l’Écologie et des Forets, a adopté une nouvelle Politique Forestière Nationale en 1997 par le décret n° 97- 1200 du 02 Octobre 1997. L’État a mis en œuvre un Plan National d’Actions Environnementales (PNAE) et le transfert de gestion (TG). Le PNAE vise à traduire les principes énoncés dans la Stratégie Nationale pour la Conservation et le Développement durable (SNCD) qui inclut par la mise en place du transfert de gestion. Ce dernier est un outil de gestion des ressources forestières qui vise à responsabiliser les acteurs locaux. Le PNAE s’est décliné en trois programmes environnementaux (PE1, PE2 et PE3), qui finalement, a duré presque vingt ans pour la mise en œuvre de certaines composantes. Au cours du PE1 (1990- 1995/96) s’effectue la mise en place des « Agences d’exécution » et la mise en œuvre des projets sur le terrain, marqués notamment par les projets de conservation et de développement intégrés (PCDI), ainsi que la création des premiers parcs nationaux à des visées éco touristiques ; LePE2 (1996/97- 2004) a élargies les actions vers l’approche éco régionale en intégrant les préoccupations environnementales dans les politiques sectorielles et économiques. Il comprend deux grandes composantes : – Composante ) comprend 12 volets: SuiviÉvaluation – Statistique – Système d’information- Aires Protégées- Exploitation forestière- Station Forestière- Aménagement Forestier – Reboisement–Écotourisme- Étude des Filières- Gestion des Ressources Humaines – Composante II : BASSINS VERSANTS 12 Au cours du PE3 (2004- 2009/10), les actions ont été axées sur la poursuite des efforts au cours du PE2, avec une perspective de mise en place et en œuvre d’un mécanisme de pérennisation financière et d’intégration du réflexe environnemental dans les initiatives de développement à toute échelle (sites, paysages, régions). Ainsi le tableau n 05 récapitule les superficies totales (en ha) des feux de brousses durant six années dans les différentes provinces. Source : Direction Générale des Eaux et Forêts, 2005 Selon ces données, on observe une réduction globale des feux de brousse, mais un regain pour Antananarivo, Fianarantsoa et Toliara en 2003. Cette augmentation de la surface des feux de brousses est due à la terminaison du programme PE2. Mettre la transition entre ce niveau national, provincial et celui qui sera détaillé, illustré au niveau local. À titre d’exemple au niveau de la province d’Antananarivo, l’évolution de la forêt d’Anjozorobe a été analysée par VOLOLONIRAINY R. en 2010. Ce travail de thèse a caractérisé la forêt d’Anjozorobe, une forêt de pente appartenant à la forêt dense humide de la zone éco-floristique de moyenne altitude. Les faciès végétaux de la forêt ne présentent pas d’espèces à « affinités écologiques » permettant de préciser une association floristique spécifique à cette zone de transition. Les problèmes rattachés à la dégradation des ressources sont causés par des facteurs internes et externes. À l’externe : l’absence de l’encadrement technique altère les moyens de production des acteurs locaux et les oblige à intensifier l’exploitation des ressources naturelles pour compenser la faible productivité de leur travail. L’augmentation du prix des engrais, leur indisponibilité même sur les marchés locaux, l’absence de suivi technique, la réduction de la taille d’exploitation expliquent que les acteurs 13 locaux se trouvent dans l’incapacité d’améliorer les techniques culturales et n’obtiennent pas une productivité assez élevée pour faire vivre les ménages. Par conséquent, la population rurale se rabat sur les ressources naturelles forestières pour compléter le revenu agricole. À l’interne : dans les temps anciens, des modes de gestion relativement équilibrés sont observés : d’abord, une gestion communautaire clanique dans laquelle les interdits coutumiers exercent un système de contrôle en matière d’utilisation des ressources ; ensuite, la gestion de la forêt privée, où l’application des conventions collectives villageoises (« Dina ») responsabilise la population locale dans une forme de gestion participative. Mais la mutation de la société clanique additionnée aux problèmes socio-économiques engendre peu à peu une transformation des règles coutumières et conventionnelles, mettant en péril le mode d’équilibre ancien. La segmentation des territoires locaux par le biais du zonage de l’Aire Protégée a bouleversé la gestion des territoires locaux. Ces différents bouleversements ont nécessité la mise en place d’un processus de concertation en matière de gestion des ressources forestières. 1

Situation administrative et géographique

Appartenant au pays Betsileo avec une image de pays montagnard des Hautes Terres Centrales, la ville d’Ambohimahasoa a comme site primitif le sommet de la colline (lieu où se trouve le centre administratif). Mais ce site évolue avec le temps et surtout avec la croissance démographique de la ville. Le District d’Ambohimahasoa (21° 06′ 23″ Sud, 47° 12′ 58″ Est) se situe dans la Région Haute Matsiatra. Sa superficie s’étend jusqu’à 1963,10 km² (soit 9,37% des 20 958, 69 km² représentant la superficie totale de la Région). La Commune Urbaine d’Ambohimahasoa est accessible par la Route Nationale N°7. Elle est composée de neuf (09) fokontany. Le tableau en bas montre l’évolution de la population de 2014 à 2016dans les fokontany. 

Formation Végétale

La Région de la Haute Matsiatra s’affiche parmi celles ayant une faible couverture forestière avec un taux de couverture de 2,27% et qui représente une superficie de 65 186 ha. Le District d’Ambohimahasoa est une zone encore boisée comparativement aux autres circonscriptions forestières de la Haute Matsiatra. La forêt d’Ialatsara bénéficie encore d’abondantes précipitations si on les compare à celles de l’ensemble des autres communes du District. Plus de 50% des mois de l’année enregistrent une pluviométrie supérieure à 60 mm de pluies. Pendant la saison sèche, il est enregistré dans les communes d’Ambohimahasoa des pluies bien que la quantité d’eau tombée soit faible. Cette humidité relative est suffisante pour entretenir les plantes d’autant que les températures baissent, c’est-à-dire que l’évapotranspiration devient faible. Les pluies sont uniformément réparties dans le temps. En effet, dans le District d’Ambohimahasoa, tous les mois sont arrosés bien qu’il existe des nuances : le mois le moins arrosé de l’année compte au minimum cinq jours de pluies. Les maxima de précipitations sont enregistrés en décembre ; les valeurs peuvent atteindre 17 jours de pluies sur les 30 du mois avec 240 mm. Des situations exceptionnelles peuvent se produire dans la mesure où pendant la saison humide, la colonne d’eau enregistrée en 24 heures dépasse quelquefois celle d’un mois normal. Quant à la végétation, elle est dominée par les grandes superficies de savanes dont on peut distinguer deux types : – Les savanes herbeuses à Hyparrheniarufa, hyparrhenia et Heteropogonsp. – Les savanes herbeuses de l’ouest à Hyparrheniadissoluta et Heteropogonsp. Ces deux types de savanes couvrent les parties centrales de la région, tandis que dans les parties orientales sont localisées les savanes et steppes à Aristida et Ctenium ou Loudetia. Ces différents types de savanes qu’on rencontre dans la Région sont délimités par un mince filet de forêt dense ombrophile de moyenne altitude. La partie orientale des Hautes Terres, limitrophes du pays Tanala est caractérisée par la présence du corridor forestier reliant les deux parcs nationaux de Ranomafana dans la Région Vatovavy Fito Vinany et de celui d’Andringitra dans la Région Haute Matsiatra au Sud.

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