Analyses des liens entre les variabilités climatiques ENSO-IOD et la sècheresse saisonnière

Précédemment, nous avons démontrer par l’intermédiaire de l’ANOVA à 1 facteur que la variabilité des précipitations ne dépend pas du facteur temporel. Obligatoirement, elle dépend principalement des facteurs spatiaux. Il existe plusieurs types facteurs spatiaux, mais ce qui nous intéresse est la variabilité du climat qui est en effet redondant sur les régions tropicales. Plus particulièrement, l’influence combinée et individuelle des variabilités climatiques ENSO et IOD. Dans un premier temps, nous allons tout d’abord donner un récapitulatif des épisodes ENSO et IOD de l’année 2016-2017, puis nous identifierons les périodes ENSO et IOD. Ensuite nous effectuerons deux ACP normées sur les indices SPI, ENSO et IOD respectivement à l’échelle mensuelle et saisonnière. Au final, une classification ascendante hiérarchique basée sur la méthode de Ward sera établie pour mettre en évidence les périodes qui présentent les mêmes caractéristiques vis-à-vis des variabilités climatiques.

Analyse graphique des indices ENSO et IOD de la période d’étude

Ici, nous allons visualiser et interpréter l’évolution des phénomènes ENSO et IOD durant la période d’étude. Pour se faire, on a tracé les valeurs respectives des SST DMI et ONI qui contribue à l’identification des phases des deux variabilités. La Figure 67 représente l’évolution des phases ENSO et IOD durant la période d’étude. En début de période, Janvier 2016, ENSO est en phase El Niño fort associé à un IOD neutre froid. De Février à Août 2016, les deux variabilités chutent vers les valeurs négatifs, ENSO passe violement en phase neutre chaud et l’IOD entre dans une phase négative particulièrement forte avec un pic en Juillet. En Septembre, nous entrons dans une phase La Niña Faible qui dure en Octobre 2016 jusqu’en Février 2017 ; l’IOD négatif persiste encore avec un pic, mais cette fois moins intense que la première. A partir de Février 2017, les deux phénomènes remontent vers les valeurs positives, c’est la fin des épisodes froids. En Mai 2017, nous entrons dans une phase ENSO neutre chaud et un IOD positif. Par analogie, notre anomalie commence le mois d’Août juste après le pic fort de l’IOD négatif et au basculement violent de la phase El Niño fort vers neutre froid.

Analyse des cartes composites globales SST, direction et vitesse du vent combinées

Sur la Figure 68-page 151 à 155, nous avons représenté les cartes composites d’anomalies mensuelles des SST, direction et vitesse du vent combinées à 1000mb sur toute la période d’étude allant du mois de Janvier 2016 à Juin 2017. Les vecteurs montrent la direction de l’anomalie du vent résultant, et la longueur du vecteur indique la grandeur de l’anomalie du vent résultante. Une échelle de vecteur dans le coin inférieur droit de la carte indique la longueur du vecteur pour une vitesse donnée, en unités de m / s. Les anomalies enregistrées de la vitesse du vent sont calculées en soustrayant l’ampleur de la vitesse météorologique climatologique mensuelle résultante (période de base 1971-2000) de l’ampleur de la vitesse du vent observée mensuelle résultante et sont indiquées par des contours avec un intervalle de +/- 1 m / s. L’ombrage de couleur indique l’anomalie mensuelle de la température de la surface de la mer en unités de ° C, avec des températures supérieures à la moyenne de 1971-2000 dans les nuances de jaune et de rouge et les températures inférieures à la normale dans les nuances de bleu .

A la Figure 68-a), b), c) et d), de Janvier à Avril 2016, on assite à la phase de désintégration de l’El Niño de la saison 2015-2016 associé à un IOD positif. En même temps, les anomalies froides du Pacifique Ouest se déplace sous l’effet du renforcement des vents d’Est associés aux ondes de Kelvin formant peu à peu un Downwelling au Sud de l’océan Indien en prolongeant les mers au Sud de l’Australie. D’un autre côté, les anomalies chaudes de l’Océan Indien Ouest de l’IOD positif se déplace sous l’effet des vents d’Ouest associés aux ondes de Rossby formant petit à petit un Upwelling qui tend à se propager vers l’Est sur les côtes Ouest de l’Indonésie et de l’Australie. On constate aussi que le renforcement des Alizés sur le pacifique Est réduit peu à peu la piscine d’eau chaude du précédent El Niño pour être remplacer par un downwelling, La Niña se prépare.