Aspect des graines de quelques espèces cultivées

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Différentes utilisations du haricot

Utilisation gastronomique

Le haricot est connu partout dans le monde en gastronomie. A Madagascar, le haricot avec de la viande est très apprécié par les travaileurs. Les touristes préfèrent « l’ambrocale » de la cuisine créole [4] [13]. Le haricot est aussi depuis longtemps la base de l’alimentation des mexicains [13]. Une recette de cuisine à base de haricot « Haricots secs à la tomate »[14] se trouve en annexe I.

Utilisation thérapeutique

Selon Valnet [31], le haricot est utilisé pour traiter certaines maladies telles que l’albuminurie, le diabète et l’insuffisance hépatique. Les parties utilisées sont les graines et les cosses. Le mode d’emploi est la suivante : prendre une poignée de cosses fraîches pour 1 litre d’eau, bouillir pendant deux minutes, laisser macérer toutes la nuit. Si les cosses sont sèches, laisser six heures dans l’eau avant de faire la décoction.
Selon Tourinan [27], ses propriétés sont diurétique, antidiabétique et tonicardiaque. Les cosses sont traitées au laboratoire pharmaceutique. Elles deviennent alors des poudre ou des gélules. Les traitements se font par ces poudres ou par ces gélules.
Le haricot occupe donc un rôle important dans la vie quotidienne de l’homme c’est pourquoi la production doit être en quantité suffisante et de bonne qualité.

Production des haricots secs

Nous allons voir la production mondiale et à Madagascar.

Production mondiale

Les valeurs que nous avons dans le tableau II suivant représentent la production mondiale (de l’année 1996 à l’année 2003).
Au cours de ces huit années, la production mondiale de haricots secs a fluctué, la tendance est légèrement à la hausse. On a un sommet de 18.89 millions de tonnes en 2002. Les facteurs de cette faible hausse peuvent être des conditions météorologiques, des maladies et des ravageurs.

Production à Madagascar

Nous présentons ici les données sous forme de tableau. Ces données sont les plus récentes disponibles au Service Statistique Agricole du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’élevage (MAEP).
Voici, dans le tableau III, les productions de l’année 2000 jusqu’au 2003, au niveau du pays.
En général, nous avons observé une faible production et une baisse en 2002 peut être expliquée de la façon suivante :
– Les gens sont moins motivés à cultiver du haricot car le prix du haricot baisse énormément, le cas du district du Miarinarivo, le prix de 1 kilogramme tombe jusqu’à 300 Ar [11], alors qu’au marché d’Antananarivo le prix de 1 kilo est de 800 Ar.
– La vulgarisation des variétés productives est insuffisante entraîne un faible rendement.
– Les cultivateurs diminuent leurs terrains de cultures en faveur de la culture du riz [1] C’est pourquoi la production du haricot reste stationnaire : entre 70380 et 75070 tonnes.
Si telles sont les productions du haricot à Madagascar, sur quelles superficies obtient-on ces quantités ?

Surface cultivée en haricot à Madagascar

Les surfaces cultivées en haricot à Madagascar pour l’année 2000 à 2003, sont figurées dans le tableau IV ci-après.
Pour tout Madagascar, on observe une baisse de la surface réservée pour la culture de haricot en 2001, car la terre est destinée à la culture de l’alimentation de base [1]. Nous pensons que la hausse de la surface cultivée de 2002 à 2003 est due pour la raison les gens recommencent à reconnaître la culture de haricot par suite des recherches.
Qu’en est – il du rendement du haricot au niveau de notre pays ?

Rendement du haricot à Madagascar

Le rendement des haricots secs est obtenu à partir de la production et des surfaces cultivées mentionnées dans les deux tableaux III et IV précédents. Le rendement est exprimé en tonnes par hectare.
Depuis l’année 2000 le rendement ne dépasse pas 0.90t/ha. C’est un faible rendement. Cette faiblesse est due à la méconnaissance des cultivateurs. Les variétés de haricot à haut rendement ne sont pas utilisées et les bonnes techniques culturales ne sont pas appliquées comme le coût des engrais est très élevé, et les attaques des maladies et ravageurs ne sont pas contrôlées.
Comment se fait alors la commercialisation de la production ?

La commercialisation du haricot

La commercialisation sera traitée en deux : au niveau mondial et au niveau du pays.
Cette commercialisation est caractérisée par les quantités exportées et importées.
L’écart entre les exportations et les importations est attribuable au calendrier des livraisons et à la diversité des systèmes de classification à l’échelle internationale. Le commerce de haricot a augmenté progressivement au cours des huit années présentées dans ces tableaux VI et VII. Les exportations passent de 2.11 millions de tonnes à 2.80 millions de tonnes de 1996 à 2003. Les importateurs sont nombreux. Les grands exportateurs comme la Chine, les Etats-Unis, le Canada et l’Argentine prennent une grande partie du marché jusqu’à 76% car leurs productions ne cessent d’augmenter. Mais les pays en voie de développement sont moins productifs car ils sont plus vulnérables aux fléaux naturels. Parmi ces fléaux naturels nous citons les facteurs météorologiques, les maladies et les ravageurs en particulier les ravageurs de stock comme Acanthoscelides obtectus.
Les quantités sont très variables, l’importation de haricot suit les besoins de la recherche. Importer des variétés résistantes pour obtenir des nouvelles variétés productives et tolérantes à des maladies et ravageurs.

Exportation

L’exportation au niveau du pays est présentée dans le tableau IX, le haricot frais en est exclu.
En 2003, l’exportation a baissé, de plus de la moitié, par rapport à l’exportation du 2002. Cette baisse de la quantité de haricot exportée est due à la faiblesse de la production au niveau du pays tant au niveau de la qualité qu’au niveau de la quantité.
Qu’en est – il donc de l’insecte nuisible ?

Généralités sur Acanthoscelides obtectus

La tête possède une paire d’antennes. Les pièces buccales sont du type broyeur donc les mandibules sont assez développées.
Le thorax portant les ailes antérieures recouvrant les ailes postérieures. Les ailes antérieures sont coriaces, c’est le critère pour lequel on groupe cet insecte dans l’ordre des coléoptères.
L’abdomen est divisé en plusieurs arceaux. Le dimorphisme sexuel est observé au niveau du dernier arceau.
L’observation du dimorphisme se fait à la loupe binoculaire. Pour le mâle, le pygidium est échancré vers le dernier arceau ventral, tandis que chez la femelle il reste non échancré (figure 9) [3] [6].
La durée du passage des ovules dans l’oviducte est 3 jours. L’émission des oeufs est fortement stimulée par la présence des graines. La fécondation provoquerait une augmentation du nombre d’œufs émis. Les oeufs non fécondés s’aplatissent dans les 24 heures qui suivent leurs pontes.

Cycle de développement et reproduction

Le cycle de vie de Acanthoscelides obtectus comprend les étapes suivantes [4] :
– l’ovogenèse,
– l’émission des oeufs,
– l’incubation des oeufs,
– développement larvaire et la nymphose
Le stade larvaire est suivi par le stade de nymphe. Cette durée est de 23 jours [6].
Tous les différents stades de cet insecte ont toujours des conséquences néfastes pour le stockage. Il est plus accentué au stade adulte. Quand l’insecte arrive au stade adulte, avec une quantité suffisante, les graines de stocks présentent une très mauvaise odeur.
Voyons maintenant l’aire de répartition de cet insecte.

Aire de répartition

Acanthoscelides obtectus est jugé trouvé pour la première fois au Pérou. Son arrivée en Europe aurait suivi de peu celle de haricot et l’Espagne aurait été ainsi le premier pays contaminé. Selon A. S. Balackowsky et ses collaborateurs, les autres pays de l’Europe sont attaqués tels que France et les régions méditerranéennes. Iran est aussi envahi. On le trouva aussi dans la culture de Basse-Autriche, en Hongrie et en Yougoslavie, en littoral soviétique de la mer noir, au Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique. A. obtectus est présent dans presque tout l’Afrique [2] [3].
Depuis longtemps on trouve les bruches de haricot, en particulier A. obtectus, à Madagascar. On les retrouve partout, dans les zones productrices de légumineuses (Alaotra, Moyen-Ouest, Mandoto, Miandrivazo, Sud-Ouest, etc) que dans le centre d’entreposages (ports et grandes villes) [9].

Lutte contre Acanthoscelides obtectus

Il existe plusieurs moyens pour lutter contre les insectes de haricots stockés. Ces moyens peuvent être classés en deux catégories : la lutte traditionnelle et la lutte « moderne ».

Lutte traditionnelle

-l’exposition au soleil. L’exposition des grains de haricot au rayonnement solaire intense favorise le départ des insectes adultes qui ne supportent pas les fortes chaleurs et la lumière intense (en stock, les insectes se cantonnent souvent dans les zones sombres) ;
-L’enfumage : les grains sont stockés en épis au – dessus des foyers domestiques.
-L’utilisation des plantes répulsives : on mélange aux grains des plantes qui agissent comme insectifuges (la plante de NEEM);
– L’utilisation des matières inertes (sable fin ou cendre), ces matériaux pulvérulents remplissent les vides entre les grains et constituent une barrière à la progression des femelles cherchant à pondre,
-la conservation en atmosphère confinée, elle consiste à appauvrir en oxygène l’atmosphère intergranulaire jusqu’à un taux létal pour les insectes,
– la lutte par la méthode chimique, l’utilisation des insecticides.

lutte « moderne »

-en utilisant la lutte biologique telle que l’utilisation des variétés plus résistantes et/ou tolérantes à l’attaque des insectes, c’est le but de notre recherche, il n’y a pas encore des variétés tolérantes ou résistantes à ce ravageur, donc cette méthode est en cours d’étude ;
-en appliquant la lutte par la méthode physique : la chaleur et le froid ;
-et lutte mécanique : Le transilage, le secouage, le passage au tarare, permettent d’éliminer une partie des insectes contenus dans les stocks. Ces opérations éliminent surtout les adultes libres et laissent subsister une partie des larves et des oeufs; elles ne peuvent donc pas être envisagées pour un stockage de longue durée, à moins d’être fréquemment renouvelées, ce qui les rend coûteuses. [5].

Dégâts causés par les bruches de haricots

Les dégâts de haricot commencent dès que le stock est infesté par l’insecte. Des dégâts économiques à l’échelle nationale lors d’une exportation, le rejet d’un lot de haricot infesté. Quand ces insectes pondent sur le grain du haricot, les dégâts s’aggravent car les oeufs pondus deviennent, à son tour, des larves qui commencent à perforer les graines de haricot. Elles peuvent se mettre à plusieurs dans une seule graine. Avant la nymphose, elles préparent des galeries de sorties pour l’adulte. Les dégâts caractéristiques sont les formations trous de sortie des adultes donnant un haricot piqué [5][9].
Dans ces grains attaqués on voit des trous laisser par des adultes. On voit aussi un trou où l’opercule n’est pas enlevé. L’opercule est le tégument de haricot soulevé par l’adulte de l’insecte. Et on observe aussi des insectes adultes enfermés sous ces téguments de la graine de haricot. Des raisons peuvent conduire à l’insuffisance de la quantité de haricot nécessaire. L’une de ces raisons est la perte due à l’insecte ravageur en stock. Les matériels et méthodes de travail que nous allons appliquer ici doivent être conformes aux dégâts causés par ce bruche. Et rappelons que notre essai consiste à étudier la sensibilité de quelques variétés.

Table des matières

INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. Généralités sur le haricot
1.1.1. Taxonomie
1.1.2. Descriptions des graines de haricot
a) Aspect des graines de quelques espèces cultivées
b) Structure de la graine de haricot
1.1.3. Valeurs nutritives et énergétiques du haricot
1.1.3.1. Valeurs nutritives
1.1.3.2. Valeurs énergétiques
1.1.4. Différentes utilisations du haricot
1.1.4.1. Utilisation gastronomique
1.1.4.2. Utilisation thérapeutique
1.1.5. Production des haricots secs
1.1.5.1. Production mondiale
1.1.5.2. Production à Madagascar
1.1.6. Surface cultivée en haricot à Madagascar
1.1.7. Rendement du haricot à Madagascar
1.1.8. La commercialisation du haricot
a) Commerce mondial
a1) Exportation
a2) Importation
b) La commercialisation à Madagascar
b1) Importation
b2) Exportation
1.2. Généralités sur Acanthoscelides obtectus
1.2.1. Taxonomie
1.2.2. Morphologie
1.2.3. Cycle de développement et reproduction
1.2.4. Aire de répartition
1.2.5. Lutte contre Acanthoscelides obtectus
1.2.6. Dégâts causés par les bruches de haricots
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Matériels
2.1.1. Matériels physiques
2.1.2. Matériels biologiques
2.1.2.1. Variétés de Phaseolus vulgaris utilisées
a) Caractéristiques
b) Acquisition et conservation
b1) Acquisition
b2 ) Conservation
2.1.2.2. Espèce d’insecte utilisée
a) Acanthoscelides obtectus
b) Elevage et infestation
b1) Elevage
b2) Infestation
2.2. Méthodes
2.2.1. Comptages et mesures de perte en poids
a) Comptage des nymphes
b) Comptage des graines infestées des nymphes
c) Comptage des adultes émergeantes
d) Comptage des trous
e) Comptage des graines présentant des trous
f) Mesures de perte en poids
2.2.2. Traitement des données
2.2.2.1. Commentaires des différentes moyennes
2.2.2.2. Analyse de la variance
3. RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1. Résultats et discussions sur le nombre de nymphes
3.1.1. Résultats
3.1.2. Discussions
3.2. Résultats et discussions sur le nombre de graines présentant des nymphes
3.2.1. Résultats
3.2.2. Discussions
3.3. Résultats et discussions sur le nombre des adultes
3.3.1. Résultats
3.3.2. Discussions
3.4. Résultats discussions sur le nombre de trous
3.4.1. Résultats
3.4.2. Discussions
3.5. Résultats et discussions du nombre des graines trouées
3.5.1. Résultats
3.5.2. Discussions
3.6. Résultats et discussions sur les pertes en poids
3.6.1. Résultats
3.6.2. Discussions
4.1. Biologie végétale
4.1.1. Classification de la plante de haricot
4.1.2. Conséquence de la double fécondation
4.2. Biologie animale
4.2.1. Classification de l’animal Acanthoscelides obtectus
4.2.2. Exemple de développement d’un insecte
4.2.3. Alimentation rationnelle
4.3. Biométrie
4.3.1. Historique du programme de l’hérédité et génétique de la classe de terminale
4.3.2. Fiche pédagogique : NOTION DE VARIATION
4.3.2.1. Les fluctuations
4.3.2.2. Les paramètres caractéristiques d’une distribution
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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