ATTITUDES ET PRATIQUES DANS 5 DISTRICTS SANITAIRES DU BASSIN DU FLEUVE

ATTITUDES ET PRATIQUES DANS 5 DISTRICTS SANITAIRES DU BASSIN DU FLEUVE

Morphologie 

Vers adultes Le mâle adulte mesure 10 à 15 mm de long mais sa largeur ne dépasse pas 1 mm selon l’espèce. Le corps du mâle est plat et sa forme est cylindrique dû à l’enroulement de ses bords latéraux qui délimitent un canal appelé le canal gynécophore, où vient se loger la femelle. Le nombre de testicules varie selon l’espèce, et les 2 branches du tube digestif se soudent en arrière. Les téguments sont recouverts d’épines ou de tubercules.[4] La femelle mesure 15à 30 mm de long, son diamètre ne dépasse pas 2um et sa surface est lisse. Elle est cylindrique et plus longue que le mâle. À la partie postérieure du corps, on observe des ovaires, la glande vitellogène et l’utérus. La couleur noire de son intestin facile à voir par sa transparence lui donne lui donne une teinte plus foncée. Les organes génitaux étant placés face à face permettent une copulation quasi permanente durant les déplacements du couple à contre-courant sanguine 10  Les œufs Schistosoma haematobium Les œufs de S. haematobium sont ovalaires et mesurent 115 à 170 µm de long sur 40 à 70 µm de large. La coque de l’œuf est lisse, épaisse, transparente et percée de nombreux pores. Elle entoure un embryon cilié et mobile : le miracidium. Les œufs portent à l’un des pôles, un éperon caractéristique qualifié d’éperon terminal. Ils sont pondus par paquets dans les plexus veineux perivesicaux et sont éliminés avec les urines. La ponte journalière de chaque femelle est d’environ 300 œufs[22,7] Figure 2: Œuf S. haematobium (ANOFEL 2014) Schistosoma mansoni Les œufs de S. mansoni sont émis dès le 2ème mois et mesurent 140 sur 65 µm. De forme ovalaire, ils possèdent un éperon latéral sub terminal de grande taille. Le pôle opposé à l’éperon est souvent légèrement rétréci. La coque est simple, épaisse de contour brun clair. L’œuf viable contient un embryon cilié. [7] 11 Figure 3: Œuf de S. mansoni (ANOFEL 2014)  Les larves Furcocercaire La cercaire représente à maturité est la forme infectante du parasite pour l’hôte définitif. Elle mesure 500 µm de long. Le corps, ovoïde, est prolongé par une queue bifurquée à sa partie postérieure, d’où son nom de furcocercaire. Elle s’en débarrassera lors de la pénétration à travers les téguments chez l’homme. Sa durée de vie est de 12heure Figure 4: Furcocercaire ( ANOFEL 2014) 12 Miracidium C’est la larve ciliée, à cuticule mince, libérée de l’œuf. Elle est de forme allongée, avec une longueur de 150 à 200 µm. Les cils sont insérés sur des plaques épidermiques bien délimitées, réparties en rangées. Le miracidium présente, dans sa région antérieure, deux glandes de pénétration. Il est responsable de la contamination du mollusque hôte intermédiaire. Figure 5: Miracidium (ANOFEL2014)  Hôtes intermédiaires Les œufs de bilharzies rejetés dans le milieu extérieur avec les selles ou les urines vont éclore dans l’eau douce, si les conditions favorables sont réunies (température à 25-30 C, ensoleillement, ph neutre). Chacun libère un miracidium qui va nager à la recherche de son hôte intermédiaire spécifique, mollusque pulmoné aquatique ;[35,37] – Planorbe du genre Biomphalaria pour S. mansoni, – Bulin du genre Bulinus pour S. haematobium [41,35] Les bulinus Le mollusque du genre Bulinus sont des animaux non segmentés, à symétrie bilatérale quelquefois altérée ; ils possèdent une coquille dorsale torsadée et univalve ; la coquille est ovale ou turriculée, pseudo-branchies plissées, il 13 posséde des poumons, une glande prostatique compacte et organe copulateur .[15,34,18] Ils se trouvent dans les eaux peu profondes près des rives, des lacs des étangs des cours d’eau et des canaux d’irrigations car les conditions d’alimentation d’abri et de ponte à proximité de la surface leur sont particulièrement favorables ; ils se nourrissent de matières organiques [34] Au Sénégal, des enquêtes malacologiques effectuées ont permis de recenser et d’identifier les mollusques intervenant dans la transmission de la schistosomiase : Bulinus senegalensis, Bulinus umbilicatus, Bulinus globulus, Bulinus truncatus qui sont des hôtes intermédiaires de S. haematobium [35,11] Figure 6: Genre Bulinus (https://science.mnhn.fr/taxon/species/bulinus/senegalensis) Les planorbes Les planorbes, mollusques pulmonés, discoïdes, aplatis et sans opercule, vivent dans les marais, les étangs, les ruisseaux et les rivières. Ils aiment les eaux calmes pures ou impures et habitent au milieu des plantes aquatiques dont ils se 14 nourrissent. Ce sont des espèces ovipares qui fixent leurs œufs aux végétaux aquatiques ou aux cailloux.[31,35] Figure 7: Biomphalaria glabrata (https://www.aquaportail.com/fiche-invertebre-2564-biomphalariaglabrata.html) 2. Biologie  Habitat Les schistosomes adultes vivent dans les vaisseaux sanguins ; en particulier dans la veine porte où ils effectuent leur maturation et s’accouplent. Ils sont essentiellement sanguinoles et hématophages. Les femelles, après fécondation, vont migrer pour effectuer leur ponte dans les petits vaisseaux qui irriguent les organes creux ayant une issue sur le milieu extérieur : plexus mésentérique et hémorroïdaire pour S. mansoni, et plexus péri vésicaux pour S. haematobium. Les œufs pondus dans les petits vaisseaux vont progresser jusqu’aux extrémités capillaires. Ils finissent par éroder la paroi capillaire grâce à leur éperon pointu et perforer la paroi de l’organe pour tomber dans la lumière de celui-ci. Ils sont alors évacués dans le milieu extérieur soit avec les urines soit avec les selles . Cycle évolutif Les schistosomes sont des parasites hétéroxènes qui présentent deux phases de multiplication, l’une sexuée chez l’hôte définitif, l’autre asexuée chez l’hôte intermédiaire, un mollusque d’eau douce. Entre les deux hôtes, le lien est l’eau douce.[22,4] – Chez l’hôte définitif : l’homme Celui-ci se contamine par immersion d’une partie de son corps dans l’eau en contenant les cercaires émises in situ par le mollusque hôte intermédiaire. Au contact avec l’hôte définitif la cercaire qui est la forme infestante traverse la peau, perd sa queue et subit une mutation en schistosomule ou jeune schistosome. 2 à 4 jours après sa pénétration, les schistosomules quittent le derme pour migrer passivement par voie sanguine ou lymphatique vers le cœur droit, le poumon le cœur gauche l’aorte l’artère hépatique le foie et la veine porte dans son territoire intrahépatique drainé par ses branches gauches et droites. Ici, les schistosomules attendent leur maturation. Les vers adultes mal et femelles vivent accouplés, d’abord dans les ramifications intra hépatiques de la veine porte, ensuite dans les plexus veineux de la veine mésentérique inferieure pour S. haematobium, S.mansoni, S.intercalmatum, et S.guineensis et de la veine mésentérique supérieure pour S.japonicum et S.mekongi. La femelle fécondée quitte le male pour pondre les œufs dans les veinules plus petites notamment les plexus péri vésicaux pour S.haematobium et péri-coliques pour les schistosomes, avec cependant des localisations péri-intestinales plus haute pour S.japonicum, et S.mekongi. Les œufs sont pondus un à un en continu au rythme de 300 à 500 œufs par jour de S.mansoni, jusqu’à 1500 à 3000 œufs par jour de S.japonicum et de S.mekongi . Parmi les œufs pondus une partie sera retenue dans les tissus où ils formeront des granulomes bilharziens ; l’autre partie franchira, selon les espèces, la paroi intestinale ou vésicale pour finalement être mélangés avec les selles ou les urines avant d’être excrétés avec elles dans le milieu extérieur. Si les œufs rejetés arrivent dans l’eau douce ils 16 éclosent dans une larve, le miracidium, qui nage activement pour pénétrer dans un mollusque aquatique spécifique.

Table des matières

III. EPIDEMIOLOGIE
1. Agents pathogènes
2. Biologie
3. Facteurs favorisants
4. Répartition géographique
IV. PATHOGENIE ET ANATOMIE PATHOLOGIQUE
V. MANIFESTATIONS CLINIQUES
VI. DIAGNOSTIC DE LA BILHARZIOSE
1. Numération formule sanguine
2. Diagnostic parasitologique
2.1. Diagnostic de la bilharziose urinaire
2.1.1. Prélèvement des urines
2.1.2. Examen macroscopique des urines .
2.1.3. Examen après centrifugation
2.1.4. Examen après filtration
2.1.5. Numération des œufs
2.1.6. Test d’éclosion des œufs
2.2. Diagnostic de la bilharziose intestinale
2.2.1. Prélèvement des selles
2.2.2. Examen direct entre lame et lamelle
2.2.3. La technique de Kato-Katz
3. Diagnostic immunologique
4. Diagnostic histologique
4.1. Traitement
4.2. Prévention
DEUXIEME PARTIE
I. CADRE D’ETUDE
1. Région de Matam
2. District de Koumpentoum
2. Type d’étude
II. POPULATION D’ETUDE
1. Critères d’inclusion
2. Critères de non inclusion
3. Choix des sites sentinelles
4. Calcul de la taille de l’échantillon
III. COLLECTE DES DONNEES
1. Données sociodémographiques
2. Données biologiques
IV. EXAMEN LABORATOIRE
1. Examen des urines
2. Examen des selles
3. Traitement des sujets
V. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
VI. RESULTATS
1. Caractéristiques socio démographiques de la population étude
1.1. Caractéristiques des enfants enquêtés sur les antécédents de la bilharziose
1.2. Caractéristiques des enfants enquêtés selon les districts
1.3. Caractéristiques des adultes enquêtés pour l’analyse du niveau des ménages et de l’enquête CAP
1.4. Caractéristiques des adultes enquêtés selon les district
2. Caractéristiques des ménages au niveau des sites
2.1. Niveau de vie du ménage
2.2. Niveau de vie du ménage suivant le district
3. Antécédents, données cliniques au moment de l’enquête chez les enfants enquêtés
4. Connaissance et attitudes pratiques sur la bilharziose des personnes adultes enquêtées
4.1. Connaissance de la bilharziose et de ses signes
4.2. Connaissance des modes de contamination
4.3. Connaissance des moyens de prévention et de lutte
5. Etude biologique : Fréquence de l’hématurie chez les enfants ayant participé à l’enquête
5.1. Fréquence globale de l’hématurie chez les enfants inclus dans l’enquête
5.2. Fréquence de l’hématurie chez les enfants selon le district
5.3. Prévalence de l’hématurie suivant les caractéristiques du parent
6. Prévalence et distribution de la bilharziose urinaire
6.1. Prévalence globale de la bilharziose urinaire
6.2. Prévalence de la bilharziose urinaire selon les districts
6.3. Prévalence de la bilharziose urinaire selon les caractéristiques Sociodémographiques des enfants
6.4. Prévalence de la bilharziose urinaire selon le quintile de bien-être des enfants
7. Prévalence et distribution de la bilharziose intestinale
7.1. Prévalence globale de la bilharziose intestinale
7.2. Prévalence de la bilharziose intestinale selon les districts
VII. DISCUSSION
CONCLUSION

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