Blocages des structures sur la stabilité de l’approvisionnement local

Rapport de stage blocages des structures sur la stabilité de l’approvisionnement local, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Structures d’approvisionnement local en semences de riz à cycle court certifiées

Raisons de mise en place des GPS Le niveau élevé d’autoconsommation en riz dans les exploitations rizicoles de la zone d’étude est confirmé par une étude réalisée par la FAO et l’UPDR (2001) : les riziculteurs de la Côte Est autoconsomment 87% de leur production annuelle. Les diagnostics participatifs effectués durant la première phase de DIPECHO, ont démontré que l’insécurité alimentaire frappe surtout les zones principalement rizicoles. La structure des reliefs dominée par des fortes pentes et des bas-fonds encaissés rend la riziculture très sensible aux effets des rafales de vents et aux inondations.
Etant donné les constats sur le niveau de stockage de semences au niveau de la zone d’étude, la mise en place des GPS assure la disponibilité de stocks de semences locales que ce soit pour la prochaine saison de culture que pour une éventuelle reprise en cas d’aléas. Cette structure agit donc dans cette optique dans le cadre d’une préparation et d’une mitigation en termes de Réduction des Risques de Catastrophes (RRC). De plus, dans une logique de RRC : « Les semences de riz à cycle court renforcent les capacités de résilience, puisqu’elles agissent directement sur la préparation et la réponse aux catastrophes. Cela signifie que les populations peuvent se prémunir des impacts négatifs des catastrophes car elles sont plus résistantes » (CARE INTERNATIONAL MADAGASCAR, 2013b). L’utilisation d’une variété à cycle court permet d’une part de diminuer la probabilité du risque de catastrophe (en réduisant la durée d’exposition de la culture pendant la saison cyclonique) et d’autre part elle permet de réduire les effets des cyclones en permettant de reprendre la culture à temps pour la saison.
La certification des semences produites par les GPS est requise par la loi étant donné que l’activité s’insère dans une logique commerciale. En effet, l’Article 45 du Décret N° 20101009, portant réglementation de la Production, du Contrôle, de la Certification et de la Commercialisation des semences, stipule que : « Toute semence végétale produite à des fins de commercialisation doit être certifiée ». L’Article 14 du même décret incite les GPS à s’approvisionner chaque année (après deux cycles) en semences de bases puisque la dernière génération autorisée à être certifiée en tant que semences est la deuxième génération “R2”.
Avant la mise en place des GPS, dans la Région d’Analanjirofo, il n’existait pas de fournisseur local de semences. Les plus proches sont dans la région Alaotra-Mangoro et les ménages ne peuvent y accéder dans le cas favorable qu’après 4-6 mois de la survenue d’une catastrophe. Ce qui fait, qu’en cas de choc (cyclones) qui détruit les plants, les paysans de cette région n’ont pas la possibilité de reprendre leurs activités agricoles à temps pour cette saison culturale. Les GPS ont été mis en place entant que fournisseurs locaux de semences de riz à cycle court assurant un service d’approvisionnement de proximité.

Blocages des structures sur la stabilité de l’approvisionnement local

Groupement Producteurs de Semences (GPS)

Comme il n’existe pas de Centre Multiplicateur de Semences (CMS) dans la région Analanjirofo, les GPS s’approvisionnent principalement auprès du CMS Anosiboribory dans la Région Alaotra Mangaoro et du CMS Sakay dans la Région Itasy. Depuis les deux dernières saisons, les GPS ont eu des difficultés à s’approvisionner en semences de bases et ont utilisé des semences de type R1. A défaut d’obtention de semences de base (à temps) ou à défaut de contrôles, les GPS n’obtiennent pas leur certification ; ce qui fait que la production de semences est autoconsommée ou vendue au même prix que le riz de consommation quand la qualité n’est pas déclarée. D’où le rôle de fournisseur de semences local n’est pas effectif. La production est disponible localement mais n’est pas accessible aux ménages les plus vulnérables (manque de moyens financiers) : leurs échanges basés sur le troc (répandu au sein des villages) ne conviennent pas aux activités lucratives des GPS. Quant à l’étendue de la clientèle, le marché extérieur est plus développé notamment dans les districts de Mananara Nord, Sainte-Marie, Vavatenina, Tamatava II… contre un marché local (niveau fokontany où se trouvent les GPS) moins servi. Voici un bref historique de l’écoulement de la production de semences des GPS : – en 2008 – 2009 : la FAO (Food and Agriculture Organization) a acheté la production ; – en 2010 : CARE s’en est chargée pour l’envoyer vers les Districts de Mananara Nord et d’Antalaha ; – en 2011 : CARE et la FAO ont racheté la production des GPS pour les envoyer dans le sud de Madagascar après le passage du cyclone HARUNA dans cette zone.
Les GPS se sont ainsi habitués à ces débouchés et quand ces organismes ne rachetaient plus la production, ils ont eu du mal à trouver leur marché.

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