CANCER DE LA PROSTATE A HAUT RISQUE DE D’AMICO

CANCER DE LA PROSTATE A HAUT RISQUE
DE D’AMICO

Configuration externe

morphologie

La prostate a la forme d’un cône un peu aplati d’avant en arrière avec une base située en dessous de la vessie et un sommet en bas et en avant représenté par l’apex prostatique. Elle mesure 25 à 30 mm de hauteur, 40 mm de diamètre transversal et 25 mm de diamètre antéropostérieur. Elle présente 4 faces : antérieur, postérieur et latérales, une base et un sommet ou apex. La prostate est entourée par une capsule qui constitue un rapport important pour la classification du cancer de la prostate mais aussi la prostatectomie radicale. 

Anatomie zonale

Deux modèles anatomiques permettent une subdivision de la prostate donnant une approche physiopathologique. Le plus ancien est celui de Gil Vernet qui distingue une prostate crâniale dont les canaux excrétoires s’abouchent à la partie supérieure du Veru Montanum ; une prostate caudale dont les canaux s’abouchent à la partie inférieure du Veru Montanum et entre les deux zones, il existe une zone intermédiaire. Le second modèle proposé par Mc Neal (figure 2), distingue 5 zones au niveau de la prostate : une zone périphérique, une zone centrale, une zone transitionnelle, une zone fibromusculaire et une zone péri urétrale. C’est aux dépens de la zone périphérique que se développent 70% des cas de cancer de la prostate. Ensuite vient la zone de transition avec moins de 30% des cas souvent découvert de façon fortuite lors d’une résection de la prostate pour adénome bénin. Les cas de cancer de la prostate qui se développent au niveau de la zone centrale sont surtout le fait d’un envahissement secondaire). 8 Figure 2 : Zones de la prostate (anatomie zonale de Mc Neal)

Rapports

La loge prostatique

Elle est constituée par plusieurs feuillets provenant des différentes aponévroses de la région :  En avant et latéralement : la lame pré-prostatique ou fascia pelvien latéral, Elle est en continuité directe avec la capsule prostatique. Ce fascia sera incisé lors de la prostatectomie radicale par voie rétro pubienne pour atteindre la prostate par son versant endo-pelvien avec ligature de la veine dorsale et récliné latéralement dans la prostatectomie radicale par voie périnéale pour éviter de blesser la veine dorsale de la verge et le plexus de Santorini.  en arrière : l’aponévrose prostato-péritonéale de Denonvillers constituée de deux feuillets antérieur et postérieur. Elle est située entre la paroi antérieure du rectum et la face postérieure de la prostate. Le plan de décollement lors de la prostatectomie radicale passe entre ces deux feuillets antérieur et postérieur. Le non respect de ce plan du décollement expose au risque de marge positive.  en bas : l’aponévrose périnéale moyenne et l’entonnoir des muscles releveurs de l’anus.  En haut : le mince feuillet inter vésico- prostatique sépare inconstamment la loge prostatique de la loge vésicale.

Rapports dans la loge prostatique 

L’urètre prostatique traverse de haut en bas la prostate, admet une portion qui inclut le sphincter lisse et qui sera emporté avec la pièce opératoire. 10 Sa paroi postérieure est soulevée par le veru montanum et les canaux éjaculateurs qui s’abouchent au niveau du colliculis séminal. L’exérèse en bloc de la prostate, des vésicules séminales et des canaux déférents explique l’absence d’éjaculation après prostatectomie.  Le sphincter strié constitue un anneau complet au niveau de l’urètre membraneux et de l’apex prostatique, tandis que plus haut, il se prolonge par une mince lame musculaire pré-prostatique. Il participe à la continence c’est pourquoi la section de ses fibres lors de la prostatectomie radicale doit se faire au maximum à 3 mm de l’apex de la prostate afin d’éviter le risque d’incontinence urinaire post-opératoire d’une part et d’autre part des marges d’exérèses pathologiques. I-2.3. Rapports par l’intermédiaire de la loge  La face antérieure Elle répond à l’espace pré-prostatique qui est limité : En avant : le 1/3 inférieure de la symphyse pubienne En arrière : la lame pré prostatique En haut : le ligament pubo- prostatiques Latéralement : l’aponévrose périnéale moyenne L’espace pré-prostatique contient le plexus veineux de Santorini qui reçoit les veines dorsales du pénis, les veines de l’urètre postérieur et de la prostate. L’abord de l’apex prostatique commence par l’hémostase de ce plexus afin de maintenir le champ opératoire le plus exsangue possible. La face postérieure Elle répond par l’intermédiaire de l’aponévrose prostato-périnéale de Denonvilliers à la face antérieure du rectum. Cette aponévrose est fixée au sommet de la prostate et au bord postérieur de l’aponévrose périnéale moyenne par le petit muscle recto-urétral de Roux. La dissection de la face postérieure de la prostate est facilitée parla présence de cette aponévrose de Denonvilliers qui délimite une zone avasculaire et constitue un plan de clivage entre le rectum et la prostate. Si une plaie du rectum se produit lors de la dissection, il faut la reconnaitre et la réparer.  Les faces latérales La prostate répond latéralement à l’espace pelvi- rectal limité en dehors par les muscles releveurs de l’anus. Cet espace contient les bandelettes vasculonerveuses nécessaires à l’érection. Ces bandelettes sont préservées en menant la dissection au ras de la capsule prostatique.  La base Elle est de forme quadrilatère et présente 3 segments :  un segment antérieur urétral ;  un segment moyen inter urétéral ; -un segment postérieur vésico-déférentiel qui répond à l’aponévrose de Denonvilliers qui contient les vésicules séminales et les ampoules déférentiels. Ces éléments feront parties de la pièce opératoire. La base prostatique admet un rapport postérieur avec le rectum. Lors de la dissection, il y a un risque de méconnaitre une plaie minime de la paroi rectale qu’il faut détecter et réparer par des sutures en préopératoire.  L’apex Il est en contact avec le sphincter strié et répond au plan moyen du périnée par le biais de l’urètre membraneux. La section de l’urètre doit éviter de léser le sphincter strié afin de préserver la continence post-opératoire.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I-rappels anatomiques
I-1 Anatomie descriptive
I-1-1 situation
I-1.2. Configuration externe
I-1.2.1. morphologie
I-1.2.2. Anatomie zonale
I-2. Rapports
I-2.1. La loge prostatique
I-2.2. Rapports dans la loge prostatique
I-2.3. Rapports par l’intermédiaire de la loge
I-3. Vascularisation
I-3.1. Vascularisation artérielle
I-3.2. Drainage veineu
I-3.3. Dainage lymphatique
I-3.4. Innervation
II-Rappels physiologiques : hormono-dépendance de la croissance des cellules prostatiques
II-1Biosynthèse des androgènes
II-2 Métabolisme des androgènes
3- Rappels physiopathologiques
III- Rappel clinique
IV-1. Circonstances de découverte
IV-2. Examen clinique
IV- 2.1. Evaluation du terrain et de l’état général du patient
IV-3. Examens para cliniques
IV-3.1. Examen biologique
IV-3.2. Échographie endorectale
IV-3.3.Ponction biopsie et examen anatomo- pathologique
IV-3.4. Ponction-biopsie prostatique (PBP)
IV-3.5. Etudes Immunohistochimique
IV-4. bilan d’extension
IV-4.1. Bilan de l’extension locale
IV-4.1.1. Le toucher rectal
IV-4.1.2. L’échographie endo rectale
IV-4.1.3. La tomodensitométrie pelvienne
IV-4.1.4. IRM pelvienne avec antenne endo rectale
IV-4.2. Recherche de métastases ganglionnaires
IV-4.3. Recherche de métastase osseuse
IV-4.3.1. Radiographies standards
IV-4.3.2. Scintigraphie osseuse
IV-4.3.3. IRM
IV-4.4. Reste du bilan d’extension
IV-4.4.1. Tomodensitométrie abdomino-pelvienne
IV-4.4.2.Evaluation de l’atteinte pulmonaire
IV-4.4.3. Evaluation de l’atteinte hépatique
IV-5.Classifications des cancers de la prostate
IV-6.Classification de D’Amico
V. Rappels thérapeutiques
V.1.Buts
V-2.Les méthodes thérapeutiques
V.2.1. La prostatectomie radicale rétro-pubienne
V.2.2. Prostatectomie radicale par voie périnéale
V.2.3. La voie rétro pubienne laparoscopique
V.2.4. Traitement adjuvant à la prostatectomie radicale
V.2.3.1. Radiothérapie
V.2.3.2. L’hormonothérapie
V.2.3.2.1 La suppression des androgènes testiculaires, ou castration
V.3. Indications
V.3.1 Radio hormonothéapie
V.3.2 Prostatectomie radicale
DEUXIEME PARTIE
VI. Cadre de l’étude
VII. Matériels et méthodes
VII.2Méthodes
.VIII.Résultats
VIII.1L’âge des patients
VIII.2Données préopératoires
-Le PSA préopératoire
-Les données du toucher rectal
-Le score de Gleason préopératoire
-Combinaison des trois facteurs pronostiques préopératoires
VIII.3 Les résultats du bilan d’extension
VIII.4 Traitement .
VIII.5 Résultats oncologiques post-opératoires
– Le stade pathologique : Pt
– Score de Gleason préopératoire et Score de Gleason post opératoire
– Combinaison PSA préopératoire, stade pT et score de Gleason postopératoire
– Marges chirurgicales
– Statut des vésicules séminales
– Statut ganglionnaire
VIII.6Cinétique du PSA après prostatectomie radicale
– Cinétique du PSA postopératoire en fonction du PSA préopératoire
– Cinétique du PSA postopératoire en fonction du statut ganglionnaire
– Nombre de facteurs de risque en postopératoire
– Facteurs de la récidive
VIII.6 Survie
– Mortalité
– Survie sans récidive
– Survie spécifique
VIII.8 Résultats fonctionnels
– Continence
– Fonction érectile
– Traitement des échecs de la prostatectomie radicale
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
IX.Epidémiologie
IX.1Incidence
IX.2Age des patients
IX.3 Les facteurs pronostiques préopératoires
– Le PSA préopératoire
– Le stade clinique (cT)
– Le score de Gleason préopératoire
IX.4 Données postopératoires
– Stade pathologique (pT)
– Score de Gleason sur la pièce opératoire
– Statut ganglionnaire
IX.5 Technique de prostatectomie
IX.6 Aspects chirurgicaux
IX.7 Marges positives
IX.8 Cinétique du PSA postopératoire
IX.9 Controverses sur la classification de D’Amico
IX.10 Survie
IX.11 Résultats fonctionnels
-La continence
-La fonction érectile

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