CANCER DU LARYNX CHEZ LA FEMME

CANCER DU LARYNX CHEZ LA FEMME

Vascularisation-innervation

Artérielle La vascularisation artérielle (figure 9) est assurée par trois pédicules : -Artère laryngée supérieure C’est une branche de l’artère thyroïdienne supérieure .Elle perfore la membrane thyrohyoidienne à environ 1 cm au-dessus de la grande corne du thyroïde et se divise en une branche antérieure et une branche postérieure. Elle vascularise la plus grande partie du larynx dont c’est l’artère principale. -Artère cricothyroïdienne ou artère laryngée moyenne : c’est une branche l’artère thyroïdienne supérieure. Elle perfore la membrane cricothyroïdienne et vascularise la muqueuse de l’étage inférieur du larynx. -Artère laryngée inférieure C’est une branche de l’artère thyroïdienne inférieure. Elle vascularise les muscles et la muqueuse postérieur du larynx.

Veineuse

Elle est schématiquement satellite des artères, les veines laryngées supérieures et inférieures (figure 10) se drainent dans les veines thyroïdiennes supérieures. Les veines laryngées postérieures se jettent dans les veines thyroïdiennes inférieures.

Lymphatique

Le drainage lymphatique du larynx peut se diviser en trois territoires : -Le premier, sus-glottique, volumineux et très dense qui se draine dans les aires IIa, III. -Le second, sous-glottique, plus fin moins dense qu’en sus-glotte, qui se draine vers les aires VI, et les aires III, IV -Le troisième glottique bien plus pauvre. 

Innervation (Figure 11)

Elle est assurée par les nerfs laryngées supérieur et inférieur, branches du nerf vague ou pneumogastrique. – Le nerf laryngé supérieur est un nerf mixte, essentiellement sensitif. Sa seule innervation motrice étant pour le muscle crico-thyroïdien. – Le nerf laryngé inférieur est un nerf moteur qui innerve tous les muscles du larynx, à l’exception du muscle crico-thyroïdien. Il est la branche terminale du nerf laryngé récurrent.  Figure 11 : Vue latérale droite des nerfs laryngés 

DIFFERENCES ENTRE LE LARYNX DE L’HOMME ET DE LA FEMME

Le larynx offre de grandes différences, suivant les sexes, dans son volume, sa forme et la conformation particulière des diverses parties qui entrent dans sa composition. C’est principalement à ces variétés d’organisation qu’il faut rapporter les différences si remarquables que présente le timbre de la voix chez les deux sexes : la voie douce et mélodieuse des femmes, la voix forte, sonore, et en quelque sorte caverneuse que rend le larynx chez les hommes adultes. Le larynx de l’homme adulte est très large et fort volumineux. Chez la femme il est plus rétréci, plus court proportionnellement, et n’offre guère que les deux tiers ou la moitié du volume de celui de l’homme. La forme du larynx est moins différente que le volume dans les deux sexes : Voici les principales observations qu’on peut faire à cet égard :  Les diverses pièces cartilagineuses du larynx sont plus petites, plus minces, plus flexibles, et leurs articulations sont plus mobiles chez la femme que chez l’homme.  Les deux lames du cartilage thyroïde sont plus obliques et moins écartés proportionnellement dans l’homme que dans la femme ; aussi forment elles chez le premier en se réunissant en avant, une saillie plus considérable au-dessous des téguments et un angle plus aigu, tandis que chez la seconde cet angle est fort arrondi. L’échancrure du bord supérieur 24 du cartilage thyroïde est peu profonde est arrondie chez la femme : elle se prolonge d’avantage chez l’homme, et se termine par un angle aigu. Le cartilage cricoïde est aussi un peu plus étroit en avant chez la femme que chez l’homme.  En arrière le larynx chez la femme est plus large proportionnellement que celui de l’homme, ce qui tient à l’écartement plus considérable qu’offrent chez elle les deux moitiés du cartilage thyroïde ; aussi les espaces triangulaires qui séparent ce cartilage de la cavité du larynx sont-ils plus large chez la femme que chez l’homme.  L’extrémité supérieure du larynx est surmontée par un os hyoïde bien plus épais et plus large chez l’homme que chez la femme. L’épiglotte est également chez lui plus large, plus épaisse et plus saillante. La glotte offre à peu près la même forme dans les deux sexes ; seulement chez la femme ses dimensions sont bien moindres que chez l’homme. Chez ce dernier, les cordes vocales sont plus épaisses et plus longues, les cartilages aryténoïdes plus longs, plus élevés, et par conséquent les ventricules sont situés plus profondément et plus éloignés de l’ouverture supérieure que dans la femme. 25 3)-EMBRYOLOGIE [62,63] La formation du larynx dépend de la partie caudale de l’appareil branchial et de la partie craniale de l’intestin primitif.

PHYSIOLOGIE DU LARYNX 

On reconnait aux larynx trois rôles fondamentaux :  La respiration.  La déglutition.  La phonation. A. Respiration A l’inspiration, la trachée est tirée vers le bas, et les tissus mous du larynx sont tirés vers le haut : les plis vestibulaires et ary-épiglottiques s’allongent, la loge préépiglottique augmente son diamètre vertical et se rétrécit transversalement. La distance entre le cartilage thyroïde et l’os hyoïde s’accroît. En inspiration forcée, les cordes vocales se replient en quelque sorte vers le haut dans les ventricules laryngés. Les aryténoïdes, se déplacent vers le bas et vers l’avant. B. Déglutition Elle a été schématisée par Ardran et Kemp en cinq composantes: 1. Elévation du larynx vers l’os hyoïde, avec rapprochement de l’ensemble larynx-hyoïde vers la mandibule, l’épiglotte se rabat vers l’arrière. 2. Bascule des aryténoïdes vers le bas, l’avant et l’intérieur, fermeture de la glotte et rétrécissement du vestibule. 26 3. Ouverture de l’angle antérieur crico-thyroïdien, permettant aux aryténoïdes de s’incliner plus en avant. 4. Protrusion vers l’arrière du tubercule épiglottique, due au rapprochement thyro-hyoïdien, la compression du tissu adipeux hyo-thyroïdien, l’approximation des plis vestibulaires et oblitération de la cavité vestibulaire. 5. Bascule vers le bas du bord libre de l’épiglotte par la pression du bol alimentaire. L’épiglotte est comprimée sur les aryténoïdes par l’action du muscle constricteur inférieur du pharynx, qui resserre l’angle dièdre du cartilage thyroïde et pousse les plis vestibulaires encore plus fermement l’un contre l’autre. C. La Phonation Le larynx participe à la phonation en jouant le rôle de vibrateur, permettant ainsi la production de sons. Le vibrateur glottique -élément essentiel pour la sonorisation de l’air expiratoire- peut être assimilé, à l’état sain, à un oscillateur dont le coefficient d’amortissement est faible. Ce système oscillant est capable de produire une vaste gamme de fréquences fondamentales et de qualités de timbre. On peut reconnaître trois composantes dans le mouvement vibratoire habituel des cordes vocales :  La composante horizontale: de loin la principale, correspondant à l’ouverture et à la fermeture du fuseau glottique. Elle est de l’ordre de 3mm pour un larynx masculin aux fréquences normales de la parole  La composante verticale: discrète, révélée par la tomographie frontale stroboscopique, estimée de 0.2 à 0.5 mm. 27  La composante ondulatoire: intéressant particulièrement le bord libre de la corde, se propageant de bas en haut, elle est bien visible en cinématographie ultrarapide et en stroboscopie. L’ouverture et la fermeture de la glotte commencent à la partie inférieure de ce bord libre et se propagent de bas en haut. 5)-EPIDEMIOLOGIE Les cancers du larynx représentent 3,5 % des tumeurs malignes diagnostiquées annuellement dans le monde. Ils sont à l’origine de 20 000 décès correspondant à 1 % des décès par cancer [14]. L’incidence des cancers du larynx varie suivant les pays de 2,5 à 17,2 pour 100 000 habitants et par an. L’incidence en France est de l’ordre de 15,6 ; en Italie de 10,1 ; au Royaume-Uni de 4,4. En France, les décès par cancer du larynx pour la période 2003 à 2007 sont estimés à 2,7 pour 100 000 par an pour les hommes et de 0,3 pour 100 000 habitants par an pour les femmes avec un effectif annuel moyen de 1340 pour les hommes et de 150 pour les femmes [56]. Le cancer du larynx est en 12e position des causes de décès par cancer chez l’homme et au 17e rang chez la femme avec un taux de survie spécifique estimé à cinq ans de 53 % chez l’homme, 59 % chez la femme [56, 9]. Une nette réduction des taux de mortalité par cancer est observée en France aussi bien chez les hommes que chez les femmes pendant la dernière décennie, liée à l’impact conjoint des politiques de prévention, de diagnostics plus précoces et de traitement optimisé [56].  Facteurs étiologiques Le carcinome épidermoïde du larynx apparaît comme une maladie multifactorielle où interviennent la consommation de tabac et d’alcool, des carcinogènes environnementaux, le statut socioéconomique, des facteurs alimentaires et génétiques. 

Table des matières

 INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1) ANATOMIE
1-1) ANATOMIE DESCRIPTIVE
1-1-1) SITUATION
1-1-2) FORME ET DIMENSION
1-1-3) CONSTITUTION
1-1-4) CONFIGURATION INTERNE
1-2) RAPPORTS
1-3) VASCULARISATION-INNERVATION
1-3-1) Artérielle
1-3-2) Veineuse
1-3-3) Lymphatique
1-3-4) Innervation
2)-Différences entre le larynx de l’homme et de la femme
3)-EMBRYOLOGIE
4)-PHYSIOLOGIE DU LARYNX
5)-EPIDEMIOLOGIE
6) ETUDE CLINIQUE
6-1) Circonstances de découverte
6-2) Examen clinique
6-3) Bilan radiologique
6-4) Bilan endoscopique
6-5) Biopsie
6-5-1) Aspects macroscopiques
6-5-2) Aspects microscopiques
7) Bilan d’extension
8) CLASSIFICATION INTERNATIONALE
8-1) Classification TNM
8-2) Regroupement par stades
9-TRAITEMENT
9-1) Buts
9-2) Moyens et Méthodes
9-3) INDICATIONS
10)-PRONOSTIC
11)-SURVEILLANCE
DEUIXIEME PARTIE : NOTRE ETUDES
1. MATERIELS ET METHODES
1.1 OBJECTIFS
1.2 PATIENTES ET METHODES
1.2.1 Cadre d’étude
1.2.1.1 Vocation de la structure
1.2.1.2 Les infrastructures
1.2.1.3 Le personnel
1.2.2 Type de l’étude
1.2.3 Critères d’inclusion
1.2.4 Critères de non inclusion
1.2.5 Paramètres étudiées
1.2.5.1 Méthodes de recueil
1.2.5.2 Méthodes d’analyse
1.2-6-Limites méthodologiques
2-RESULTATS
3-NOS OBSERVATIONS
4-DISCUSSION
4-1Epidémiologie
4-2- Facteurs de risque
4-3-Diagnostic
4.3.1-Délai de consultation
4.3.2- Données cliniques
4.3.3- Données paracliniques
4.3.4- Classification TNM
4.4-Données thérapeutiques
4.4.1-La chirurgie .
4.4.2-Le curage ganglionnaire
4.4.3- La Radiothérapie
4.5-Recommandations
4.5.1) Aux décideurs
4.5.2) Aux praticiens hospitaliers
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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