CARACTERISATION GENETIQUE DES RACES BOVINES LOCALES DU SENEGAL DETERMINATION DE LA PURETE GENIQUE

CARACTERISATION GENETIQUE DES RACES BOVINES LOCALES DU SENEGAL DETERMINATION DE LA PURETE GENIQUE

Dans les pays en voie de développement, l’élevage représente l’un des piliers de l’économie nationale. Son importance tient à ses aspects économiques (commerce, épargne…), sociaux (hiérarchie, culture…) et alimentaires (consommation de lait, viande, œufs…). Cependant, malgré les efforts consentis à ce jour dans le secteur de l’élevage, l’Afrique continue de faire face à une insuffisance en protéines d’origine animale. L’une des causes principales de ce déficit alimentaire est la faible productivité du cheptel. En effet, les pays du Sud disposent de 70% du cheptel bovin et de buffles du monde mais ne produisent que 29% de la viande et 23% du lait (BANKOLE et al., 1997). Pour accroître la productivité du cheptel, très tôt des programmes d’importation de race exotique ont été mis en place. Mais face au manque de rusticité de la plupart des races introduites, les races locales se positionnent de plus en plus comme des alternatives durables vers l’autosuffisance alimentaire. C’est ainsi que par exemple, sur l’échiquier régional, la grande rusticité de la race taurine Ndama est de plus en plus reconnue. Afin de développer ce secteur capital que constitue l’élevage, les Etats mettent en œuvre des programmes d’amélioration génétique au bénéfice des éleveurs pour un meilleur rendement de ces races locales. Dans ce cadre, la naissance de la génétique a beaucoup contribué à l’accroissement du potentiel génétique de ces animaux.

La génétique est la science qui a, sans nul doute, marqué le plus significativement la fin du 20ième siècle à travers le développement des techniques de manipulations de l’ADN, principal élément de cette révolution génétique. Grâce à elle, les mécanismes de la transmission des caractères héréditaires ont pu être expliqués à partir des résultats des travaux de Gregor Mendel, père de la génétique, publiés en 1866 (CLOUTIER et NAULT, 2000). Depuis les débuts de la domestication des animaux, l’homme n’a cessé de sélectionner et de reproduire un grand nombre d’espèces animales de façon à ce qu’elles répondent de mieux en mieux à ses besoins. Ce fait est à l’origine du développement de deux types d’élevage à savoir l’élevage en race pure et l’élevage en croisement. En effet, la survie de cette industrie qu’est l’élevage passe par l’amélioration de la qualité des performances zootechniques des animaux. Par conséquent, la notion de race pure est primordiale en élevage car en connaissant le statut de l’animal avec ses meilleures caractéristiques (qualité de la viande, du lait, résistance aux maladies…), l’éleveur peut obtenir ainsi des descendants à haute valeur génétique. Ce travail s’inscrit dans cette logique en essayant de déterminer le statut génique des principales races bovines du Sénégal particulièrement celles vivant dans la zone sylvo-pastorale et le bassin arachidier.

PRESENTATION DU SENEGAL

Le Sénégal est situé en Afrique de l’Ouest entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et entre 11°21 et 17°32 de longitude ouest; il couvre une superficie de 196 722 km². Il est limité à l’ouest par l’Océan Atlantique, au nord-est par le fleuve Sénégal, une frontière naturelle avec la Mauritanie, à l’est par l’affluent du fleuve Sénégal servant de frontière avec le Mali et au sud par les Républiques de Guinée Conakry et de Guinée Bissau. Le Sénégal compte quatorze (14) régions administratives (figure 1), quarante-deux (42) départements et Dakar est la capitale administrative. La Gambie constitue une enclave à l’intérieur du Sénégal. L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANDS) a retracé, l’évolution de la population sénégalaise des deux sexes et pour tous les âges (0 à plus de 80ans) de 2003 à 2012 (ANDS, 2008). Elle a, d’abord, élaboré des projections au niveau régional en faisant chaque fois des hypothèses sur l’évolution de la région considérée et ensuite, elle a procédé à une agrégation des résultats de toutes les régions pour établir les projections nationales.

Le Sénégal est un pays plat excepté les deux collines des Mamelles qui sont des roches éruptives à l’origine des îles de Gorée et des Madeleines et les collines du Fouta Djallon à la frontière guinéenne qui culminent à moins de 500 m. Les sols sont essentiellement sablonneux surtout dans les zones sahéliennes occupant les 3/4 du pays tandis que la végétation est constituée par une grande forêt au sud, une savane arborescente au centre et une steppe épineuse au nord. Les pâturages constituent l’essentiel de l’alimentation du cheptel avec 12 millions d’hectares de terre et une productivité variant de 300 à 500 kg de matières sèches à l’hectare (MINISTERE DE L’ELEVAGE, 1999). Au Sénégal, l’élevage occupe une place importante dans l’économie nationale, puisqu’il représente environ 35% de la valeur ajoutée du secteur agricole. Il participe aussi pour 7,5% à la formation du PIB et affiche un taux de croissance de l’ordre de 6% par an au cours de cette dernière décennie (DIACK, 2009). En outre, les productions animales touchent une part importante de la population rurale (30%) pour laquelle elles assurent sécurité alimentaire, épargne, travaux et fertilisation des champs. Les statistiques d’élevage, datées de 2010 établies par la Direction de l’Elevage (DIREL), révèlent les effectifs du cheptel consignés dans le tableau 2 avec une place de choix occupée par les petits ruminants et la volaille.

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