Cartographie traditionnelle versus cartographie numérique

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Synthèse de l’analyse de sites dédiés à la cartographie

L’analyse des sites et interfaces nous montre premièrement qu’il y a de nombreuses différences pour ce qui du contenu, de l’utilisation ou des éléments qu’ils soient basiques ou non. Globalement, il existe quelques défauts dans toutes les interfaces. Que ce soit au niveau de leur utilisation, de la partie cartographique ou au niveau des métadonnées.
En ce qui concerne l’utilisation des sites, le problème se situe bien souvent déjà sur la page d’accueil avec des doublons dans les onglets et un surplus d’informations qui trouble l’utilisateur, voire le décourage. Il serait judicieux d’épurer les pages d’accueil, afin de permettre à l’utilisateur de trouver ce qu’il recherche plus aisément.
Quant aux termes utilisés pour définir les onglets, ils ne sont pas toujours clairs et peuvent mener l’utilisateur à devoir effectuer des allers-retours inutiles entre la page d’accueil et les onglets. Il est donc souvent préférable d’avoir une interface simple et claire qui conduit l’utilisateur droit au but. Fort heureusement, certaines plateformes remplissent très bien ce rôle.
Nous avons également pu rencontrer quelques problèmes au niveau de la recherche de données, car malgré des outils de recherche qui semblent à première vue performants, les résultats ne sont parfois pas appropriés. Nous avons pu expérimenter cela avec INSPIRE ou GEOSS où les résultats ne correspondaient pas avec les critères sélectionnés.
Un élément qui est assez rare, mais qui est important, est le fait que peu de sites aient lancé d’enquête de satisfaction auprès des utilisateurs. Cela pourrait pourtant permettre de mettre en avant les lacunes et atouts. Ces enquêtes de satisfaction pourraient permettre de bonifier l’utilisation de ces sites.
Enfin, il ressort souvent que l’ordre des couches ne pouvait pas systématiquement être modifié. Ce qui est grandement dommageable puisqu’elles se retrouvent cachées les unes sous les autres empêchant ainsi d’analyser un phénomène correctement.

Discussion et recommandations

Métadonnées de la carte

Grace à ce travail, nous avons pu nous rendre compte que la mise en place de métadonnées concernant les cartes proposées est rare. En effet, alors que la métadonnée de la donnée, devient assez courante, celle de la carte ne l’est pas.
Sur les neuf sites et interfaces consultés, seuls trois proposent des métadonnées de la carte et parmi ceux-ci il existe de grandes divergences au niveau du contenu. Un seul site détient des informations détaillées57 concernant les métadonnées des cartes présentes et deux ont des informations partielles à ce sujet5859. Il est donc important de mettre en avant les critères les plus importants qui doivent être pris en compte lors de l’instauration de métadonnées de cartes.
Pour ce qui est de PREVIEW la métadonnée de la carte existe et comporte le nom de la personne qui l’a faite, ainsi que les liens des organismes/programmes qui ont permis sa création. Pour ce qui est du site de l’IGN, la métadonnée est encore plus complète. Cependant, il faut faire attention au fait que pour PREVIEW la métadonnée concerne la carte de base, tandis que pour l’IGN ce sont des cartes déjà faites qui comportent par conséquent des couches et fournissent un plus grand contenu en matière de métadonnées. Enfin, pour INSPIRE, les métadonnées de la carte sont elles aussi assez complètes. En effet, les données sur chaque élément présent sont mises en avant avec le nom de la personne ou organisme, la date, sa description, ainsi que la source de la donnée avec son lien.
Suite à l’analyse de ces différents sites et interfaces, il en ressort que certains éléments tendent à revenir fréquemment ou à être importants pour ce qui est de la métadonnée de la carte. Ces éléments sont les suivants :
– Nom de l’auteur et coordonnées : le nom de l’auteur est un élément primordial, non seulement pour la réutilisation de la carte et donc du référencement de cette dernière, mais également pour contacter l’auteur ou l’organisme en cas de questions ou autres. L’identité de l’auteur est également importante pour déterminer, selon le domaine de recherche de ce dernier, son type de vision.
– Description de la carte : il est primordial de fournir une description la plus complète qui soit de la carte en question, afin de permettre à l’utilisateur de comprendre en quelques lignes le but de la carte.
– Projection géographique utilisée : la projection est un élément très important, car elle permet à l’utilisateur de comprendre de quelle manière les éléments de la carte sont mis en avant et de faire attention à ne pas considérer chaque élément tel qu’il les voit.
56 Les remarques et recommandations suivantes se basent sur une réflexion personnelle en fonction des sites analysés et des remarques d’utilisateurs des différentes interfaces.
Car comme nous le savons, selon la projection les éléments peuvent être plus ou moins déformés et ainsi transmettre une idée faussée.
– Le nombre de couches présent sur la carte et le lien vers les métadonnées de ces dernières : ce sont des éléments à ne pas négliger, car au-delà des éléments propres à la carte de base, les couches font partie intégrante et doivent être renseignées afin que l’utilisateur puisse les analyser60.
Les trois sites proposant un accès vers la métadonnée de la carte mettent en avant des éléments différents. PREVIEW par exemple, propose le nom de l’auteur alors que l’IGN ne le fait pas, mais propose une description assez complète d’autres composantes comme la projection ou une description relative à la carte. Il est donc important que tous les sites de cartographie aient une série d’éléments de base pour permettre à l’utilisateur un travail avec les cartes en connaissance de cause.

Cartographie traditionnelle versus cartographie numérique

La cartographie n’est plus la même qu’autrefois. En effet, de nos jours, les cartes sont numérisées, leurs éléments se trouvent sous forme de données vectorisées attachées à des attributs. La cartographie a donc pris un autre tournant grâce aux avancées technologiques. A partir de ce constat, nous pouvons nous demander quels sont les avantages liés à cette nouvelle génération de cartes61.

Stockage et partage

Autrefois, nous nous retrouvions avec des stocks immenses de cartes sous forme papier, il était donc très difficile de les partager. De plus, ces données étaient très fragiles, car au contact d’air ou de l’eau elles pouvaient se dégrader rapidement. Aujourd’hui, le problème ne se pose plus étant donné que tout se trouve sous forme numérique et peut être partagé sans aucunes difficultés. Ces nouvelles avancées permettent donc une interopérabilité très bénéfique. Des métadonnées complexes peuvent également être mises à disposition des utilisateurs. Ces nouvelles cartes deviennent donc accessibles au plus grand nombre (Roth, 2013, pp.64-69).

Actualisation de la donnée et gain de temps

Un des autres avantages de la cartographie numérique est le fait qu’une carte donnée peut être modifiée, modelée selon les besoins des utilisateurs. De plus, des mises à jour peuvent être faites de manière spontanée selon l’évolution de l’information. Ainsi, l’utilisateur peut disposer de données complètes et actualisées en temps réel et ce grâce aux observations satellitaires en direct. Elles disposent en outre d’un nombre d’informations beaucoup plus important que pour des cartes traditionnelles.

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