Comparaison des grandes surfaces alimentaires entre la Chine et la France

Comparaison des grandes surfaces alimentaires entre la Chine et la France

En Chine, les supermarchés et hypermarchés apparaissent comme un nouveau format de commerce alimentaire de détail, plus moderne. En effet, ils connaissent une faveur croissante du public car ils évitent un contact supplémentaire entre les clients et les vendeurs. Cette nouvelle méthode de vente a créé un environnement d’achat libre, facile et confortable pour les clients. Avec le développement rapide des supermarchés ces dernières années, ils tendent à remplacer le grand magasin traditionnel. Le premier supermarché s’est ouvert à Beijing en janvier 1983, les acheteurs sont alors tous des étrangers. Vingt ans plus tard, le supermarché est devenu un élément indispensable de la vie courante pour la population locale. Pour l’hypermarché, il n’y a pas de description précise. Le groupe CARREFOUR a ouvert le premier hypermarché en 1995 à Beijing. Les autres groupes de distribution se sont installés plus tard que Carrefour, mais nous n’avons pas de dates précises d’ouverture. Selon Ming XUE [XUE 2009], on retrouve, dans l’ensemble, des formules similaires à celles que l’on peut voir en France : des commerces de proximité, des grands magasins et magasins populaires et des chaines de supermarchés et d’hypermarchés. En chine, il y a deux types de grande surface : Les supermarchés et les magasins de vente au détail dont la surface de vente est comprise entre 500 m² et 2500 m², avec une surface moyenne d’environ 1000 m². Ce sont principalement des commerces alimentaires frais. Entre 50% et 70% de la surface de vente est utilisée pour vendre des produits frais. Les hypermarchés définis par le bureau national des statistiques chinoises [BUR 2010] comme un établissement commercial dont la surface de vente est supérieure à 2500 m², avec une valeur moyenne d’environ 9500 m². Par exemple, la surface de vente d’un hypermarché CARREFOUR en Chine est de 10 000m². Son assortiment de vente est organisé par rayons offrant à la fois des produits alimentaires et non alimentaires. Les commerces de proximité restent globalement la forme de distribution la plus répandue en Chine. La vente ambulante, les boutiques et les échoppes de rue de moins de 20m2, procèdent d’une formule de vente qui correspond bien aux comportements d’achat traditionnels encore fortement ancres chez le consommateur chinois [BUR 2011]. Toutes les grandes villes chinoises possèdent des grands magasins dont le format est voisin de celui connu en France (BHV, Bon Marche, Printemps), mais aussi des magasins populaires (type Monoprix) [XUE 2009].

L’étude de Tsinghua researche center [TSI 2010] montre que les ventes annuelles moyennes des hypermarchés atteignent 21.3 millions d’euros, soit une augmentation de 12.4% depuis 2007. Pour les supermarchés, la moyenne des ventes annuelles est de 7,24 millions d’euros, elle a augmenté de 11.3% depuis 2007. Entre 2003 et 2008, le nombre de supermarchés en Chine est passé de 11 000 à près de 28 000. Le taux annuel moyen de croissance des ventes est proche de 19%. Conformément aux données du bureau national des statistiques, le nombre d’hypermarchés n’a pas toujours augmenté entre 2007 et 2010. Il y a une grande réduction dans l’année 2009. Mais nous n’avons pas trouvé d’explication pour ce changement. Par contre, la surface de vente des hypermarchés présente une tendance à la croissance pendant cette période.  La construction et l’extension des hypermarchés s’effectue de façon non contrôlée et aboutit à une concurrence excessive entre hypermarchés. Les hypermarchés se positionnent plus dans les zones urbaines que dans les banlieues. Ils sont trop concentrés, ce qui non seulement impacte les petits commerces locaux mais aussi conduit à une concurrence excessive dans tout le domaine de la distribution alimentaire. (Figure 19). Au niveau national, les hypermarchés préfèrent construire dans les grandes villes, et les villes côtières à croissance rapide. Il n’y a pas beaucoup d’hypermarchés dans les villes de l’intérieur. Nous utilisons Carrefour comme un exemple (Figure 22) LI Xiande et BAI Guangrun [LI 2009] soulignent que les hypermarchés sont très proches les uns des autres dans les métropoles comme à Pékin et Shanghai. Considérons le cas de Shanghai. La population totale de Shanghai est 23 millions d’habitants en 2010. On a 163 hypermarchés dans l’année 2010, soit en moyenne 140 000 personnes par hypermarché. Mais, pour un bon fonctionnement, un hypermarché a besoin d’une zone de chalandise de plus de 250 000 personnes. On peut donc dire qu’il y a trop d’hypermarchés à Shanghai. La distribution spatiale d’hypermarché est dense dans le centre-ville et les zones suburbaines. Mais c’est clairsemé dans la grande banlieue. Tout le domaine de la distribution alimentaire est lui aussi saturé dans la zone urbaine. (Figure 23) La distance minimum entre deux hypermarchés est 234m, et 22 hypermarchés sont situés à moins de 1000m les uns des autres [LI 2009]. Cela entraîne une guerre des prix féroce qui aboutit à la disparition des commerces les plus faibles, et à un gaspillage de ressources commerciales (la consommation de l’espace, le gaspillage de richesses, etc.). En conséquence cela entraîne une réduction des avantages économiques. (Figure 24) Ces dernières années, les vitesses d’urbanisation de la périphérie de Shanghai ont fortement augmenté, mais la population du centre-ville aussi s’est accrue. On assiste à un déplacement des habitants du centre vers les zones suburbaines, accompagné d’une gentrification du centre-ville. La population de périphérie par kilomètre carré a augmenté de 80.2% en 2010 par rapport à 2000. Et la population de banlieue, par kilomètre carré, s’est accrue également de 61.4% entre 2000 et 2010.

 

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