Comportement mécanique des ouvrages en plaques de plâtre sur ossature métallique
Essais de caractérisation
But Ces essais permettent de déterminer les caractéristiques mécaniques des différents composants de la cloison (plaques de plâtre et montants métalliques). Ces caractéristiques sont nécessaires pour tout calcul et essentiellement pour l’alimentation du modèle. Les essais sont réalisés suivant plusieurs schémas de chargement et pour différentes directions.
La plaque de plâtre
La plaque de plâtre est un matériau composite multicouche. Elle est composée d’un corps en plâtre coulé en usine entre deux feuilles de carton constituants à la fois son parement et son armature. On distingue les deux faces de la plaque selon la couleur du carton, la face de parement destinée à être peinte est revêtue d’un carton de couleur crème, l’autre face est revêtue d’un carton gris. Ce qui nous amène à distinguer le sens de sollicitation lors des essais de flexion (face crème tendue ou face grise tendue). La plaque de plâtre présente une anisotropic de comportement suivant les directions longitudinale et transversale. Cette orthotropie est une conséquence de l’anisotropie des cartons, de ce fait les essais seront réalisés selon deux directions (parallèle ou perpendiculaire au sens de déroulement des bobines de cartons qui est celui des bords des plaques revêtues de carton).
Homogénéisation de plaque de plâtre
La modélisation de la plaque comme un composite multicouche ne pose pas de problème en elle même. La difficulté réside dans la caractérisation de chaque matériau constituant la plaque, à savoir le plâtre et les cartons. Il existe une différence entre les caractéristiques de ces matériaux à l’état vierge et après passage par le processus de fabrication (assemblage, séchage,…) Cette différence notable a été mise en évidence dans une étude sur la caractérisation des plaques de plâtre. Cette différence serait due à des réactions chimiques et à des problèmes de migration des constituants du coeur en plâtre et d’une partie des ajouts vers les cartons (principalement de l’amidon [TIJ.91]) durant le séchage. Il faut aussi ajouter l’existence d’un gradient de densité dans l’épaisseur de la plaque, qui serait causé par l’ajout de produits moussants. L’observation au microscope électronique à balayage de l’interface « coeur-carton » montre cette différence de densité Photo III. 1 : Vue au microscope électronique à balayage de l’interface » coeur-carton » On remarque sur cette photo une différence de porosité du plâtre au voisinage du carton. Cette différence résulte d’une concentration de l’amidon contenu dans les 0.3 mm du plâtre situés sous le carton. Procéder à des essais sur cartons prélevés sur une plaque est une opération laborieuse, que ce soit mécaniquement par rabotage ou chimiquement, en favorisant le décollement des cartons, et qui ne serait pas sans conséquence sur les caractéristiques des cartons. Ces deux méthodes induisent l’une comme l’autre des effets secondaires susceptibles de fausser les résultats des caractéristiques. Par conséquent, une modélisation de la plaque composite comme un matériau homogène équivalent dont les propriétés seraient déduites d’essais sur éprouvettes de plaque entière (plâtre+cartons) s’est avérée préférable, tout en étant simple d’utilisation. chapitre HI : ETUDE EXPERIMENTALE page 57 plaque de plâtre ! modèle local âS carton gns plâtre interactions AS- ^—AAÍS»*^SA3ÍL-~A¡2Í cortón creme modèle global matériau homogène Figure III. 1 : Homogénéisation de plaque de plâtre
Essais de flexion
Les essais de flexion ont été effectués suivant les directions longitudinale et transversale de la plaque et pour chaque direction deux configurations ont été testées : la première avec la face cartonnée en crème tendue et la seconde avec la face cartonnée grise tendue. Les essais ont été effectués en flexion quatre points (fig.III.2) sur une presse INSTRON de charge maximale 5 kN asservie en déplacement avec une vitesse de 5mm/mn. Les mesures obtenues sont la charge donnée par un capteur de force et la flèche au milieu de l’éprouvette donnée par un capteur de déplacement de ±25mm d’étendue de mesure. Pour chaque configuration et chaque direction, on a testé cinq éprouvettes de dimension normalisée L x 1 x e = 400 x 300 x 12.5 mm.
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