Concept sur le budget et la croissance économique

La plupart des économistes déterminent que la croissance économique est définie comme l’augmentation quantitative ou en volume de la production sur le long terme. Elle est mesurée, généralement par le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) ou le produit national brut (PNB) réel ou par habitant d‟une année à l‟autre.

La statistique montre depuis la dernière décennie que notre production à Madagascar, en volume ou réel, n‟a cessé de s‟accroître. Mais il est vrai sans nul doute que les turbulences politiques, conséquence du piège du juridisme de 2002 puis de 2009 ont affecté sérieusement la situation socioéconomique de notre pays et aggravé la situation déjà précaire des défavorisés, en majorité les ruraux. Durant plus de décennies, Madagascar a souffert de l‟instabilité macroéconomique et de la lenteur de la croissance, sans développement idoine en temps normal, bien que l‟inflation a été ralentie toute en restant insupportable, l‟incidence de la pauvreté toucherait un peu plus de la moitié de la population totale de la grande île, et le rythme de l‟expansion reste insuffisant pour que le pays puisse atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. De ces faits, le Gouvernement successif essayait de résoudre le problème en s‟appuyant sur le programme d‟investissement public favorisant la promotion du développement du secteur privé. Mais l‟échéance sur les résultats réalisés durant ces périodes successives connaissaient une faible progression, du point de vue d‟ordre économique, en même temps contraste du faite que la majorité de la richesse créée n‟est pas bien repartie de façon équitable, voire même aucune influence sur la condition de vie des plus pauvres de notre pays.

Concept sur le budget et la croissance économique

NOTION SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 

Définition et mesure de la croissance économique

Selon François Perroux, « la croissance économique correspond à l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels » . On veut entendre alors par croissance, le mouvement d‟une grandeur significative au cours d‟une période déterminée. Mais généralement, il existe plusieurs types de grandeur économique et le plus connu, le plus utilisé, c‟est le fameux agrégat produit intérieur brut (PIB).

La mesure de la croissance économique se distingue, historiquement, selon différentes approches de l‟auteur. Pour les Physiocrates par exemple, ils se référent à partir de l‟augmentation de la production agricole venant de la terre, tandis que les Mercantilistes prônent sur l‟exportation qui doit-être supérieur de l‟importation, autrement dit que ce dernier considère qu‟il y a croissance économique si on a une balance commerciale excédentaire. Simon Kuznets affirme aussi que croissance égale une croissance supérieure du PIB par rapport à la croissance de la population. Mais j‟ai choisi dans ce mémoire, l‟approche dominante reconnu par tous, d‟approximer à la croissance du PIB réel. Le PIB est la somme des richesses créées, mesuré à défaut au cours d‟une année. L‟enlèvement des effets de l‟inflation permet d‟avoir le PIB réel. Ceci est nécessaire pour pouvoir mieux comparer le PIB d‟une année à l‟autre, et facile à interpréter pour mieux saisir cette comparaison.

On peut donc définir une croissance économique comme un accroissement sur une longue période du résultat des activités productives de l‟ensemble de l‟économie d‟un pays, pendant une année.

Elle est mesurée par le taux de croissance annuel du produit intérieur brut réel (PIB réel : corrigé de l‟inflation) tenant compte de la parité de pouvoir d‟achat (PPA). Cependant, cet indicateur a sa limite car il n‟indique pas directement le tout de l‟essentiel. A savoir à titre d‟exemple, sur l‟indicateur dans l‟économie informelle comprenant les manques à gagner de l‟Etat, ou encore la non inclus des transferts de ressources venant de l‟extérieur du pays concerné, le non précise de la richesse possédée par un pays, de l‟autoproduction, travail non déclaré … En tout, il faut éviter de ne pas se tromper d‟interprétation dans son usage pour ne pas voir la face cachée d‟un certain chose.

Les facteurs déterminants à l’origine de la croissance 

Il existe des divers ingrédients qui sont des facteurs de croissance et qui sont liés à différents phénomènes parfois difficilement perceptibles, inconscients, imprévisibles et nécessite un appel à l‟ordre, définition du ou des dominant(s) qui a ou ont le plus de conséquent sur la croissance, sinon on va se perdre dans les détails des choses, puis devient mystérieux. Par rapport à cela et par les diverses leçons reçues de l‟enseignement des différents auteurs d‟ouvrages économiques ou encore de l‟enseignement académique en salle, j‟ai retenu classements de facteurs à survoler, choisi comme facteurs déterminants à l‟origine de la croissance, à savoir :

✔ Par l‟accroissement de la quantité des facteurs de production utilisés ;
✔ Par l‟accroissement de la productivité ;
Et autres facteurs.

Accroissement de la quantité des facteurs de production :
Le capital et le travail constituent les facteurs principaux de production. On essaie de combiner les deux (2) à la fois de façon optimale pour pouvoir arriver à un résultat tant estimé. Mais la variation de l‟un, l‟autre ou les deux à la fois affectera ou affecteront essentiellement le niveau de production.

D‟abord pour le capital, l‟accumulation du capital constitue une des bases de la dynamique et de la robustesse d‟une économie. Or, la formation d‟un capital nécessite une décision d‟investissement. Et cet investissement là constitue un facteur de croissance pour trois (3) raisons :
➤ L‟accroissement de la rentabilité c‟est à dire par le moyen où le volume de la production augmente plus vite que le volume des moyens mis en œuvre pour réaliser la production, d‟où existence de profits, assureur de la pérennité ;
➤ L‟augmentation du nombre de machine identiques qui accroit le potentiel productif de l‟économie, c‟est l‟ « investissement de capacité » ;
➤ Le remplacement de machines anciennes par des équipements plus performants incorporant des technologies nouvelles, c‟est l‟ « investissement de productivité ».

Ensuite, pour le travail, on peut le visionner de 2 manières :
● L‟accroissement de la quantité de travail résultant des facteurs démographiques, de l‟immigration ou de la variation des taux d‟activités, accroîtra la production, donc de la croissance ;
● L‟accroissement de la qualité de la force de travail affecte le volume du travail. Ceci réside sur le niveau d‟éducation élevé, la qualification et la capacité adaptive aux technologies nouvelles. Et ça augmente la productivité travail et à leur tour la production, puis la croissance.

L‟accroissement de la productivité :
Il n’est pas de richesse que d‟Hommes‟‟ disait Jean Bodin, et effectivement ce sont les capacités productives et l‟ingéniosité des Hommes qui sont la seule véritable source de richesse. La productivité ou par définition valeur ajoutée en volume sur facteurs nécessitant de le produire, constitue la mesure de l‟efficacité de la combinaison productive. Elle permet de mesurer les performances économiques de l‟économie nationale d‟un pays. L‟évolution de la productivité est associée au rythme de substitution capital-travail.

L‟innovation est une grande source d‟amélioration de productivité, qui accompagne à la croissance. Les exemples les plus marquants, c‟est l‟innovation technologique connu sous l‟expression de « progrès technique », des nouvelles modalités d‟organisation du travail (Taylorisme, le Fordisme, le Toyotisme, etc.), les nouvelles matières et sources d‟énergie (utilisation du pétrole, de l‟énergie nucléaire, énergies hybrides,…).

Autres facteurs : Rôle du gouvernement dans l’économie :
Si les consommateurs et les producteurs prennent les décisions qui façonnent l‟économie, il faut néanmoins tenir compte d‟un troisième partenaire : « l’Etat ». Les pouvoirs publics exercent en effet sur l‟économie une influence considérable, dans quatre domaines au moins :

➤ Services directes. L‟Etat se charge à assurer la sécurité publique, la protection des biens et services (polices et justice), d‟assurer la défense et l‟intégrité du territoire (l‟armée). Il en est de même pour la construction et l‟entretient de la plupart des routes, l‟enseignement publique, la santé publique, le service postal,… Tous cela fait partie en général des fonctions régaliennes de l‟Etat.
➤ Règlementation et contrôle. Le Gouvernement règlemente et contrôle de bien des façons les entreprises privés, pour s‟assurer qu‟elles servent bien les intérêts de l‟ensemble de la population notamment où ces dernières ont reçu un monopole dans une branche de secteur. Cependant, dans d‟autres secteurs, le Gouvernement établit des directives pour s‟assurer que la concurrence peut jouer, sans pour autant exercer un contrôle direct. L‟Etat est donc pris ici comme un correcteur de la concurrence déloyale sur le marché.
➤ Stabilisation et croissance. Des services officiels s‟efforcent de maîtriser les fluctuations extrêmes des phénomènes économiques (inflation, crise, chômage, dépréciation monétaire ou taux de change, déficit budgétaire, etc.) en faisant varier la fiscalité, la masse monétaire et le recours au crédit. Ils peuvent également affecter l‟économie en modifiant le montant des dépenses publiques.
➤ Assistance directe. L‟Etat apporte de l‟aide pour palier aux carences de l‟initiative privé (entreprises ou particuliers) sous des formes très diverses dans des domaines stratégiques et non productives. Les tarifs douaniers à titre d‟exemple, permettent à certains secteurs de ne pas trop souffrir de la concurrence étrangère. L‟Etat amplifie donc son champ d‟action, d‟où l‟élargissement de ses fonctions non seulement à la conjoncture mais l‟on a attend de lui agir sur la structure même de l‟économie.

Table des matières

Introduction
Partie 1: Concept sur le budget et la croissance économique
Section 1: Notion sur la croissance économique
I. Définition et mesure de la croissance économique
II. Les facteurs déterminants à l‟origine de la croissance
II-1 Accroissement de la quantité des facteurs de production
II-2 Accroissement de la productivité
II-3 Autres facteurs
III. Débats théoriques sur la croissance
III-1. Les théories classiques
III-2. La théorie hétérodoxe de Joseph Schumpeter (1883-1952)
III-3. Les théories contemporaines)
III-3-1. La théorie de la croissance exogène)
III-3-1-1. Le modèle néoclassique de Solow)
III-3-1-2. La théorie de croissance optimale de Ramsey (1925))
III-3-2. La théorie de croissance endogène
III-3-2-1. Le modèle de Harrod-Domar
III-3-2-2. Le modèle Keynésien de Kaldor
Section 2 : Concept de base sur la politique budgétaire
I. Définition du terme et concept de base
I-1. Politique budgétaire
I-2. Budget de l‟Etat
I-3. Déficit budgétaire
II. Typologie des théories budgétaires
II-1. La théorie de Keynes
II-1-1- Le multiplicateur d‟investissement
II-1-2. Le multiplicateur budgétaire
II-2. Les théories Keynésiennes
II-2-1. L‟école de synthèse Keynésienne
II-2-2. L‟école postkeynésienne
II-3. Les théories libérales
II-3-1. Les classiques
II-3-2. Les néoclassiques
II-3-3. Les monétaristes
II-3-4. La nouvelle macroéconomie classique
III. Financement du politique budgétaire
III-1. La fiscalité
III-2. L‟emprunt
III-3. La création monétaire
IV. Les refus théoriques de l‟efficacité budgétaire
IV-1. Effet éviction
IV-2. La nouvelle école classique
IV-3. La courbe de Laffer
IV-4. Les alternatives de la théorie Keynésienne sur la rationalité du déficit
IV-4-1. La loi de Wagner
IV-4-2. L‟effet de déplacement de Peacok et Weiseman
IV-4-3. La théorie de lissage fiscale
Partie 2: Analyse de l’impact du budget sur la croissance économique
Section3: La politique budgétaire dans le modèle de croissance
I. Les différentes fonctions objectives du Gouvernement
I-1. Des dépenses qui améliorent l‟utilité des consommateurs
I-2. Gouvernement prédateur
I-3. Gouvernement bureaucrate
II. Dépenses publiques dans le modèle de Solow-Ramsey
II-1. Budget équilibré
II-2. Dette publique et équivalence ricardiènne
II-3. Soutenabilité de la dette publique
III. Dépenses publiques dans le modèle de Barro
III-1. Taille optimale de l‟Etat dans une économie décentralisée
III-2. Externalité et distorsion fiscale
III-3. Croissance, externalité et fiscalité optimale
Section4: Réalité du pays depuis 2002 et propositions de vision
IV- Revue de la situation et de l‟exécution budgétaire
V- Résultat sur la croissance
VI- Perspective économique du pays
Conclusion
Listes des annexes
Bibliographie

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