CONTEXTE DE LA PÊCHE CHALUTIERE CREVETTIERE AU GABON

IMPACT DU CHALUT CREVETTIER SUR LA RESSOURCE HALIEUTIQUE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN AU GABON

La pêche au Gabon est marquée par l’existence d’importantes ressources halieutiques renouvelables contribuant à l’équilibre alimentaire des populations. Certaines espèces comme la crevette sont à haute valeur commerciale. En effet en 2002, cette filière halieutique a contribué pour environ 1,5% du PIB et rapporté au pays plus de 10 milliards de Francs CFA de recette d’exploitation. En fait parmi les 3120 tonnes de produits halieutiques exportés, 80% ont concernés la vente de la crevette et du poisson frais sur les marchés de l’Union Européenne en général, française et espagnole notamment. Ce secteur économique est en pleine expansion et son exploitation requière un équipement industriel de plus en plus perfectionné et spécialisé. Ainsi en 2002, 99% des bateaux de pêche industrielle sont des chalutiers et plus de 53% d’entre eux ciblent la crevette par diverses manoeuvres de pêche adaptées à ces espèces qui vivent sur des fonds principalement meubles au Nord et rocheux au Sud du Cap Lopez. Cette pêcherie chalutière crevettière est actuellement l’objet d’une forte controverse à cause de l’importance des espèces juvéniles et accessoires capturées, des rejets post capture occasionnés et de l’impact négatif sur l’environnement aquatique intervenant au cours de l’exploitation, importance s’expliquant notamment par la carence de la sélectivité des chaluts utilisés. Les multiples études menées sur ce type de pêcherie gabonaise sont relatives notamment à la connaissance de l’état du stock et du niveau d’exploitation alors qu’ailleurs les investigations réalisées portent entre autres sur la sélectivité des chaluts utilisés et les solutions techniques d’amélioration les plus appropriées. Nous aborderons en termes généraux, les méthodes et techniques utilisées, les problèmes des captures d’espèces juvéniles et accessoires en plus des rejets occasionnés dans ces pêcheries chalutières crevettières. Ainsi, en plus d’une introduction et des conclusions –recommandations, nous aurons trois chapitres dont : – un chapitre initial relatif au contexte de la pêcherie crevettière; – un deuxième chapitre présentant la méthodologie d’étude ; – un dernier chapitre consacré à la présentation et aux discussions des résultats obtenus.

CONTEXTE DE LA PÊCHE CHALUTIERE CREVETTIERE AU GABON

Connue sous le nom commercial de crevette grise au Gabon, elle est la principale espèce recherchée et débarquée par les professionnels crevettiers (environ plus de 75% des débarquements industriels de crevettes) ; En effet Penaeus notialis existe tout le long de la côte gabonaise principalement au niveau des fonds vaseux ou vaseux- sableux à des profondeurs pouvant aller jusqu’à 60 metres. Elle est tout aussi abondante au large des zones d’estuaires surtout dans la zone Nord du Cap Lopez (précisément dans la baie entre Libreville et Port Gentil) Elle est surtout présente dans la partie Sud de la côte gabonaise. Enfin elle est le plus souvent capturée en mélange avec les crevettes Parapenaeopsis atlantica et Penaeus notialis. Annuellement elle représente environ 5% des débarquements des crevettes.

Mode de capture et sélectivité des chaluts de fond

– le gréement constitué du gréement de pêche et du gréement de manœuvre ou train de pêche composé principalement de deux parpaillots (constitués par des filins en nylon pour embarquer les ailes), d’une herse de cul (ceinturant l’entrée de la poche du chalut à la hauteur de l’amorce), d’un bâillon (fixé vers l’arrière de l’herse de cul et servant à embarquer la poche du chalut ) et d’un raban de cul (filin en nylon passant dans le dernier rang de la poche et servant à fermer le cul du chalut) ; Les différentes composantes du gréement permettent au chalut armé, déployé (en longueur) et ouvert de façon optimale d’être plus pêchant et manœuvrable ; – la corde de dos (figure 15) comportant des flotteurs(dont la nature, la densité et la résistance sont fonction de l’immersion souhaitée) fixés directement ou par laçage intermédiaire sur le bord de l’ouverture supérieure, le long des ailes supérieures et du grand dos. -le trait au cour duquel le chalut traîné pendant 3 à 4 heures avec un sondeur visualisant les tâches se trouvant dans la zone d’action, traque tout sur son passage en filtrant le volume d’eau rencontré et en entraînant dans la poche principalement les différentes espèces halieutiques ou non (poissons, mollusques, crustacés, mammifères…) immatures ou non, les roches, les récifs et les divers substrats avec un raclage ou une modification des fonds des zones chalutées ; Le degré d’échappement des espèces animales rencontrées dépend principalement : Quant à la sélectivité interspécifique de l’engin, elle permet de sélectionner les espèces retenues. elle englobe les espèces visées par le pêcheur et les prises accessoires dont l’importance de la quantité et la composition des prises accessoires dépend du site de pêche, de la profondeur, de l’époque de l’année et de la méthode de manœuvre de l’engin ; Quant au contrôle de cette sélectivité interspécifique (annexe 3), elle dépend des décisions humaines mises en œuvre principalement par les gestionnaires et les pêcheurs. La relation entre l’ouverture des mailles et la taille des espèces( figure 17) capturées révèle que les facteurs de sélectivité d’un engin de pêche.

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