Contexte et vision d’ensemble

Contexte et vision d’ensemble

Dans une ère marquée par une révolution technologique de l’information et de la communication, le système d’information est devenu un élément indispensable et central dans toute entreprise. Les entreprises ont pris conscience qu’il est essentiel d’avoir un système d’information capable de suivre les évolutions de l’environnement et de supporter les collaborations inter- organisationnelles afin de garantir leur maintien et leur croissance. Cependant, dans ce contexte de collaborations et avec l’augmentation des applications au sein du système d’information, il devient de plus en plus difficile à ce dernier de s’y adapter : manque d’agilité, d’interopérabilité et de correspondance entre les processus métier et techniques. Dans ce chapitre, nous décrivons le contexte évolutif et collaboratif du système d’information et les problèmes qui en découlent (section I.2). Afin de répondre à ces problèmes, nous présentons dans la section I.3 une solution proposée par le projet MISE qui est le Système d’Information de Médiation (SIM). La section I.4 détaille et analyse les limites des travaux antérieurs autour de la conception et de la réalisation de ce SIM et adresse la problématique. Par la suite, nous présentons une série d’objectifs pour nos travaux de thèse (section I.5). Enfin, nous clôturons ce chapitre en positionnant ces objectifs par rapport à l’équipe en charge du projet MISE du centre Génie Industriel de l’école des Mines d’Albi et à par rapport Linagora Labs où ont été réalisés les travaux de cette thèse.

Le Système d’Information (SI) est constitué de l’ensemble des ressources humaines et matérielles nécessaires pour collecter, enregistrer, véhiculer et traiter l’information au sein de l’entreprise [De Courcy, 1992]. Initialement basé sur une architecture centralisée où les applications étaient monolithiques et les données sont traitées d’une manière redondante, le SI a évolué, durant les années 80, vers une architecture Client / Serveur puis vers une architecture distribuée. Depuis le début des années 90 et avec l’accélération de la mondialisation, l’environnement devient complexe, instable et marqué par une concurrence accrue. L’innovation est devenue un point essentiel et stratégique pour toute entreprise. Afin d’assurer leur maintien et de se procurer les avantages concurrentiels indispensables à leur croissance et à leur rentabilité, les entreprises se retrouvent dans la nécessité de collaborer davantage. Dans un tel contexte, le SI se trouve concerné étant donné que la collaboration des entreprises passe par la collaboration des SIs. Les architectures citées ci-dessus bien qu’efficaces ne permettent pas de s’adapter à ce contexte concurrentiel, exacerbé et collaboratif en faisant évoluer leurs processus, car le  La notion d’agilité est devenue une propriété notoire à la fin des années 90. Elle est surtout corrélée à une dynamique d’évolution de la collaboration inter-organisationnelle. Cette évolution est décrite dans [Bénaben et al., 2007] comme « la transformation de la structure figée vers un environnement fluide ». Elle est également décrite par « la transformation d’une construction statique de lego vers un organisme vivant » [Luzeaux et al., 2008].

Face aux besoins d’adaptabilité permanente, le besoin d’agilité apparaît évident et indispensable afin de permettre, entre autres, la qualité, l’intégration, l’interopérabilité et la cohérence entre le monde métier et le monde technique. Par conséquent, l’agilité du SI devient un objectif majeur et doit être une qualité dont toute entreprise doit disposer pour faire face aux exigences de ses clients, à la concurrence et à l’évolution rapide des technologies [Goranson, 1999], [Desouza, 2006] et [Rouse, 2007]. Pour atteindre leurs objectifs, les entreprises ont besoin également de faire interagir plusieurs composants de leur système d’information. Il est nécessaire que ces derniers puissent communiquer d’une manière transparente et à moindre effort. Ce mécanisme est généralement appelé interopérabilité.  Les auteurs dans [Konstantas et al., 2006] définissent l’interopérabilité comme « l’aptitude de systèmes à pouvoir travailler ensemble sans effort particulier pour les utilisateurs de ces systèmes ». H. Pingaud [Pingaud, 2009] précise cette définition en ajoutant que « l’interopérabilité désigne une capacité de systèmes, nativement étrangers les uns par rapport aux autres, à interagir afin d’établir des comportements collectifs harmonieux et finalisés, sans avoir à modifier en profondeur leur structure ou leur comportement individuel ».

 

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