CONTEXTE MÉDICAL de L’œil humain

 CONTEXTE MÉDICAL de L’œil humain

Le chapitre 1 contient une description de l’anatomie de l’œil humain. Une revue des différentes pathologies oculaires qui sont d’ores et déjà ou seront potentiellement traitées grâce à la technologie laser est également présentée avec plus particulièrement celles nécessitant un laser femtoseconde. L’œil, ou globe oculaire, est un organe dont la fonction est de détecter la lumière et de procurer le sens de la vue. De structure creuse et de forme globalement sphérique, il fait en moyenne 2,5 cm de long et 2,3 cm de haut. Les figures 1 et 2 sont des représentations schématiques des principaux composants de l’anatomie de l’œil.  La lumière entre par la cornée puis traverse l’humeur aqueuse et la pupille qui joue le rôle d’un diaphragme. Elle est ensuite transmise par le cristallin et atteint enfin la rétine en passant par l’humeur vitrée. Les principales caractéristiques optiques de ces milieux sont décrites dans le tableau 1. Le globe oculaire se compose de trois tuniques, du cristallin et de deux milieux liquides transparents : l’humeur aqueuse dans le segment antérieur et le vitré dans le segment postérieur. La tunique interne est la partie sensorielle de l’œil : elle comprend la rétine qui est constituée de l’épithélium pigmentaire rétinien et de la rétine neurosensorielle. Cette dernière est constituée de six types de cellules neuronales parmi lesquelles les cellules assurant le traitement de l’information lumineuse ou la photo-transduction sont les photorécepteurs : les bâtonnets sont responsables de la vision nocturne (scotopique) et  les cônes sont responsables de la vision diurne (photopique). La papille optique est la région où près d’un million de fibres nerveuses se réunissent pour former le nerf optique avec qui cheminent les vaisseaux centraux de la rétine. Au centre de l’axe optique se trouve la macula lutea, « la tâche jaune », au cœur de laquelle est située la fovéa, zone rétinienne composée uniquement de cônes et où l’acuité visuelle est la plus sensible. La tunique intermédiaire vascularisée, l’uvée, est composée de la choroïde, puis s’épaissit sur l’avant pour former le corps ciliaire et l’iris. La choroïde a un rôle essentiel dans la nutrition de la rétine. Par sa pigmentation, l’iris donne la couleur de l’œil et est innervé par des fibres nerveuses stimulant la dilatation et la constriction de la pupille, en fonction de la luminosité environnante. Situé en couronne derrière l’iris, le corps ciliaire est constitué par des procès ciliaires, responsables de la sécrétion de l’humeur aqueuse et par le muscle ciliaire dont la contraction contrôle la forme du cristallin. Enfin, la tunique fibreuse externe est celle qui nous intéresse particulièrement puisqu’elle se compose de la sclère en périphérie et se prolonge dans le segment antérieur par la cornée. La sclère (ou sclérotique) est la partie blanche de l’œil qui le protège des agressions extérieures. Transparente et non vascularisée la cornée joue le rôle de première lentille optique de l’œil puisqu’elle est responsable aux 2/3 du pouvoir de focalisation de l’œil.

Formant la première « fenêtre » de l’œil devant l’iris et la chambre antérieure, la cornée est exposée à l’environnement externe. Ses fonctions principales sont de focaliser et de transmettre la lumière vers la rétine et de protéger les composants internes de l’œil contre les agressions physiques. Elle est de forme convexe et asphérique, et présente un rayon de courbure plus important au centre qu’à sa périphérie. Elle mesure horizontalement de 11 à 12 mm contre 9 à10 mm verticalement. Son épaisseur physiologique varie de 0,5 à 0,7 mm et peut atteindre plus d’1 mm lorsqu’elle est pathologique. Son pouvoir de réfraction étant de 40 à 44 dioptries, une faible variation de sa forme ou de son épaisseur peut entrainer d’importantes modifications dans la vision. Sa transparence est également une des caractéristiques importantes de ce tissu. Bien que la sclère et la cornée aient une constitution très proche, la première est opaque alors que la seconde est transparente. La différence vient de la forte organisation du tissu et aux faibles variations d’indices de réfraction (cf section 2.2.2). Cette structure a été étudiée par microscopie électronique en transmission et par diffraction de rayons X. La cornée est formée de trois tissus superposés : l’épithélium, le stroma et l’endothélium. Ils sont séparés par deux couches membranaires : la couche de Bowman et la membrane de Descemet (figure 3). Normalement avasculaire, la cornée tire son énergie métabolique du film lacrymal très mince (environ 7 µm) qui la recouvre, de la conjonctive et de l’humeur aqueuse [8].

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *