CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’EFFICACITE AGRONOMIQUE DU COMPOST SUR LE SOL ET LE MIL (Pennisetum glaucum)

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE L’EFFICACITE AGRONOMIQUE DU COMPOST SUR LE SOL ET LE MIL (Pennisetum glaucum)

LES PARAMETRES INFLUENÇANT LA QUALITE D’UN COMPOST 

Pour obtenir un compost de qualité il est essentiel de contrôler certains paramètres comme 

 Le pH du mélange

 Le pH du compost doit être contrôlé puisque l’activité microbienne en dépend. Ce paramètre est par ailleurs un indicateur de la présence ou du manque d’oxygène dans le compost (Serrener consultation inc, 1989). Des acides organiques sont produits au cours du compostage et provoquent alors une chute du pH qui devient acide. Puis, en présence d’oxygène, ces acides sont éventuellement décomposées, le pH revient ainsi prés de la neutralité ou est légèrement alcalin (Serrener consultation inc., 1989; Fogarty et Tuovinen, 1991). Les valeurs optimales de pH pour favoriser l’activité microbienne se situent entre 5,5 et 8,0. NDIAYE DETHIE Page 5 L’alcalinité excessive se traduit par une perte d’azote sous forme d’ammoniaque et une acidité élevée au départ de l’opération risque d’empêcher l’échauffement du tas (FAO, 1988). 

L’humidité du mélange

 Une humidité variant entre 40 à 60% s’avère optimale (Pereira et al., 1987; Ministère de l’environnement de la France et les transformeurs, 1990; Serrener consultation inc, 1989). Un faible degré d’humidité diminue l’activité biologique et par conséquent, ralentit le compostage (Bertoldi et al., 1988b; Epstein et Epstein, 1989). Par contre si l’humidité est très élevée, l’engorgement empêche la circulation de l’air à l’intérieur du compost par conséquent, de mauvaises odeurs sont alors libérées (FAO, 1988). 

 L’aération 

Un apport d’air adéquat à toutes les parties du compost est essentiel aux fins de fournir l’oxygène aux organismes et de chasser l’anhydrite carbonique dégagé. L’absence de l’air entraine le développement de divers types de micro-organismes qui déclenchent soit une conservation acide (semblable à celle de l’ensilage), soit une putréfaction du compost engendrant des odeurs nauséabondes (FAO, 1988). L’aération est assurée soit par une pénétration naturelle de l’air à l’intérieur du compost, soit en retournant ce dernier régulièrement à la main ou mécaniquement, soit en soufflant de l’air à l’intérieur du compost à l’aide d’un ventilateur (FAO, 1988). 

La taille des particules

 Plus les particules du matériel organique sont petites, plus la surface exposée aux attaques des micro-organismes est grande. Cependant de très petites particules se tassent en rangs si serrés qu’elles ne laissent entre elles que très peu d’espace, ce qui empêche à la fois la pénétration de l’air à l’intérieur du compost et le dégagement de l’anhydrite carbonique (FAO, 1988). Par contre si les particules sont très grandes, la surface exposée à l’attaque se restreint considérablement et les réactions se ralentissent et peuvent même s’arrêter totalement (FAO, 1988). C’est pourquoi il faut adapter la taille des particules aux besoins. Pour les tas utilisant le flux naturel de l’air des particules de 50 mm environ conviendront, alors que ceux à aération forcée peuvent tolérer des tailles de l’ordre de 10 mm (FAO, 1988). 

 Le rapport carbone sur azote du mélange (C/N)

 Le carbone et l’azote influencent directement l’activité microbienne lors du processus de dégradation, c’est pourquoi il est important qu’ils soient présents selon un rapport adéquat. En effet, les microorganismes travaillent plus efficacement et se multiplient plus rapidement lorsque le carbone et l’azote sont présents dans un rapport initial situé entre 25 et 40 : 1 c’est à dire entre 25 ou 40 parties de carbone pour une partie d’azote (Pereira et al., 1987; Fogarty et Tuovinen, 1991). Ce rapport C/N est très proche de celui proposé par le Solid waste composting council (1991) qui est 25 à 35 : 1. Un rapport C/N inadéquat affecte la biodégradation de la matière organique ainsi que la concentration en azote dans le compost final (Pereira et al., 1987; Couture, 1988 ;Fogarty et Tuovinen, 1991). Le moyen le plus simple d’ajuster ce rapport est de mélanger des matières pauvres et riches en carbone et en azote (FAO, 1988).

 La température 

Durant le compostage des déchets organiques, une partie de l’énergie libérée par la dégradation du matériau se transforme en chaleur, ce qui élève la température (FAO, 1988). Le compostage comprend plusieurs phases, mésophile (25 à 40°C), thermophile (45 à 60°C), refroidissement et maturation (Houot, 2005) qui correspondent au développement successif de différentes communautés microbiennes, essentiellement des bactéries dans les 2 premières phases, puis majoritairement des champignons et des actinomycètes dans les 2 dernières (Mustin, 1987).

 GENERALITES SUR LE MIL

 Le mil est originaire de l’Afrique de l’Ouest, dans la zone limite sud du Sahara entre le Soudan occidental et le Sénégal ou en effet on trouve de nombreuses espèces à l’état sauvage comme (Pennisetum monodii et Pennisetum mollissimum) et celles cultivées (Diallo, 2012). Grace à sa rusticité, le mil a été une des premières plantes domestiquées par l’homme, par la suite sa culture s’est étendue en Afrique centrale et orientale et en Inde, ou il est cultivé avec succès dans les zones trop arides. Nombreuses sont les variétés cultivées distinctes surtout par leur longueur de cycle végétatif qui varie entre 65 et 150 jours (Bourke, 1963). La plante a un port érigé. Sa hauteur varie entre 1 à 3m. Le système racinaire est de type fasciculé avec une seule racine séminale suivie de nombreuses racines adventives qui naissent à la base de la tige. NDIAYE DETHIE Page 7 Le front racinaire colonise le profil du sol, pouvant aller jusqu’à 3,6m de profondeur et explorer les couches les plus profondes du sol en cas de stress hydrique (Diallo, 2012). La tige est rigide, avec des entre-nœuds de longueur variable. Ces derniers sont capables de donner des talles secondaires et tertiaires. Une plante peut former jusqu’à 40 talles mais peu sont fertiles, généralement de un à sept seulement arrivent à produire (Siband, 1981). Les feuilles s’insèrent sur les nœuds. Elles sont alternes et nervées parallèlement et sont formées d’une gaine enveloppant parfaitement la tige et d’un limbe lancéolé, glabre avec des poils, et avec une nervure bien développée qui l’empêche de se plier (Diallo, 2012). Le tallage débute environ quinze jours après la levée et il peut se poursuivre pendant dix à vingt jours, mais les talles produites tardivement n’émettent pas d’épis oubien ils n’arrivent pas à maturité (Diallo, 2012). Pendant la phase reproductive on peut avoir la formation de talles secondaires sur les nœuds les plus hauts sur la tige. Comme ceux de la base, leur développement est accéléré dans le cas de maturation oubien de déplacement prématuré de l’inflorescence principale (par exemple à cause des attaques parasitaires) (Diallo, 2012).

Table des matières

DEDICACES
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
TABLE DES MATIERES
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION
CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 GENERALITES SUR LE COMPOST
1.1.1 Le compostage aérobie
1.1.2 Le compostage semi-aérobie de la paille
1.1.3 Le compostage anaérobie .
1.2 LES PARAMETRES INFLUENÇANT LA QUALITE D’UN COMPOST
1.2.1 Le pH du mélange
1.2.2 L’humidité du mélange
1.2.3 L’aération
1.2.4 La taille des particules
1.2.5 Le rapport carbone sur azote du mélange (C/N)
1.2.6 La température
1.3 GENERALITES SUR LE MIL
1.4 LES EXIGENCES EDAPHIQUES DU MIL
1.5 LES CONTRAINTES DE PRODUCTION DU MIL AU SENEGAL
1.6 LES EFFETS DU COMPOST SUR LE SOL
1.7 LES EFFETS DU COMPOST SUR LE MIL
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
2.1 PRESENTATION DU SITE D’ETUDE
2.2 MATERIEL
2.2.1 Matériel végétal
2.2.2 Le compost
2.2.3 Le sol
2.3 METHODES .
2.3.1 Techniques de production du compost
2.3.2 Méthodologie de remplissage du sol dans les seaux
2.3.3 Suivi des essais
2.4 TRAITEMENT DES DONNEES
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 RESULTATS
3.1.1 Effets du compost sur les paramètres chimiques du sol
3.1.2 Effets du compost sur les paramètres physiques du sol . 21
3.1.3 Effets du compost sur la phénologie du mil
3.1.4 Effets du compost sur les paramètres agronomiques du mil
3.1.5 Régression entre la biomasse aérienne et les teneurs en matière organique du sol
3.1.6 Régression entre la biomasse aérienne et la biomasse racinaire du mil
3.2 DISCUSSION
3.2.1 Effets du compost sur les propriétés physico-chimiques du sol
3.2.2 Effets du compost sur la phénologie du mil
3.2.3 Effets du compost sur les paramètres agronomiques du mil
3.1.4 Régressions entre biomasse aérienne, teneurs en matière organique du sol et biomasse aérienne, biomasse racinaire
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

 

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