CONTRIBUTION A L’ETUDE DES MILANS DES CHAUVES-SOURIS

CONTRIBUTION A L’ETUDE DES MILANS DES
CHAUVES-SOURIS

Méthode d’observation de leur technique de chasse

  Détermination des lieux d’observations L’espèce fréquente les espaces dégagés proches des zones boisées et est plus couramment observée aux abords des villages qui procurent des abris pour les chauves-souris (Langrand, 1990). Les observations se sont ainsi déroulées dans les endroits susceptibles de présenter des abris pour les chauves-souris. Les bâtiments publics du village d’Andranovao sis à environ 2km au Sud du nid 1 ont été choisis comme lieu d’observations, à savoir : le bâtiment de l’hôpital et ceux de l’EPP et du CEG.  Méthode d’observation Des observations directes, continues et alternées au sein de ces lieux ont été effectuées du 15 août au 16 septembre 2011 entre 17:30 et 19:00, heures auxquelles le soleil se dissipe à l’horizon et où il reste encore une lueur visible à l’œil nu. La technique d’échantillonnage a suivi celle de Ad libitum où tout ce qui est visible est noté. II.5 Méthode de collecte des caractéristiques de l’habitat Dans cette partie sont relatées les méthodes de collecte de données qui ont permis de vérifier l’hypothèse selon laquelle le Milan des chauves-souris exige un type d’habitat précis.

Caractéristiques du nid

Le nombre de fourches qui soutiennent chaque nid étudié a été noté. Les données sur les matériels de ceux-ci ont pu être analysées avec des échantillons du nid 2 : la longueur et le diamètre de chaque branche issue de cet échantillon ont été mesurés avec un pied à coulisse 150mm à 0,1mm de précision. La couleur de ces branches a aussi été notée. La mesure de la profondeur interne et externe, ainsi que celle du diamètre du nid a été faite avec un mètre ruban (Figure 7) Figure 7 : Schéma montrant les paramètres du nid mesurés profondeur interne diamètre profondeur externe 

Analyse d’habitat adaptée selon la méthode de Grieg-Smith (1983)

Chaque site: Andranovaobe (site 1), Ampiliravao 1 (site 2), Ampiliravao 2 (site 3) ainsi que le site 4 de la NAP de Tsimembo-Manambolomaty, a fait l’objet d’analyses d’habitat. L’analyse d’habitat a suivi la méthode de Grieg-Smith (1983) (Figure 8). Elle consiste à estimer la densité des arbres ayant un diamètre à la hauteur de la poitrine (DHP) supérieur ou égal à 10cm dans l’habitat. L’arbre du nid a été pris comme point de départ pour les 4 quadras Sud-est, Sud-ouest, Nord-est, Nord-ouest. Une boussole, un décamètre (15m) et des rubans ont permis d’établir ces quadras. Pour chaque quadra, l’arbre le plus proche à partir de l’arbre de nidification a été marqué à l’aide de rubans et étudié (DHP, hauteur par rapport au sol et nom de l’espèce). Ensuite, l’arbre à DHP supérieur à 10cm le plus proche de ce dernier sera étudié et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on obtienne une distance totale de 50m. Figure 8 : Schéma montrant un exemple de trajectoire (en rouge) suivie pour avoir un total de 50 mètres selon la méthode de Grieg-Smith (1983)  Mesure de DHP des arbres Le DHP de chacun des arbres considérés pour l’analyse d’habitat a été pris. Celui-ci a été mesuré à 130cm du sol avec un ruban DHP-mètre. 18  Mesure de la hauteur des arbres La hauteur de l’arbre et celle du nid ont été calculées à l’aide d’un clinomètre Brunton, 1998 (Figure 9) Dans le cas où on veut connaître la hauteur à partir de n’importe quelle distance, le clinomètre donne des valeurs en pourcentage. Pour attribuer une valeur à la hauteur d’un objet, il suffit d’ouvrir simultanément les deux yeux, de faire correspondre la ligne inscrite dans le clinomètre (vue avec un œil) avec la hauteur recherchée (vue avec l’autre œil). La hauteur d’un arbre est déterminée comme suit : la valeur en pourcentage correspondant à la hauteur de l’arbre à partir de l’observateur (A) sera additionnée avec la valeur en pourcentage correspondant au pied de l’arbre (B) ; ensuite le tout sera multiplié par la distance entre l’observateur et l’arbre (D) en mètres. Etant donné que les chiffres sont des pourcentages, la hauteur est obtenue en divisant cette valeur par 100. Autrement dit :  Détermination de la composition spécifique Pour la composition spécifique de chaque site, le nom vernaculaire de chaque arbre a été déterminé par des guides locaux et les techniciens de TPF. La correspondance de ces noms avec leur nom scientifique a ensuite été faite grâce à la bibliographie sur des inventaires botaniques déjà effectués à Mandrozo et dans d’autres localités sises dans le District de Maintirano. Figure 9: Schéma montrant la mesure de la hauteur d’un arbre à partir du niveau du sol (A : valeur visible dans le clinomètre entre la hauteur de l’arbre et l’observateur; B : valeur visible dans le clinomètre entre le pied de l’arbre et l’observateur ; D : distance au sol entre l’arbre et l’observateur) 19  Mesure de la canopée La canopée, couche supérieure de la végétation par rapport au niveau du sol (Raherilalao & Goodman, 2011), a pu être étudiée par calcul du taux de pénétrabilité ou pourcentage de ciel visible à partir du niveau de l’observateur. Le taux de pénétrabilité de la lumière a été obtenu grâce à une adaptation de la méthode décrite par Kuchler (1949) et Emlen (1956) qui consiste à utiliser un sachet plastique transparent carré de 70cm de côtés et subdivisé en 100 petits carrés de 7x7cm². Le sachet a été placé au dessus de la tête et de là a pu être compté le nombre de carrés où le ciel pouvait être visible. Le taux réel a été obtenu après 20 mesures aléatoires sur l’habitat ; dont 5 au Nord-est, 5 au Nord-ouest, 5 au Sud-est et 5 au Sud-ouest. Ainsi, la canopée n’est autre que le calcul opposé de cette pénétrabilité.  Autres données enregistrées Les coordonnées géographiques des arbres de nidification de chaque site ont été prises grâce au GPS : nids 1, 2, 3 et 4. De plus, leur couverture foliaire a été estimée en pourcentage pour les quatre points cardinaux : Est, Ouest, Nord et Sud et rapportée en moyenne

Collecte et analyse des pelotes 

Cette partie relate les méthodes utilisées pour la récolte de données qui auraient pour but de vérifier l’hypothèse selon laquelle les Milans des chauves-souris se nourrissent exclusivement de chauves-souris

Collectes des pelotes 

Trois sites de nidification : site 1, site 2 (de mai 2011 à juillet 2012) et site 4 (octobre 2011), ont fait l’objet de collectes. Pour cela, des fouilles en bas et aux alentours (sur un rayon de 5m) de l’arbre du nid et des arbres de repos ont été entreprises et la litière sur ce périmètre a été déblayée (Goodman et al, 1991). Les pelotes ont été collectées au moins chaque semaine. Ensuite, les pelotes collectées ont été séchées au soleil, comptées, conditionnées dans des sachets plastiques et étiquetées. Chaque sachet correspond à une date et à un site, informations notées sur chaque étiquette en plus des heures, du nombre et des localisations (arbre du nid ou arbres de repos). 

Préparation des pelotes 

Elles ont d’abord été congelées au moins pendant 24 heures. Elles ont ensuite été immergées dans une solution d’eau savonneuse (mélange d’eau (H2O) et de liquide vaisselle) (Cardiff & Goodman, 2008); ce n’est qu’après qu’elles ont été disséquées l’une après l’autre. La 20 dissection consistait à extraire les os (mâchoires, côtes, vertèbres, os longs), les restes d’insectes (mandibules, mâchoires, têtes, troncs, thorax, abdomen), les plumes d’oiseaux pour les déposer sur du papier fin absorbant (papier hygiénique de couleur claire) (Annexe 8). Les poils et les muscles n’ont pas été utilisés et ont été jetés. A chaque papier absorbant correspond une pelote avec un papier inséré où étaient inscrits le lieu et la date de collecte. Avant de les envoyer à analyser en laboratoire, chaque papier est mis en sachet et le lieu et la date de collecte sont réécrits avec un marqueur au dos de chaque paquet.

 Analyse des pelotes 

Des échantillons ont été mesurés (longueur et diamètre) avec un pied à coulisse 150mm à 0,1mm et photographiés (Annexe 8) La détermination spécifique de chacun des échantillons a été faite par un spécialiste en la personne de Mr Steven M. Goodman dans les locaux du laboratoire de l’Association Vahatra. La technique qui a été utilisée s’est basée sur la comparaison des éléments de squelettes retrouvés dans les pelotes avec des spécimens déjà existants.

Table des matières

INTRODUCTION
I. Milieu d’étude
I.1 Localisation de la zone d’étude et contexte
I.1.1 NAP de Mandrozo
I.1.2 NAP de Tsimembo-Manambolomaty
I.2 Géographie
I.2.1 Relief
I.2.2 Climat
I.2.3 Milieu naturel
II. Matériels et méthodes
II.1 Matériel biologique
II.1.1 Systématique et distribution
II.1.2 Description morphologique
II.2 Méthode de mesure des comportements : observation directe et continue
II.2.1 Ad libitum
II.2.2 Echantillonnage par comportement
II.2.3 Choix des heures d’observation
II.3 Collecte de données sur la nidification
II.3.1 Recherche de nids
II.3.2 Observations d’apports de matériels dans le nid, de construction du nid et d’incubation
II.3.3 Observations de pontes et mensuration des œufs
II.4 Collecte des données sur leur rythme d’activité
II.4.1 Méthode d’observation de leur rythme d’activité
II.4.2 Ethogramme des comportements considérés et notés
II.4.3 Méthode d’observation de leur technique de chasse
II.5 Méthode de collecte des caractéristiques de l’habitat
II.5.1 Caractéristiques du nid
II.5.2 Analyse d’habitat adaptée selon la méthode de Grieg-Smith (1983)
II.6 Collecte et analyse des pelotes
II.6.1 Collectes des pelotes
II.6.2 Préparation des pelotes
II.6.3 Analyse des pelotes
II.7 Analyses des résultats
II.7.1 Tests statistiques utilisés
II.7.2 Analyse des données sur la nidification
II.7.3 Analyse des données sur le rythme d’activités
II.7.4 Comparaison des habitats
II.7.5 Analyse des données sur le régime alimentaire
III. Résultats et interprétations.
III.1 Nidification
III.1.1 Apports de matériels et construction du nid
III.1.2 Pontes
III.1.3 Incubation
III.2 Rythme d’activités et comportements
III.2.1 Rythme d’activité journalier du Milan des chauves-souris dans leur site de nidification
III.2.2 Comportements et relation avec les mouvements solaires
III.2.3 Description du comportement de chasse
III.2.4 Activités nocturnes
III.3 Caractéristiques des habitats
III.3.1 Description des nids et arbres du nid
III.3.2 Description des habitats
III.3.3 Composition spécifique des habitats
III.3.4 Données dendrométriques des arbres des habitats
III.3.5 Données sur l’alimentation
IV. Discussion
IV.1 Nidification
IV.1.1 Apport de matériels et construction du nid
IV.1.2 Pontes
IV.1.3 Incubations et échecs d’incubation
IV.2 Rythme d’activités et comportements
IV.3 Type d’habitat
IV.4 Types de proies
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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