Cours sur le management et le processus décisionnel au Japon

Extrait du cours le management et le processus décisionnel au Japon

Introduction
Le Japon a connu un essor économique considérable après la seconde guerre mondiale, appliquant des méthodes de management inédites et un processus décisionnel bien singulier. Nous allons tenter d’expliquer comment ce management et ce processus décisionnel ont émergé de la culture japonaise, quels en sont les fondements, comment ils s’appliquent dans l’entreprise, pourquoi ils ont obtenu d’aussi bons résultats avant de se heurter à certaines limites que nous exposerons.
Notre sujet, le management et le processus décisionnel au Japon, expliquera également la manière avec laquelle un manager japonais évolue dans l’entreprise, ce qui dicte ses décisions, tout ce qui en somme le différencie d’un manager européen ou américain. Enfin, nous tenterons de savoir si un tel management reste encore compatible avec un contexte économique toujours plus agressif et avec l’uniformisation progressive des méthodes de management sur le modèle américain.
L’économie Japonaise
La structure
Le système économique Japonais est divisé en deux, composé d’une part par les grandes sociétés telles que Mitsubishi, Mitsui et Sumitomo et d’autre part par les sociétés satellites ou PME. Les grandes sociétés appelées aussi « Keiretsus » sont les héritiers des Zaibatsus, groupes démantelés par les Américains en 1945. Si les liens financiers sont moins importants de nos jours, les liens humains existent toujours entre les filiales. Ces conglomérats ont des activités diverses que ce soit dans l’assurance, l’industrie lourde et le commerce et sont généralement composés d’un noyau dur : une banque, une industrie et une entreprise qui a une fonction à la fois commerciale, financière et informative (ex : Mitsubishi Bank, Mitsubishi Corporation (Sogo Shosha), Mitsubishi Industries). D’autres géants de l’industrie appartiennent à ses grandes sociétés comme Honda, Sony, Toyota, Nippon Steel et concentrent 25% de la main-d’œuvre Japonaise et 50% de la production industrielle.
Les PME, quant à elles, concentrent 75% de la main-d’œuvre et 50% de la production industrielle. Les liens PME / Grandes sociétés sont beaucoup plus forts que n’importe où ailleurs dans le monde car elles produisent généralement pour le compte des grandes firmes. Leur relation tourne à l’avantage des grandes sociétés car celles-ci sont donneuses d’ordres.
Un employé d’une grande société sera généralement embauché dès la sortie de l’école pendant la période printanière (date à laquelle sont effectués les recrutement dans tout le Japon) et, à partir de ce moment là, il restera dans la même entreprise jusqu’à l’âge de 55 ans, âge de la retraite. Durant sa période active, il sera rémunéré selon l’expérience pour finalement se faire payer une prime de départ équivalente à six fois son salaire annuel suivit d’une proposition de poste à temps partiel dans une société satellite.
Pour les employés des PME, la vie active ne sera pas aussi facile, car l’emploi à vie n’est pas garantie, les salaires ne seront pas aussi élevés que dans les grandes sociétés. Les perspectives de carrière sont faibles car les postes à responsabilité sont réservés aux retraités des grandes sociétés. L’employé de PME devra se contenter à sa retraite de tenir une échoppe ou d’aller vivre dans la famille de son fils aîné. Voilà donc pourquoi l’éducation est si importante sur l’archipel car c’est l’unique chance d’intégrer une grande société et obtenir l’emploi à vie et tousses avantages.
Les secteurs
Le japon est comme beaucoup de pays de la triade une économie de services. Néanmoins on peut remarquer qu’elle conserve tout de même 7% de personnes actives dans le secteur primaire contre 2% aux Etats-Unis. Le secteur industriel rassemble quant à lui 33% de la population active, ce qui constitue un pourcentage supérieur à celui des Etats-Unis de 10 points. Ce pourcentage est d’ailleurs en recul depuis les années 70 du fait de la concurrence des NPI
notamment dans le secteur de l’électronique. Enfin le secteur des services concentre plus de 60% de la population active et son plein essor depuis des années permettra au Japon de rattraper prochainement les 70% et 75% de la France et des Etats-Unis.
Le Japon a connu son apogée dans des industries traditionnelles telles que la sidérurgie, les chantiers navals et le textile, des secteurs où il a été leader pendant des années. Mais la forte concurrence des NPI à faible coût de main-d’œuvre a lourdement frappé l’archipel qui tente actuellement de maîtriser son déclin dans ces secteurs primordiaux.
L’automobile est l’une des industries phares du Japon, avec pas moins de 11 constructeurs (Toyota, Nissan, Honda, Mazda, Mitsubishi, …). Elle a su s’imposer sur les marchés étrangers et garder sa position de leader sur le marché intérieur.
Tout cela grâce à des techniques de management telles que le toyotisme (= gestion en flux tendus des commandes + contrôle de qualité draconien) et des stratégies d’implantation très performantes. En un demi-siècle, l’industrie automobile japonaise est donc devenue un des fers de lance de l’économie nippone.
L’industrie de pointe est aussi un secteur où les Japonais ont su s’imposer, c’est notamment le cas dans la robotique et la bureautique où ces derniers occupent depuis longtemps la position de leader. Ils sont de même très compétitifs dans les industries telles que les semi-conducteurs, l’informatique, les télécoms et la biotechnologie où ils ont réussi à se positionner dans les trois premiers mondiaux.
Les grands de cette industrie s’appellent Toshiba, Hitachi, Nec, Sony, Mitsubishi et, au même titre que les constructeurs automobiles, ces industriels sont des ambassadeurs de l’archipel nippon.

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