CREATION D’UNE STRUCTURE D’ADMINISTRATION ET DE GESTION DE LUTTE CONTRE LES NUISANCES SONORE

CREATION D’UNE STRUCTURE D’ADMINISTRATION ET DE GESTION DE LUTTE CONTRE LES NUISANCES SONORE

 LES NUISANCES SONORES, L’ETAT DES LIEUX 

Pollution urbaine à Antananarivo ville

 La pollution(d) urbaine comprend : – la pollution de l’eau avec les eaux usées, les eaux ménagères, les huiles de vidanges etc., – la pollution du sol avec les déchets solides et quelques rejets tels que les boues d’hydrocarbures, les rejets incombustibles, les débris comme les verres et les rejets comme les bouteilles, les plastiques, les mécaniques etc., – la pollution de l’air avec la fumée composée de gaz carbonique, d’oxydes de soufre et d’azote, de gaz à effet de serre, l’odeur nauséabonde et le bruit. Les zones les plus polluées sont : – les bas quartiers : Isotry, Ambodinisotry, Andavamamba, Ampefiloha, Mahamasina, Androndra, 67ha, Andohatapenaka, Besarety, Andravoahangy, Manjakaray, Amboditsiry, Anjanahary, Alarobia, Ambodivona, Ampandrana, Anosibe, Ankadimbahoaka, Ankazomanga, Antanimena, Antohomadinika, Ankorondrano, Analakely, Tsaralalana, Behoririka, Soarano, Andraharo… – la périphérie où se concentrent les centres d’affaires, les sites industriels et les grands trafics comme le transport routier, ferroviaire et aérien entre autres Ambohidratrimo, Ambohimanarina, Anosizato, Ambohibao, Ivato, Mahazo, Ambohimangakely, Itaosy, Tanjombato, Andoharanofotsy, Mandroseza… Selon le SAMVA-CUA , rien qu’avec les ordures, plus de 8 tonnes par jour sont ramassés dans les bacs à ordures par dix huit camions bennes sans considérer les rejets sauvages dans les canaux (canal Andriantany, les canaux d’irrigation et les canaux d’évacuation des fokontany…), dans les fleuves (Sisaony et Ikopa), dans les marais (Masay, Andranomahery), dans les ruisseaux et les lacs (Behoririka, Anosy et Mandroseza…). D’ailleurs, le dépôt d’ordures d’Antananarivo se trouve à peine à moins de 1km du centre ville, celui d’Andralanitra. La masse d’ordures ainsi que les polluants qui en découlent ne font que nuire davantage aux écosystèmes(e) et au bien être des citadins. C’est le lot quotidien des habitants de ces bas quartiers auquel s’ajoutent les autres formes de pollution subies journalièrement telles que l’odeur pestilentielle des dépôts non ramassés et le gaz d’échappement. En plus, les rejets industriels qui contiennent des produits chimiques et parfois toxiques sont déversés dans les canaux d’irrigation et parviennent dans les rizières. C’est le cas des zones industrielles à vocation agricole d’Ivato, d’Ambohibao, de Tanjombato… où les entreprises polluantes sont des zones franches textiles. En plus des autres types de nuisances, le bruit ne fait qu’empirer la situation. C’est ce que nous allons décrire ci-après.

Antananarivo ville et son bruit 

Le bruit est placé au premier rang des nuisances de la vie quotidienne partout dans les grandes métropoles du monde et Antananarivo ne fait pas l’exception. Dans les collines d’Ambohibe, haut plateau à la population clairsemée de la chaîne d’Ilafy au nord, on peut se balader pendant des heures sans rencontrer âme qui vive. Quel bienfait pour les sens, qui se mettent à l’écoute d’une nature encore intacte! On se surprend alors à sursauter en entendant le tintement d’une cloche d’église. Il suffit hélas de rejoindre Masinandriana vers Mandrosoa Ilafy, une bourgade au charme indéniable, pour être à nouveau submergé par le bruit. Une fois redescendu à Ambatobe, qui relie la chaîne d’Ilafy à la plaine d’Andranobevava, le promeneur retrouve brutalement le fond sonore de notre civilisation moderne : les moteurs de grosses cylindrées rugissent aux carrefours, les freins percent les tympans et les voitures passant de l’axe d’Analamahitsy parviennent même à couvrir les sonneries de l’école publique tout près. Après quelques minutes, l’ouïe et le corps se sont déjà habitués à un niveau de bruit plus élevé. Car la perception du bruit est toute relative. Comparé à la vie trépidante du centre ville, cet axe Ambatobe-Analamahitsy apparaîtrait sans doute comme une oasis de paix à un visiteur venu d’Andravoahangy ou d’Ambodivona. La perception du fond sonore quotidien dépend de nos habitudes et de notre subjectivité, d’aucuns qualifiant de musique ce que d’autres considèrent comme un boucan insupportable. Les réactions ne varient toutefois pas seulement d’une personne à une autre, mais aussi selon la situation. « Si une ambulance ne nous dérange, alors que nous ne supportons pas le passage d’un cortège officiel dirigeant une délégation de ministres, c’est que le premier cas éveille notre instinct caritatif, alors que le second sollicite notre instinct démocratique », pense Moritz LEUENBERGER (un Professeur Suisse). Nuisances sonores 

 SOURCES DES NUISANCES SONORES 

Les sources du bruit sont multiples et ses perceptions diffèrent selon les lieux et les personnes. Une musique peut être agréable pour certains et insupportable pour d’autres, en revanche le bruit du trafic routier, ferroviaire ou aérien est incommodant pour tous et va en s’accentuant. Selon l’ordonnance du 1er avril 24 de l’Union Européenne modifiant l’ordonnance du 17 juillet 1997 relative à la lutte contre le bruit en milieu urbain, l’article 3 alinéas 1-11-12-13, outre la définition, quelques indications en matière de calcul physique du bruit, donne les références suivantes : – …« Lden » : indicateur de bruit jour-soir-nuit… – …« Lday » : indicateur de bruit période diurne… – …« Levening » : indicateur de bruit pour le soir ou indicateur de bruit associé à la gêne le soir… – …« Lnight » : indicateur de bruit période nocturne ou indicateur de bruit associé aux perturbations du sommeil… Selon l’annexe 1 de cette ordonnance – …définit le niveau jour-soir-nuit (Day-evening-night level) Lden. Le niveau jour-soir-nuit Lden en décibels (dB) est défini par la formule suivante : Où, g varie entre 1-8 et 1-6 selon l’intensité maximale enregistrée dans l’année. – Lday est le niveau sonore moyen à long terme pondéré A tel que défini dans ISO 1996-2 : 1987, déterminé sur l’ensemble des périodes de jour d’une année, – Levening est le niveau sonore moyen à long terme pondéré A tel que défini dans ISO 1996-2 : 1987, déterminé sur l’ensemble des périodes de soirée d’une année, – Lnight est le niveau sonore moyen à long terme pondéré A tel que défini dans ISO 1996-2 : 1987, déterminé sur l’ensemble des périodes de nuit d’une année ;

d’ordre technique 

Le bruit d’établissements ouverts au public (source A) Les ateliers de serrurerie, de menuiserie, d’ouvrages métalliques et en bois, et les ateliers de réparation comme les garages sont les sources les plus gênantes. La durée d’émission du bruit, spécialement les extracteurs d’air et les machines-outils, s’étend dans la plupart des cas pendant toute la journée d’une durée moyenne de 8h38 sans interruption. Mais on invoque dans cette partie également les problèmes du bruit d’usine. Le bruit peut durer le jour et la nuit. La discothèque, les salles de cinéma et de théâtre… et les salles de concerts, les sites de manifestations de type foire, salons… les écoles et les centres de loisirs, constituent la deuxième source. En plus, la plupart de ces sites, discothèques ou lieux de concerts se trouvent en pleine ville (Antsahamanitra, Mahamasina, Antaninarenina.). La troisième source concerne le bruit d’hôtel et de restaurant qui ne constitue pas de véritables problèmes. Pourtant, le nombre de plaintes enregistrées auprès des différentes instances de recours (fokontany, firaisana, tribunal…) sur la gêne provoquée par le bruit, souvent provenu des activités secondaires de ces établissements, ne cesse d’augmenter. 

Le bruit de transport (source B) 

Le bruit des centres de stationnements est le plus difficile à cerner. Ils s’agissent des lieux de stationnements des camions et camionnettes, des taxis-brousse, des « taxi-be » et des taxis. Il comprend non seulement du bruit émis par la fluctuation des transporteurs mais également du bruit des activités engendrées ou dynamisées par ces grands centres qui deviennent dans la plupart des cas plus de centres commerciaux que de centres de stationnements. Pour le cas d’Antananarivo, la plupart de ces sites se trouvent en plein cœur de la ville ou près des quartiers de grandes affluences (Ambodivona, Analakely, Anosy, Antanimena, Tsaralalana…). Nuisances sonores 6 Le bruit des centres d’embarquement et de débarquement n’est pas en reste. Ils s’agissent des aéroports et des héliports en particulier. Leur implantation se trouve dans des zones plus ou moins à l’écart des villes pour certain et en plein centre pour d’autres (Ivato, Ambohitsorohitra, Ambodivona, Faravohitra, Mahazoarivo, Ambohitrarahaba…). Pour les voies de transport, les sources proviennent des voies ferroviaires et des voies routières. Plus précisément, s’agissent-ils des bruits d’augmentation du trafic automobile et ferroviaire créés par une nouvelle infrastructure. Le plan d’urbanisation n’arrive pas à suivre l’émigration de la population qui dans l’ensemble se rapproche inévitablement des grands centres commerciaux tels qu’Analakely, Antaninarenina, Anosy, Ampefiloha, Andravoahangy, Isotry, Besarety… Sur tous les sujets du bruit, concernant les moyens de transport, les aéronefs à moteurs, les avions et les hélicoptères suscitent des problèmes difficilement à résoudre. La gêne et les malaises de la population environnante des sites aéronautiques semblent en progression dont les effets sont sentis à travers l’accroissement des diverses maladies dues au manque de sommeil et aux problèmes de stress. En dernier, les cas des voitures de sports et des motos-cross sont les plus typiques du bruit de transport. Les grandes firmes qui fabriquent les échappements spéciaux et les moteurs destinés aux voitures de sports et aux moto-cross subissent des vérifications sévères en matière de bruit. Mais, dans un but purement économique et commercial, les ateliers de transformation et les concessionnaires lors des montages rajoutent des éléments hors contrôles qui dans l’ensemble émettent plus de bruit. Et les riverains subissent ainsi, ces extravagances et phénomènes engendrés par la civilisation et l’expansion. 

Table des matières

REMERCIEMENTS
RESUME ANALYTIQUE
METHODOLOGIE ET MODELE
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I : LES PROBLEMATIQUES DES NUISANCES SONORES
CHAPITRE I : Cadre général des problématiques du bruit
Section 1 : les nuisances sonores, l’état des lieux
1.1. pollution urbaine à Antananarivo ville
1.2. Antananarivo ville et son brui
Section 2 : sources des nuisances sonores
2.1. d’ordre technique
2.2. d’ordre social
Section 3 : importance du phénomène et impacts
3.1. envergure des effets des nuisances sonores
3.2. impacts directs et indirects
3.3. conséquences
CHAPITRE II : Enjeux, économique et politique des problèmes du bruit
Section 1 : défaillance d’ordre économique aggravant les nuisances sonores
1.1. enjeux politico-économiques
1.2. enjeux socio-économiques
1.3. enjeux techniques
Section 2 : défaillance d’ordre politique amplifiant les nuisances sonores
2.1. enjeux juridiques
2.2. d’ordre structurel et organisationnel
PARTIE II : LA CREATION D’UNE STRUCTURE SUFFIT – ELLE A REDUIRE LES
NUISANCES SONORES ?
CHAPITRE I : Structure d’administration de lutte contre les nuisances sonores
Section 1 : envergures administratives des opérations de lutte
1.1. importance de la fonction d’administration
1.2. attachement à l’administration de lutte contre les nuisances sonores
Section 2 : considération conceptuelle et enjeux structurels
2.1. valeurs morales et techniques
2.2. concept physique de l’administration
Section 3 : syncrétisme et fonctionnalisme
3.1. analyse systémique
3.2. analyse opérationnelle
CHAPITRE II : Structure de gestion de lutte contre les nuisances sonores
Section 1 : système de gestion intégrée
1.1. principes de gestion de lutte contre les nuisances sonores
1.2. analyse paramétrique
Section 2 : importance du type de structure adoptée
2.1. selon valeur, objectifs, missions, rôles
2.2. en matière politique et juridique
2.3. en matière économique, technique et sociale
Section 3 : planification
3.1. choix stratégiques
3.2. mise en ouvre opérationnelle

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