DEFINITIONS DES PRINCIPAUX CONCEPTS POLITICO-PHILOSOPHIQUES UTILISES 

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CHOIX DU SUJET ET MOTIFS DU CHOIX DU THEME

Il semble être une tentative difficile de vouloir éfléchir sur l’œuvre de Machiavel. Dans la mesure où sa pensée dénote une vérité d’un si rriblete vivacité, son actualité domine les commentaires des penseurs politiques de tout temps. Ce serait tout aussi vrai pour notre propre entreprise, laquelle appellerait de nouvelles analyses conjuguées avec les données politiques du devenir social en mouvance effectué au niveau de la Maitrise portant sur « le réalisme politique de Machiavel ». Nous avions choisi ce philosophe et théoricien politique italien du XVI ème siècle pour ses capacités à penser la politique sur la base de la « réalité effective des choses ». . Ce réalisme a notamment conforté sa réputation dans l’histoire de la philosophie politique.
Ce projet de thèse entend traiter un sujet tendant à incarner « le machiavélisme aux confins de la culture politique moderne ». Par là m ême, il nous paraît important d’élargir l’horizon de notre réflexion sur la modernité du machiavélisme dans la trame de la pratique politique contemporaine. Ainsi, l’objectif principal de ce choix serait-t-il de dégager les rapports qu’entretiennent les contraintes stratégiques de la pensée politique de Machiavel dans l’organisation de l’espace politique actuel. Sans a ucune prétention à une découverte exhaustive de l’espace politique conçu par Machiavel, cette co ntribution est limitée à une analyse du politique, tenant compte des perceptions modernes et contemporaines.
Rappelons qu’après Machiavel, bon nombre de théoriciens politiques (Thomas Hobbes, Baruch. Spinoza, Montesquieu…) ont cherché à refond er la politique sur le respect de la liberté, de l’égalité, et surtout de la légitimitédu pouvoir. Cette nouvelle perception repose sur l’éthique d’une bonne gouvernance responsable. Mais en réalité, les problèmes liés aux imperfections des organisations politiques sont actuellement devenus plus aigus que jamais : insécurité planétaire introduite par le terrorisme,attaques meurtrières, coups d’Etat armés, génocides, guerres civiles, conflits de territoire et ruses diplomatiques. Les redéfinitions de la politique à l’œuvre sont aujourd’hui liées aux prin cipes stratégiques qu’affecte le machiavélisme, entendu comme stratégie d’organiserune société par la force.
De ce fait, l’objectif visé du choix de ce thème est de nous faire prendre conscience combien il s’avère nécessaire de voir de plus prèsce que le machiavélisme nous propose vraiment en matière de technique d’organisation sociale de la vie quotidienne ou du devenir social des citoyens en général. De là, s’explique l’importance que suscite l’intérêt de la pensée de l’auteur du Prince. C’est une pensée orientée vers l’efficacité du pouvoir par la manipulation intelligente de la violence. Elle entend ainsi justifier l’organisation rationnelle du pouvoir politique pour le bien de la communauté. Si donc nous avons choisi de réfléchir sur ce thème, c’est justement pour montrer que la pensée de Machiavel reste toujours d’actualité sur la base d’une passion de domination rationnelle du dirigeant sur les dirigés. Dans sa dimension organisationnelle, la gestion de l’espace politique est déterminée par l’exercice d’un pouvoir fondé sur la duplicité de la force et de la ruse. Il s’avère effectivement que tout pouvoir est fondé sur la force et s’exerce par la ruse. Il est tout aussi vrai que les rapports entre les hommes de notre planète s’exercent en termes de conflits, de différends, où la ruse atteste ses droits d’ingérence selon une procédure méthodologique appropriée.

METHODOLOGIE

Ce travail de recherche s’articule sur la base d’un e approche génétique du problème posé par le machiavélisme : l’analyse des textes reposant sur la clarification des concepts directeurs, en fonction de leur réalité contextuelle, décèle leur contenu. D’un coté, cela semble être la meilleure approche pour identifier les gènes de l’ordre politique conçu par Machiavel dans la reconstitution des débats socio- politiquesconcernant les pays du globe. L’objectif est d’étudier le processus de réforme en adoptant une vue d’ensemble. Par cette approche, nous souhaitons saisir les modalités de construction et de mise en œuvre de nouveau dispositif politique. L’efficacité de la pensée du secrétaireflorentin s’exerce là où la stratégie de l’organisation sociale touche toutes les dimensions anthropologiques de la conduite du pouvoir: la force de la ruse s’érige en droit de la force soutenu par l’organisation armée. C’est ici que se situe la complexité de la pensée de Machiavel dontles linéaments se découvrent à deux niveaux de lecture : analyse verticale concernant le processus d’une pensée qui se désincarne par son fondement et analyse horizontale sur la base de l’éclairage philosophique de commentateurs.

ANALYSE VERTICALE

L’objectif de cette analyse est d’examiner l’impact du machiavélisme dans l’idéal du politique moderne. Du XVIème au XXème siècle, Machiavel exerce inéluctablement son influence dans les débats touchant les fondements du pouvoir politique dont la structure apporte un éclairage sur la logique de l’action : pouvoir durable et sécurisant, son efficacité ne peut que se référer à la valeur inestimable de l’organisation politique du Prince. De cette manière, notre objectif est de creuser en profondeur la question de l’incarnation du machiavélisme dans la situation politique actuelle.
Au croisement de l’analyse des politiques publiques et de la sociologie politique dont se préoccupe cette étude, nous recherchons à mieux explorer le concept du machiavélisme. Voilà la raison pour laquelle il nous importe en premier lieu de voir le contexte historique du fondement de la pensée de Machiavel. L’analyse qui s’ensuit s’effectue’ à la lumière des études politiques contemporaines.

ANALYSE HORIZONTALE

Il serait absurde d’aborder la question des rapports du machiavélisme avec la conduite contemporaine du politique tout en ignorant la complexité qu’a introduite cette théorie. De nos jours, cette conduite ne prohibe, certes, pas la force et la ruse : la cruauté et la violence sont partout à la une des actualités pour parvenir à l’e fficacité du pouvoir de l’Etat. Par là, cette incarnation du néo-machiavélisme semblerait être urvupo de toute substance morale, laissant néanmoins s’instaurer toute distorsion du tissu social. Mais, en réalité, le machiavélisme était conçu par son auteur, pour être une possibilité deréponse aux désordres qui menaçaient la formation de la nation italienne.
Pour notre part, la question de l’application du machiavélisme doit être abordée en fonction du développement de l’évolution de la conscience politique où les circonstances déterminent le prototype du politique. Car, actuellement, penseurs, dirigeants et tous les autres acteurs politiques tentent de réfléchir sur la stabilisation des rapports entretenus par le corps social et le pouvoir d’Etat sur la base d’une strat égie plus performante : la mise à l’épreuve d’un système socio-juridique pouvant subordonner la manipulation de la violence. L’objectif est de saisir comment s’exercent les politiques publiques : en nous interrogeant constamment sur les rapports qui se nouent entre machiavélisme et actions politiques contemporaines, nous aimerions mieux comprendre les impacts de la responsabilité accrue du politique. Voilà pourquoi il est nécessaire d’élargir la question àune réflexion générale.
Le but est d’avoir une vue d’ensemble sur le problème que pose la théorie de Machiavel face à l’évolution générale des actions olitiquesp. Cela nous conduit aussi tout droit à faire la connaissance des « anti-Machiavels». Généralement des théoriciens politiques, des 11 philosophes et dirigeants ont réfléchi sur Machiavel : des leurs avis controversés sur telles questions, nous chercherons à mieux comprendre leur s arguments de base. Il importe donc d’étudier l’argument des uns et des autres pour concevoir une synthèse argumentative de la pensée de Machiavel, relativement à la réalité authentique de ses textes face au climat politique actuel.

DEFINITIONS DES PRINCIPAUX CONCEPTS POLITICO-PHILOSOPHIQUES UTILISES

Il y a lieu de souligner que Machiavel ne définit jamais les concepts qu’il emploie. Il appartient en revanche au lecteur de se constituer lui-même son lexique à l’égard des termes machiavéliens. Amour : Amour et crainte sont les deux mobiles qui font agir les hommes. Il est très souhaitable que le prince soit aimé de ses sujets,mais il ne doit pas oublier que cet amour, fruit du libre consentement, peut faire défaut. Il ne faut jamais s’en remettre exclusivement à lui pour asseoir l’autorité ou la puissance du prince. (Voir « crainte et amour, Prince chap. XVIII, p.91) ARMES-ARMEES : Machiavel désigne par ces termes la puissance militaire; il existe quatre types ou sortes d’armes :
1. Armes propres : c’est l’armée dont un Etat dispose sur son propre pays. C’est la milice nationale : «des bonnes armes » sont des armes propres (cf. Prince chap. XII)
2. Armes mercenaires : sont payées à prix d’argent pour exercer leur activité. Le prince doit se méfier des mercenaires
3. Armes auxiliaires : force d’un pays allié.
4. Armes mixtes : combinent plusieurs de ces solutions.
COLONIE : C’est un peuplement que le prince exporte sur le territoire conquis afin de s’en assurer le contrôle économique, politique et idéologique. (Cf. Prince chap. III)
CRAINTE : La crainte fortifie l’autorité du prince plus sûrement que l’amour, car il ne dépend que du prince de l’inspirer ; il en a plus aisément l’initiative.
CRUAUTE : Tout en restant un mal au point de vue moral, une cruauté peut être bien ou mal employée par le pouvoir politique. Les règles d’unbon usage politique de la cruauté sont de l’utiliser rarement, au profit des sujets et non au bénéfice privé du prince : (voir,Prince chap. VIII)
FORCE : L’une de deux armes (avec la ruse) dont dispose celui qui gouverne. Le prince doit avoir les moyens et l’audace d’utiliser la force, s ’il le faut, jusqu’à faire usage de la cruauté. Car, sans elle rien ne se crée ni ne se conserve enpolitique. Cependant, il faut savoir que, aux yeux de Machiavel, la force fondatrice et violente du pouvoir doit s’incarner en lois pour humaniser le pouvoir. Ainsi, la force doit elle être le dernier recours du prince, à défaut d’autres moyens. (3) Elle seule détient le dernier mot en matière politique.
FORTUNA : Notion centrale dans l’œuvre de Machiavel , mais très difficile à cerner : elle est« sans contenu épistémologique univoque » comme le dit Jean François Duvernay. Machiavel ne donne pas au mot « Fortuna » le contenu rigoureux d’un concept. Le plus souvent, il se contente de l’expliquer par des exemples et n’en donne que comme en détermination empirique, voire symbolique. Pour notre part, la « Fortuna » n’est ni une providence, ni un destin implacable qui inclinerait au fatalisme. Elle n’est pas davantage un déterminisme historique sur lequel on pourrait construire une politique rationnelle, mais une nécessité extérieure à laquelle il faut recourir, ouvents dans l’urgence. Aux yeux de Machiavel, la notion de « Fortuna » est sensée rendre compte de la part d’imprévisibleque comporte irrémédiablement l’action humaine.« Fortuna » exprime cette idée que la volonté la plus déterminée n’est jamais en mesure d’imposer complètement la forme souhaitée en matière politique. Elle représente ce qu’on peut appeler des « accidents » en politique. Elle s’incarne dans les circonstances et dans les situations fâche uses du pouvoir que le prince doit y maitriser par la force de la « virtû». Sur la notion de « Fortuna » deux textes de machiavel semblent être essentiels ; la capitolo de la Fortuna et l’avant-dernier chapitre du Prince .
GRANDS : Personnes privées qui occupent un rang social élevé de noblesse Leur ambition égoïste fait des Grands une menace perpétuelle pourle bien public. Le prince doit les contrôler étroitement, en s’appuyant sur le peuple pour asseoir sa puissance politique. (4)1
GUERRE : La guerre est inséparable de la politique, caractérisée par la permanence des conflits et luttes. Dans cet ordre d’idée, le prince doit la faire pour accéder au pouvoir et s’y maintenir : voilà la nécessité pour lui d’avoir de « bonnes armes et de cultiver l’art de la guerre. » (5) 10
LIBERALITE : C’est la disposition naturelle du prince à se montrer généreux envers ses sujets. Le prince doit avoir la réputation d’être libéralcf(. Prince, chap. XVI)
LIBERTE : Machiavel est un penseur de la liberté, non pas de la liberté conçue comme un horizon nécessaire de l’histoire humaine (cas de Hegel par exemple), mais de l’efficacité incorporant la liberté comme uni instrument d’autonomie d’action Cette dernière se définit comme la possibilité pour un peuple de disposer politiquement de lui- même et de se donner ses propres lois. La liberté n’est vraiment possible qu’en république. Le risque de la voir dégénérer en anarchie dans une république libre est, en revanche, le plus fort contre toute tentative d’annexion extérieure Machiavel pense ainsi que les institutions libres sont à même de servir l’indispensable force de l’Etat que là où pèse une tyrannie ou une oppression étrangère. La politique est, certes, l’art de manipuler les passions humaines. Mais l’amour de la liberté est peut-être aussi une affection sur lesquelles la puissance du prince n’a pas de prise : « Jamais les peuples n’ont accru et leur richesse et leur puissance sauf sous un gouvernement libre (11) ». Et « ce nom de liberté, qu’aucune force ne dompte, qu’aucun temps n’efface, qu’aucun mérite ne balance ». (12)
LOI : Avec les armes, ce sont les lois qui assurent la sécurité d’un Etat. Il est indispensable que le pouvoir du prince soit défini par des lois (une constitution) et personne n’est au-dessus des lois, sinon on tombe dans le despotisme. (8) Pour notre part, les lois sont des principes communautaires qui permettent de vivre pacifiquement dans la société.
MONARCHIE : parce qu’elle est le gouvernement d’un seul, la monarchie risque toujours de glisser vers la tyrannie. Elle est toutefois indispensable lorsqu’une corruption assez importante rend la république impossible. Machiavel exprime fermement des principes monarchiques dans le Prince. PEUPLE : le peuple est le plus sûr soutien du pouvoir du prince. Une puissance qui s’exerce contre le peuple est à la merci de tous les périls intérieurs et extérieurs (chap. IX et XIX).
PRINCE (principe) : bien que le Prince fut écrit en Italien, Machiavel lui a donné un titre latin : « des principatibus »traduit en français par « des monarchies », on le transcrit en Italie par: « Il principe ». Machiavel lui-même, dans les Discours parle Des principes, ratifiant ainsi la traduction habituelle. Que faut-il entendre par « prince » ? D’abord, bien entendu, le monarque. Mais aussi et par extension, l’autorité qui détient la réalité dupouvoir politique dans n’importe quel type d’Etat. Le vocabulaire politique moderne a retenu cette dernière acceptation (par exemple dans l’expression « le fait du prince ».
Il y a une certaine indépendance, chez Machiavel, entre le concept de prince et la nature des institutions. Est prince celui qui détient seull’autorité suprême. Un empereur romain est un prince, mais aussi il est un dictateur institué envertu des lois républicaines. Agathocle, tyran de Syracuse ou le roi de France, et même Savonarole ensont d’autres. Luis Althusser donne du prince machiavélien la définition suivante : « Le prince de Machiavel est un souverain absolu à qui l’histoire confie une tâche décisive : celle de donner forme à une matière existant, matière aspirant à sa forme, la nation » 13
PRINCIPAUTE: petit Etat indépendant dont le chef a le titre de prince. Une principauté peut-être héréditaire ou nouvellement acquise. Dans larincipauté héréditaire, le prince n’a pas beaucoup de difficultés à se maintenir au pouvoir, car il suffit de maintenir l’ordre de son prédécesseur pour gouverner. Par contre, les difficultés de se maintenir au pouvoir viennent . (914) des principautés nouvellement acquises RELIGION : le prince doit tenir le plus grand compte des croyances religieuses de son peuple, afin d’en tirer le meilleur parti. Historiquement, la religion chrétienne porte une grande part de responsabilité dans la dégénérescence des mœurs politiques. Qu’est ce que la religion peut- elle apporter à l’ordre politique ?
REPUBLIQUE : c’est un Etat régi par une constitution donnant au peuple l’initiative de ses lois et de leur application. Seule la République est capable de promouvoir l’intérêt public. Mais ce régime idéal semble ne pas être toujours possible (voir monarchie).
RUSE : le prince peut et doit user de cette arme sans scrupules moraux. On utilise la ruse pour économiser la force brutale ; leur dosage judicieuxn’est autre que l’art de gouverner. ( Prince chap. XVIII). La ruse n’est pas l’apanage des monar ques :
« ce que les princes sont obligés de faire à leurs premier pas vers le pouvoir, les républiques sont également forcées de pratiquer jusqu’à ce qu’elles soient devenues assez puissantes pour n’avoir besoin de recourir qu’à la force 15». NECESSITE (nécessita) : ce concept interpelle celui de « Fortuna » et joue un rôle central dans la pensée de Machiavel. Nécessité corrige ceueq l’idée de « Fortuna » pourrait suggérer : que la politique n’a affaire qu’à ce qui est de l’a léatoire, du contingent. L’ordre politique n’en est pas le royaume du pur hasard : il est structuré en profondeur par la logique de l’affrontement des désirs humains .Cette logique confère aux évènements une certaine rationalité. La conduite des agents historiques n’est certes pas raisonnable, mais le cours de l’histoire laisse percevoir des linéaments de rationalité qui lui confèrent une intelligibilité relative. L’histoire humaine est toujours empreinte de turbulences, au sens météorologique du terme. Celui qui se mêle d’y intervenir doit réagirvite, avec les ressources que lui offrent sa connaissance des événements passés et son imagination. La nécessité n’est pas une situation d’urgence (comme dans le proverbe « nécessite fait loi», mais une loi permanente de l’histoire humaine. C’est une loi en vertu de laquelle le prince doit toujours s’attendre à affronter des situations d’urgence, toujours à la fois déjà vue e t partiellement inédites. L’idée de nécessité relativise la place là où la morale peut prétendre intervenir dans la sphère politique. En effet, aucun Etat ne saurait survivre s’il n’adoptait pas la conduite que la nécessité prescrit ou plutôt contraint d’inventer. « VERITE EFFECTIVE DE LA CHOSE » (VERITA EFFECTTUALE DELLA COSA) : Cette expression figure au début du chapitre XV du Prince. Elle est devenue célèbre, parce qu’elle exprime, sous une forme condensée, toute l’inspiration réaliste et anti-utopiste du machiavélisme. Réalisme, cela signifie que Machiavel tourne son attention sur ce qui est plutôt que sur ce qui devrait se faire. On trouve l’opposition classique, dans la philosophie morale, entre être et devoir- être. La confusion de ces deux niveaux conceptuels désigne ce qu’on appelle Utopie dans le vocabulaire politique. Il ne faut pas oublier que le grand livre de Thomas More : Utopia, publié en 1516, est presque exactement contemporain du Prince. Mais avant More, c’est toute une tradition issue de Platon et de sa République que vise la critique de Machiavel.
Ce dernier inaugure ici une nouvelle vision politique, dont Spinoza est sans doute l’un des premiers représentants : la première page de son Traité Théologico-politique fait directement écho à ce chapitre XV du Prince : « ils (les philosophes) conçoivent les hommes (…) non tels qu’ils sont mais tels qu’eux- mêmes voudraient qu’ils fussent ». Les hommes, tels qu’ils sont -sont des êtres de désir, de passions. La raison en les dirige qu’exceptionnellement. C’est là où apparaît la fame use formule machiavélienne sur la méchanceté foncière des hommes, exposée au chapitre3du Discours I.

Table des matières

INTRODUCTION 
CHOIX DU SUJET ET MOTIFS DU CHOIX DU THEME
METHODOLOGIE
ANALYSE VERTICALE
ANALYSE HORIZONTALE
DEFINITIONS DES PRINCIPAUX CONCEPTS POLITICO-PHILOSOPHIQUES UTILISES
PLAN PROVISOIRE DE LA FUTURE THESE
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE EN PARTIE COMMENTEE 

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