Dépistage et traitements du cancer du sein

Dépistage et traitements du cancer du sein 

Dépistage 

L’OMS (2016c) décrit deux moyens de dépistage précoce du CS. Le premier est l’éducation afin de reconnaître les signes et symptômes de ce dernier et le second est les programmes de dépistage chez des individus ne présentant pas de symptômes. Ils peuvent comprendre l’examen clinique, le dépistage radiologique dont la mammographie et les biopsies (Arnal-Morvan & Laganier, 2015 ; NIH, 2015b).

Traitements du cancer du sein

De nos jours, le choix des traitements contre le CS varie d’après plusieurs facteurs. Il est déterminé selon le stade du cancer ainsi que la localisation des tumeurs, leurs caractéristiques, la présence de récepteurs hormonaux à la surface des cellules tumorales, l’état général de la personne, son âge, ménopause, etc. (National Comprehensive Cancer Network [NCCN], 2016 ; Senkus et al., 2015).

Les modalités de traitements seront à visée locale et/ou systémique selon les objectifs souhaités : guérir du cancer, contrôler le cancer, soulager les symptômes ou prévenir les récidives [traduction libre] (Brown et al., 2012, p. 20). Ceux-ci comprennent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la thérapie biologique dont l’immunothérapie et les thérapies ciblées (NIH, 2015c ; NCCN, 2016 ; Senkus et al., 2015).

Traitements locaux
Les traitements locaux regroupent la chirurgie et la radiothérapie. Ces traitements sont en général combinés l’un à l’autre voire à des traitements systémiques (CHUV, 2015b).

Dans le cadre du CS, le terme de chirurgie englobe la chirurgie conservatrice, la mastectomie, la technique du ganglion sentinelle, le curage ganglionnaire et, par extension, la reconstruction mammaire. La chirurgie sert à la fois de diagnostic et de traitement. Lorsqu’elle est à visée de traitement, le but est de retirer la ou les tumeurs. Elle est le plus souvent appliquée dans les stades précoces (0-III) comme traitement de première intention (Institut Curie, 2013 ; NCCN, 2016 ; NIH, 2015c).

Lors de la chirurgie du sein, la reconstruction mammaire devrait être proposée lorsqu’elle est possible (Rainsbury & Willter, 2012 ; NCCN, 2016). Il s’agit soit de la mise en place de prothèse ou soit de l’utilisation de lambeaux de muscles (grand dorsal ou transverse de l’abdomen) ou de lambeau abdominal (Ligue contre le cancer, 2015d ; Senkus et al. 2015).

La radiothérapie est utilisée comme traitement local curatif ou palliatif, dans le but de détruire les cellules tumorales. Ce sont les radiations qui vont endommager l’ADN des cellules. Cela aura pour conséquences la diminution voire l’arrêt de la division cellulaire ou encore la mort de la cellule (apoptose) (CHUV, 2015c ; NIH, 2010). Dans le cadre du CS, le traitement doit être suivi de façon quotidienne sur plusieurs semaines de suite, selon les situations il varie entre 1-7 semaines (CHUV, 2015c).

Traitements systémiques
Ces thérapies sont dites systémiques car elles vont circuler dans tout le corps par voie sanguine. Par ce biais, elles ont une action sur les cellules tumorales, même à distance de la tumeur principale. Il s’agit principalement de la chimiothérapie, l’hormonothérapie et l’immunothérapie (Gonzalez-Angulo, Morales-Vasquez & Hortobagyi, 2007).

Ces thérapies peuvent être administrées avant ou après la chirurgie ; on parle de thérapie néoadjuvante (avant) ou adjuvante (après). Elles peuvent être aussi administrées en tant que traitement seul, notamment dans le cas du cancer métastatique (Gonzalez-Angulo et al., 2007 ; Rucowniz et al., 2016).

La chimiothérapie est l’utilisation de substances cytotoxiques. Elles visent le cycle de division cellulaire de manière similaire à la radiothérapie (Leuchat, 2006 ; Payn & Miles, 2008). Cependant, son action est non-spécifique aux cellules tumorales, elle affecte alors les cellules saines et notamment les cellules à division rapide (Leuchat, 2006 ; Payn & Miles, 2008). L’administration se déroule sous forme de cycle de traitement (jusqu’à 8 cycles). Un cycle représente 1 à 5 jours durant lesquels la personne bénéficie de la chimiothérapie suivi de 3 à 4 semaines de pause (Cancer Research UK, 2014 ; NIH, 2015c).

Une majorité des CS expriment des récepteurs hormonaux à la surface de leurs cellules (Odermatt, Wolfer et Zaman, 2013). Ainsi, le CS croît à l’aide de certaines hormones produites par notre corps. Le but du traitement d’hormonothérapie est de limiter ce phénomène (CHUV, 2015d ; NIH, 2015c).

L’immunothérapie vise à stimuler le système immunitaire à se défendre contre le cancer (NIH, 2015c). Elle existe, entre autres, sous forme de vaccin et d’anticorps spécifiques à la tumeur (Wright, 2012). Pour le moment, peu de patients en bénéficient et des études sont en cours (Cancer Research UK, 2015b).

Table des matières

1 Introduction et problématique
2 Cadre théorique
2.1 Cancers
2.1.1 Définition et physiopathologie
2.2 Cancer du sein
2.2.1 Définition et physiopathologie
2.2.2 Facteurs de risques et principaux mécanismes de développement du cancer du sein
2.2.3 Epidémiologie
2.3 Dépistage et traitements du cancer du sein
2.3.1 Dépistage
2.3.2 Traitements du cancer du sein
2.3.2.1 Traitements locaux
2.3.2.2 Traitements systémiques
2.4 Effets et impacts du cancer et de ses traitements médicaux
2.4.1 Déconditionnement, prise de poids et obésité
2.4.2 Impact sur le quadrant supérieur
2.4.3 Fatigue
2.4.4 Douleurs
2.4.5 Autres impacts physiologiques
2.4.6 Impacts sur l’image du corps et impacts psychosociaux
2.5 Activité physique et exercice
2.6 Activité physique et cancer
2.6.1 Guidelines
2.6.2 Lymphœdème et activité physique
2.6.3 Effets de l’activité physique dans le cadre du cancer dont le cancer du sein
2.6.3.1 Précautions et contre-indications à l’activité physique
2.7 Groupe
2.8 Rôle du physiothérapeute auprès des personnes atteintes du cancer du sein
3 Méthodologie
3.1 Question et objectifs de recherche
3.2 Stratégie de recherches d’articles
3.2.1 Base de données
3.2.2 Sélection des articles et critères d’inclusion et exclusion
3.3 Analyse de la qualité des articles
3.3.1 Méthodologie d’analyse des données
4 Résultats
4.1 Résultats de notre recherche d’articles
4.2 Présentation et descriptions des articles retenus
4.3 Analyse des résultats
4.3.1 Raisons de se joindre au groupe et attentes
4.3.2 Bénéfices des groupes d’activité physique
4.3.3 Influence des pairs sur la participation
4.3.4 Perceptions de soi, de la maladie, des autres et des groupes
4.3.5 Barrières et facilitateurs environnementaux
4.3.6 Supervision par une personne formée
5 Discussion
5.1 Bénéfices sociaux
5.2 Soutien social
5.3 Emergence de sources d’auto-efficacité
5.4 Normalité au sein du groupe et environnement facilitateur
5.5 Identité sociale positive
5.6 Obstacles liés au groupe
5.6.1 Autres obstacles
5.7 Liens avec la physiothérapie
5.8 Limites de notre revue de littérature
6 Conclusion

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