ENDOSCOPIE DES VOIES AERODIGESTIVES SUPERIEURES

ENDOSCOPIE DES VOIES AERODIGESTIVES
SUPERIEURES

 Anatomie

Les voies aéro-digestives supérieures sont des cavités qui se réunissent au niveau de l’oropharynx. Elles partent de la cavité buccale, jusqu’à l’œsophage, en passant par l’oropharynx et l’hypo pharynx, pour la filière digestive. Quant aux voies aériennes, elles sont constituées par : les cavités nasales, le rhinopharynx, le larynx, la trachée et les bronches. 2.1.1. Voies aériennes 2.1.1.1. Cavités nasales [11-13] Ce sont deux cavités aériennes centro-faciales, qui assurent une double fonction : respiratoire et olfactive. La muqueuse nasale, située à l’entrée des voies aériennes, assure le filtrage et le conditionnement de l’air inspiré et joue un rôle important dans la défense contre les agressions virales et microbiennes. Les deux cavités ont un volume total d’environ 15cm3. Elles sont constituées par plusieurs parois : – Le septum nasal : sépare les deux cavités nasales, dont elle constitue la paroi médiale et soutient le nez en avant. Il est constitué par un squelette ostéo-cartilagineux avec : o en haut et en arrière, la lame perpendiculaire de l’ethmoïde ; o en bas et en arrière, le vomer ; en avant le cartilage septal. – La paroi supérieure ou plafond : elle est décomposée en trois zones qui sont d’avant en arrière: o la zone fronto-nasale qui est la plus épaisse, oblique en haut et en arrière, formée par la face postérieure de l’os nasal, de l’os frontal au niveau de l’épine et de la partie interne du sinus frontal. 10 o La zone ethmoïdale : la plus fragile, en forme de gouttière antéropostérieure, formée en avant par la lame criblée de l’ethmoïde, en arrière par le processus ethmoïdal du sphénoïde. o La zone sphénoïdale : elle s’élargit progressivement d’avant en arrière, où elle atteint la largeur de la choane. Elle comprend deux segments : un antérieur constitué par la face antérieure du corps sphénoïde, un postérieur constitué par la face inférieure du corps sphénoïde où s’applique l’aile du vomer en dedans. – La paroi inférieure ou plancher : elle forme une gouttière horizontale peu profonde de surface unie. Elle est constituée, dans ses deux tiers antérieurs, par le processus palatin du maxillaire, dans son tiers postérieur, par la lame horizontale des palatins. Elle répond en bas et en avant au rebord alvéolaire et aux racines des incisives, en arrière au palais dur. – La paroi latérale : elle joue un rôle fondamental dans la physiologie respiratoire. Elle est constituée par un assemblage de pièces osseuses qui forment, sur l’os sec une paroi tourmentée par des reliefs importants et des déhiscences, particulièrement dans sa région centrale. Ce cadre osseux comprend six pièces situées dans des plans différents, dont l’élément central est constitué par la face médiale du corps du maxillaire ; les cornets, au nombre de trois en général (supérieur, moyen, inferieur), qui sont amarrés au cadre osseux ; chaque cornet limite, avec la partie correspondante de la paroi, une cavité appelée méat. – Muqueuse des cavités nasales : encore appelée pituitaire, atténue les reliefs osseux, et passe en pont sur les orifices osseux vasculaires et nerveux. Trois régions peuvent être individualisées : vestibulaire, olfactive, et respiratoire. o olfactives. Les cavités nasales sont étudiées car constituent une voie de passage du fibroscope. 11 Figure 2 : Fosse nasale (vue de profil) [14] Haut Arrière 12 Figure 3 : Vue endoscopique de la fosse nasale droite [15] Haut Droite 

Naso-pharynx, ou épipharynx, ou cavum

C’est la partie supérieure du pharynx, exclusivement aérienne, qui intervient dans la respiration, mais aussi dans la phonation et surtout la ventilation de l’oreille moyenne. Il est situé derrière le squelette de la face, au-dessous de la base du crâne ; en avant de la colonne cervicale (ce qui explique les variétés morphologiques en fonction du développement craniofacial). Chez le nouveau-né et le jeune enfant, la face se développe beaucoup plus tardivement que le crâne. A la naissance, le voile mou prolonge horizontalement le palais osseux et se trouve parallèle à la face inférieure du corps du sphénoïde. Le cavum est réduit à une fente et a un diamètre antéropostérieur nettement plus grand que le diamètre vertical. Au cours de la croissance, le squelette facial s’accroît vers le bas et l’avant, ce qui éloigne le bord postérieur du palais osseux de la paroi postérieure du pharynx. La paroi inférieure du corps du sphénoïde devient oblique en bas et en arrière (fermeture de l’angle du clivus). Ces deux phénomènes agrandissent le diamètre vertical et celui antéropostérieur. Cet agrandissement du naso-pharynx durant les premières années est compensé par la croissance en arrière du palais osseux et le voile mou. Le cavum est constitué de plusieurs parois : – La paroi supérieure, qui correspond à la partie basilaire de l’occipital et à la partie adjacente du corps du sphénoïde – La paroi postérieure, répond à la partie basilaire de l’occipital située juste en arrière du tubercule pharyngien; latéralement elle contribue à la formation des récessus pharyngiens (fossettes de Rosenmüller). Elle loge l’amygdale pharyngée de Luchka, segment dorsal de l’anneau de Waldeyer, qui régresse à partir de 12-13ans ; mais aussi l’hypophyse pharyngée (pas toujours présente : reliquat embryonnaire). – Les parois latérales sont des parois musculo-aponévrotiques sauf en avant où la muqueuse pharyngée repose directement sur la face médiale de la lame médiale du processus ptérygoïde. Elles sont caractérisées par la 14 présence de l’orifice tubaire en avant (qui la fait communiquer avec l’oreille moyenne) ; et le récessus pharyngé ou fossette de Rosenmüller. – La paroi antérieure : elle est constituée par les orifices postérieurs des cavités nasales ou choanes, séparées sur la ligne médiane, par le bord postérieur du septum nasal. – La paroi inférieure : elle est formée par la face supérieure du voile du palais. Elle n’existe qu’au moment de la déglutition, lors du redressement de la cloison musculo-aponévrotique. 

Le larynx

Conduit aérifère, et organe essentiel de la phonation, le larynx est situé à la partie médiane et antérieure du cou. En avant du pharynx, au-dessous de l’os hyoïde et au-dessus de la trachée. Il est constitué par des pièces cartilagineuses, des éléments musculo-aponévrotiques, ainsi que des articulations. – Les cartilages du larynx : o Le cartilage cricoïde : situé à la partie inférieure du larynx, il présente une partie antérolatérale, appelée arc cricoïdien, et une partie postérieure ou chaton. o Le cartilage épiglotique : situé en arrière du cartilage thyroïde, qu’il dépasse en haut. o Le cartilage thyroïde : composé de deux lames latérales unies par leur bord antérieur en formant un angle dièdre ouvert en arrière. o Les cartilages aryténoïdes : placés au-dessus des parties latérales du chaton cricoïdien. o Les cartilages accessoires : cartilages corniculés ou de Santorini, des cartilages de Morgagni, des cartilages sésamoïdes antérieurs et postérieurs ; des cartilages ary-aryténoïdiens ou inter-aryténoïdiens. Ces différents éléments sont unis entre eux et aux organes voisins par un système articulaire, ligamentaire et musculaire.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. HISTORIQUE
2. RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES .
2.1. Anatomie
2.1.1. Voies aériennes
2.1.1.1. Cavités nasales
2.1.1.2. Naso-pharynx, ou épipharynx, ou cavum
2.1.1.3. Le larynx
2.1.1.4. La trachée
2.1.1.5. Les bronches
2.1.2. Voies digestives
2.1.2.1. Cavité orale
2.1.2.2. Oropharynx
2.1.2.3. Hypopharynx
2.1.2.4. L’œsophage cervical
2.2. Physiologie
3. ENDOSCOPIE EN ORL
3.1. Le matériel
3.2. L’anesthésie
3.2.1. Anesthésie générale avec intubation
3.2.2. Anesthésie sans intubation
3.2.3. La jet ventilation
3.2.4. Endoscopie sans ventilation
3.3. Modalités d’endoscopie
3.3.1. Endoscopie pharyngo-laryngée
3.3.2. Œsophagoscopie
3.3.3. La Bronchoscopie
3.3.4. Cavoscopie
4. COMPLICATIONS DE L’ENDOSCOPIE
4.1. Complications infectieuses
4.2. Complications non infectieuses
DEUXIEME PARTIE
1. CADRE D’ETUDE
2. PATIENTS ET METHODES
2.1. Type d’étude et durée
2.2. Population d’étude
2.3. 2.3. Collecte des données et paramètres étudiés
2.4. Procédure de collecte
2.5. Outils de saisie et de traitement des données
2.6. Limites et difficultés de l’étude
3. RESULTATS
3.1. Epidémiologie
3.1.1. L’âge des patients
3.1.2. Le Sexe
3.1.3. Fréquence des endoscopies réalisées
3.1.4. Provenance des patients
3.1.5. Référence
3.2. Cliniques
3.2.1. Motif des consultations
3.2.2. Délai entre l’admission et la réalisation de l’endoscopie
3.2.3. Pathologies ayant motivé l’endoscopie
3.3. Endoscopie
3.3.1. But de l’endoscopie
3.3.2. Aspects endoscopiques rencontres
3.3.3. Répartition des cancers selon la localisation, du stade et le type histologique
3.3.4. Répartition des corps étranger selon la localisation et le type
3.3.4.1. Localisation
3.3.4.2. Nature
3.3.5. Trachéotomie
3.3.6. Traitement endoscopique
3.3.7. Evolution
4. DISCUSSION
4.1. Sur le plan épidémiologique
4.1.1. Age
4.1.2. Le sexe
4.1.3. Le type d’endoscopie
4.1.4. Origine des patients
4.2. Sur le plan Clinique
4.2.1. Motifs de consultation
4.2.2. Les pathologies ayant motivés l’endoscopie
4.3. Sur le plan Endoscopie
4.3.1. But de l’endoscopie
4.3.2. Aspects endoscopiques rencontrés
4.3.3. Répartition des cancers selon la localisation, le stade et le type histologique
4.3.4. Répartition des corps étrangers selon la nature et la localisation
4.3.5. Thérapeutique
4.3.6. Evolution
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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