Epidémiologie du cancer du sein

Codon 72 du gène p53 dans le cancer du sein familial

L’importance du grade histopronostique en tant que facteur pronostique dans les cancers du sein n’est plus à démontrer. Le système le plus utilisé est le grade SBR (Scarff-Bloom- Richardson). Plus le grade SBR est élevé, plus le pronostic est péjoratif. Cette classification prend en compte trois critères histologiques, cotés de 1 à 3. Ces critères sont :

Classification prédictive

La connaissance de l’expression des récepteurs hormonaux et de l’oncoprotéine Her2 ou cerb- b2au niveau de la tumeur est importante. L’évolution de ces paramètres est fortement corrélée au pronostic et représente un critère essentiel pour la détermination du traitement approprié. -Évaluation des récepteurs hormonaux La connaissance du statut des récepteurs hormonaux (RH, RE) est indispensable pour toute tumeur invasive (valeur prédictive de réponse au traitement). L’évaluation par immunohistochimie est maintenant la technique standard et remplace le dosage biochimique. -Evaluation de l’expression de HER2 Le statut du récepteur au facteur de croissance épidermique humain (HER2) permet avec le statut hormonal de déterminer différentes classes de carcinome mammaire avec un impact sur la prise en charge clinique. Her2 est un protooncogène dont le niveau d’expression varie en fonction des tumeurs. L’évaluation de ces paramètres permet de distinguer trois classes prédictives..

Le diagnostic du cancer du sein repose essentiellement sur les examens cliniques, radiologiques et anatomopathologiques La mammographie est la seule technique dont l’efficacité est prouvée pour le dépistage et dont le rapport cout/efficacité est acceptable. Elle permet de dépister le cancer infraclinique. Sa sensibilité est comprise entre 68 et 88% maximale dans les seins graisseux mais diminuant avec l’augmentation de la densité. L’examen anatomopathologique est demandé après un diagnostic clinique suspectant une tumeur. Il sert à confirmer le diagnostic. On fait une biopsie ou un prélèvement sur pièce opératoire pour faire un examen histologique. patientes, elle reste faisable quel que soit l’âge. Elle est le plus souvent réalisée en première intention et peut être suivie d’une chimiothérapie et ou d’une radiothérapie. Elle a pour objet d’enlever les tissus atteints par les cellules cancéreuses. Elle est parfois précédée d’un traitement médical qui peut permettre de réduire la taille de la tumeur afin de faciliter l’intervention.

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui vise à éliminer les cellules cancéreuses soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier. Il s’agit d’un traitement systémique qui agit dans l’ensemble du corps ce qui permet d’atteindre les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation dans le corps. Les médicaments sont administrés le plus souvent par perfusion ou parfois par voie orale sous forme de comprimé. La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier tout en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants. Elle cible uniquement les parties du corps où les cellules sont susceptibles de se développer : il s’agit d’un traitement locorégional.

L’hormonothérapie est un traitement du cancer du sein qui s’oppose à l’action des hormones féminines (œstrogènes et progestérones) au niveau des cellules cancéreuses. Les hormones féminines stimulent la croissance de certaines tumeurs dites hormonosensibles ou hormono-dépendantes. C’est-à-dire porteuses de récepteurs hormonaux. En s’opposant à ces hormones l’hormonothérapie vise à empêcher leur action stimulante sur les cellules cancéreuses des cancers du sein hormonosensibles.

Epidémiologie du cancer du sein

Le cancer du sein est une épidémie mondiale avec 1,38 millions de cas diagnostiqués et 458.000 décès en 2008 (IRAC, 2011). Si l’épidémie semble être contrôlée dans les pays développés (avec 18.900 décès, ration décès/cas de 0,27), ce n’est absolument pas le cas dans les pays en voies de développement (avec 269.000 décès, ratio décès/cas de 0,38). La mortalité liée au cancer du sein est donc moins importante dans les pays développés. Cependant il reste toujours le cancer le plus mortel de tous les cancers dans le monde. En Afrique subsaharienne, particulièrement au Sénégal, le cancer du sein pose un sérieux problème de santé publique. Son incidence et son taux de mortalité restent très élevés avec 20,8% et 16,9% respectivement. De plus l’épidémie prend une allure particulière, et survient à un âge de plus en plus jeune et sous une forme très agressive. Cette forme agressive ainsi que la survenue à un âge précoce sont corrélés avec le cancer triple négatif qui est retrouvé surtout chez les femmes africaines. Le Sénégal est une parfaite illustration de l’épidémie dans les pays en voies de développement Selon l’agence internationale de recherche sur le cancer, on dénombre plus de 853 cas de cancer du sein par an au Sénégal dont, 472 finissent par mourir soit un peu plus de la moitié des répertoriés. Les causes sont souvent liées au fait qu’au Sénégal non seulement les malades arrivent tardivement dans les structures de référence mais le taux de prise en charge est très faible.

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