Essai d’explication des causes de l’éclipse des nageurs champions

Synthèse sur le plan international

La carrière sportive

Elle est surtout fondée sur les facteurs personnels ; c’est-à-dire que les nageurs doivent avoir des connaissances et des savoirs, une force mentale élevée, l’amour de la discipline, un physique bien structuré et harmonieux (taille longue, poids moins lourd : c’est la théorie de l’Indice de Brocca) pour comprendre, apprendre, supporter toutes les charges de l’entraînement. Pour préparer des nageurs de haut niveau, on doit consacrer beaucoup de temps et tout planifier (développement technique, mental, physique et physiologique) en fonction de chaque phase de croissance et des propres techniques de nage des nageurs. Ils doivent s’engager à fond et persévérer pour maintenir un certain niveau de performance au cours des années. Pour y parvenir, les entraîneurs doivent établir des objectifs très spécifiques et bien étudiés à appliquer, qui pourraient amener à la performance de haut niveau. La coordination motrice, caractérisée par la souplesse, l’habileté motrice et la technique, est la base du sport de haut niveau, et qui s’acquiert dès l’enfance (05 à 06 ans environ) jusqu’à l’âge de 12 ans. La capacité coordinatrice est un élément important des facteurs d’amélioration de la performance. L’amélioration des capacités coordinatrices est la base de la technique. De multiples aspects requièrent les capacités de coordination, notamment l’efficacité et la rapidité. Il y a aussi un rapport entre physique et coordination. Toutes les capacités coordinatrices détermineront l’exploitation maximale de la condition physique, elles ne devraient donc pas être négligées.

Entraînement et compétition

En général, on distingue deux types d’entraînement : l’entraînement général avec des exercices généraux et l’entraînement spécifique avec des exercices spécifiques ou de perfectionnement. En outre, l’entraînement comporte quatre phases : phase de préparation, phase de compétition, phase de pré-compétition, phase de transition ou de repos actif.
L’entraînement se divise en trois périodes :
– Période préparatoire : développement général des facultés motrices de base, travail polyvalent des principes de base communs à tous les sports (5 à 12ans). A 12 ans, c’est l’âge d’or de l’enfant, car l’enfant se développe d’une façon régulière. Il est encore léger par rapport à sa taille, à son développement intellectuel, il grandit harmonieusement avec une croissance continue. Bref, c’est l’âge favorable pour l’entraînement général de base. A cet âge, le développement intellectuel est remarquable. La situation psychique de l’enfant est importante : goût de la vie, grand besoin moteur, imitation, curiosité, respect de l’autorité.
– Période d’entraînement : entraînement centré sur la consolidation des acquis qui est le perfectionnement. Ici, les conditions sont plus difficiles avec beaucoup de répétitions, amélioration de l’image motrice, amélioration des préalables (la mobilité, l’affinité des gestes). Il n’existe pas de frontière entre les phases. Le principe c’est toujours des exercices pratiques combinés avec des exercices techniques, tout en sachant que la technique est une action sportive automatique, disponible et variable, en rapport avec un but moteur déterminé. Elle est à l’origine de l’économie de geste (plus on travaille techniquement, moins on se fatigue), de la précision esthétique, de la difficulté du geste. L’entraînement est centré sur la performance de haut niveau.
– Période de top niveau :
 Niveau Féminin : 17 à 18 ans
 Niveau Masculin : 19 ans
Si on veut avancer à chaque séance d’entraînement, il faut établir des plans d’entraînement efficaces et propres à l’entraîneur. La fixation d’un thème et d’objectifs clairs par séance, par cycle, par saison est nécessaire pour améliorer la performance des nageurs. L’entraînement coordinatif est plutôt régi par le réflexe, donc il faut le faire au début de l’entraînement.
Le volume de travail dans l’entraînement coordinatif doit être restreint. Le volume et l’intensité ont toujours un rapport direct. Plus le volume est important, plus l’intensité est faible, et inversement. La variation du volume de travail dépend de la catégorie d’âge et du sexe des nageurs.
Pour les débutants, l’entraînement doit être fait 1 à 2 fois par semaine environ (45mn à 1heure). Pour les niveaux intermédiaires, il se fait 2 à 4 fois par semaine (1h à 1h30). Pour les nageurs de haut niveau, l’entraînement doit se tenir 4 fois ou plus par semaine environ (1h30). Pour éviter les surcharges de l’entraînement et une routine épuisante, il faut respecter les différents principes de l’entraînement durant la séance : la progressivité, la spécificité, l’alternance, la réversibilité, la surcharge, la variété, les particularités, l’adaptation et la récupération.
Pour un programme sportif choisi, il faut élaborer un niveau de compétition local, régional et national. Il faut aussi élaborer un plan d’assurance pour tous les participants aux programmes sportifs.
La participation dans des compétitions requiert :
– Une compétition nationale et 30 rencontres par an (De 10 à 11 ans)
– Une compétition nationale et régionale, et 70 rencontres par an (De 12 à 13 ans)
– Une compétition internationale et 80 rencontres par an (14 à 16 ans)
– Une compétition mondiale et 80 à 100 rencontres par an (17 ans et plus)
Pour réussir dans une compétition, il faut avoir une totale concentration, une confiance en soi-même et à son entraîneur qui est très importante, surmonter le trac ou la peur des compétiteurs et des spectateurs.
L’observation est importante à l’entraînement et durant la compétition. Il ne faut jamais la négliger. Il est nécessaire de filmer chaque geste lors de l’entraînement et lors d’une compétition, pour pouvoir rectifier et voir avec l’entraîneur les fautes, afin de ne plus les répéter. L’observation doit être systématique et précise.
Systématique si elle suit les conditions suivantes : fixer l’objectif (QUOI ?), identifier les tâches « qui fait quoi ? » (QUI ?), fixer les éléments secondaires de l’observation, stabiliser la manière d’évaluation (COMMENT ?), lieu et date d’observation (OÙ/QUAND ?).
Précise si elle respecte les règles d’observation suivantes : les critères d’observation (existant – non existant – alternatif) ; les critères d’observation détaillée (résultats d’observation meilleurs) ; la valorisation (utile pour que l’observation soit objective) ; la division de l’observation en plusieurs parties (ex : bras, jambes, coordination, respiration, position du corps) ; la différenciation des observations (ex : observation du chemin d’appui).

Infrastructures et matériels pédagogiques

La qualité de l’infrastructure utilisée par le nageur a un impact sur ses performances. Il est donc nécessaire de disposer des infrastructures adéquates, qu’elles soient naturelles ou artificielles, au niveau local, régional, et national.
La natation peut se pratiquer avec un simple « maillot de bain », bien que la tendance chez les compétiteurs soit maintenant à la « combinaison » plus ou moins complète. On peut aussi s’aider de divers accessoires.
Pour se maintenir à la surface de l’eau :
– les « bouées » ; – les « ceintures de flottaison » ; – les « brassards » ;
Pour respirer sous l’eau :
– les « bouteilles d’air » comprimé ; – le « tuba » : pour respirer à la surface de l’eau sans avoir à tourner la tête ; – le « tuba frontal » : pour l’entraînement en nage libre sans rotation de la tête ;
Pour se déplacer plus vite :
– les « palmes de natation » ;
– la « monopalme » ; – les « plaquettes » (appelées aussi « paddles ») : pour les mains ;
Pour le confort du nageur :
– le « bonnet de bain » : protège les cheveux, évite de polluer la piscine et tient au chaud la tête quand l’eau est froide ; – la « combinaison isotherme » : pour nager en eau froide ; – les « lunettes de natation » pour protéger les yeux ; – les « masques » pour voir sous l’eau ; – les « bouchons d’oreille » et le « pince-nez » pour empêcher l’eau de s’infiltrer par les oreilles ou le nez, ce dernier étant notamment utilisé dans la natation synchronisée ;
Pour la protection :
– les « chaussons anti verrues » ; – les « chaussons en latex » que l’on porte pour se protéger des infections
Pour l’apprentissage et le perfectionnement de la nage :
– la « planche » qui permet de ne faire travailler que les jambes ; – le « pull-boy » : objet en mousse que l’on place entre les jambes pour ne travailler que les bras ; – les « plaquettes » : accessoires en plastique augmentant l’appui des mains pour muscler les bras et travailler sa technique ; – « l’élastique » en caoutchouc que l’on met autour des poignets ou des chevilles, et qui permet de perfectionner ses appuis ;
On peut ajouter dans cette rubrique les accessoires de flottaison et ceux permettant de se déplacer plus vite (petites palmes pour travailler les battements).
Pour nager sur place ou contre résistance : maillots à résistance, ceintures à godets, câbles ou élastiques reliés à une ceinture portée par le nageur, ou encore perche télescopique fixée à l’extérieur du bassin, reliée au nageur par une ceinture en néoprène.

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