ETAT ACTUEL DE LA VENTE DES EAUX DE BOISSON À DAKAR

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MICROBIOLOGIE DES EAUX

État de l’alimentation en eau potable de la ville de Dakar

En 1980, Dakar avec deux millions d’habitants, connaissait un grand retard dans l’approvisionnement en eau. A cela, ce sont ajoutées des exigences accrues de la population sur la qualité du service, notamment une forte demande en branchements domiciliaires (Diop, 2006).
En 1996, la capitale sénégalaise était alimentée principalement par des eaux souterraines qui présentaient souvent des problèmes de qualité dus à l’intrusion saline. Elle faisait face à un déficit persistant, culminant à 100.000 m3/jour en pointe (Diop, 2006). Entre 1995 et 2004, la proportion de la population desservie est passée de 80,3% à 96% (76% par branchement et 20% par bornes fontaines). Soit 620.000 personnes supplémentaires. Les objectifs pour l’hydraulique urbaine sont une sécurité dans l’alimentation en eau potable pour Dakar jusqu’en 2020 et 88% d’accès par branchement domiciliaire en 2015 afin de répondre aux objectifs du millénaire pour le développement (DIOP, 1995). La nouvelle grille tarifaire instaurée en 2003 définit des tranches dites sociales (de 0 à 20 m3) subventionnées à hauteur de 60%, des tranches dites pleines (de 21
à 40 m3) bénéficiant d’une exonération de 18% sur les taxes sur la valeur ajoutée et une tranche dissuasive (> à 100 m3) (Diop, 2006) Cependant des incidents ont été notés en Septembre 2013, une panne de l’usine de Keur Momar SAR privant d’eau une grande partie de la population dakaroise pendant plusieurs jours et montrant ainsi des limites sur le système d’approvisionnement en eau de la ville de Dakar. Pour pallier ces défaillances, l’état du Sénégal a lancé le programme de sécurisation de l’alimentation en eau potable (AEP) de la ville de Dakar. « L’AEP se fonde sur la détermination, pour les autorités sénégalaises, de formuler des réponses durables à des questions techniques qui affectent le système d’alimentation en eau potable de Dakar », indique un communiqué de la SONES (Africa WASH Journalists Network, 2016). « Un diagnostic a été fait. Au bout des études entamées en avril 2014, 7 programmes ont été définis, notamment le renouvellement des conduites qui mènent au dispositif anti-bélier (mécanisme de lutte contre le refoulement des eaux de la conduite vers les pompes de Keur Momar SAR) », indique le communiqué (Africa WASH Journalists Network, 2016). Au demeurant, le projet AEP Dakar repose sur l’urgence de remettre à flot le système d’alimentation en eau potable de Dakar. De façon concrète, la réhabilitation et la protection de l’usine de Ngnith est en cours, un groupe électrogène d’une capacité de 900 KVA a été installé et le processus de fourniture et de pose d’un transformateur est en cours au suppresseur de Carmel. A cela s’ajoute le renouvellement des conduites du point D des Madeleines qui a démarré depuis septembre. Selon le communiqué, les travaux d’alimentation en haute tension de Keur Momar SAR et ceux du système anti-refoulement seront lancés en décembre. Les autorités ont aussi pris l’option de réduire la dépendance de l’approvisionnement en eau de Dakar à partir du Lac de Guiers. C’est ainsi qu’en plus de la construction d’une troisième usine de Keur Momar SAR d’une capacité de 200.000 mètres cube par jour, deux usines de dessalement de l’eau de mer verront le jour. Il a été retenu la réalisation de 7 forages dans le cadre de la mise en œuvre du Programme eau et assainissement en milieu urbain (Paemu) (Africa WASH Journalists Network, 2016). En outre l’Etat du Sénégal a un projet de construction d’un réservoir stratégique à Dakar pour porter l’autonomie à 24 heures au lieu de 3 heures. A cet effet, un protocole d’accord a été signé le vendredi 02 octobre 2015 entre la Sones et la Société nationale de l’eau de la Mauritanie. « Cet accord accorde une place importante à la sécurisation de l’alimentation en eau potable de Dakar dans un contexte où la volonté des autorités sénégalaises de construire un réservoir stratégique permettant à la capitale sénégalaise, qui consomme 72% de la production, de bénéficier d’une autonomie de 24 heures au lieu de 3 heures en cas de dysfonctionnement sur le réseau », rapportent les rédacteurs du communiqué. Africa WASH Journalists Network, 2016).

Les microorganismes de l’eau

Ces microorganismes impliquent notamment des virus, des bactéries, des protozoaires et des helminthes.

Les microorganismes typiquement aquatiques

Les eaux douces de surface abritent des populations microbiennes nombreuses et variées : Les bactéries appartiennent le plus souvent aux genres Vibrio, Pseudomonas, Achromobacterium, Chromobacterium, Corynebacterium… (Diop , 2006)
– Algues
Ces phénomènes sont liés à la prolifération d’algues microscopiques (ou phytoplancton) qui se développent en fonction des caractéristiques de l’eau (quantités de sels nutritifs, azote et phosphore, températures,…). Ces algues contribuent à la couleur et à la turbidité de l’eau.
– protozoaires
Des protozoaires tels que Giardia Lamblia et Entamoeba histolytica peuvent infecter 1’homme et causer des maladies. Ils se logent dans le tractus intestinal où ils peuvent causer diarrhées et dysenteries. Les formes infestantes de ses protozoaires sont souvent éliminées avec les fèces sous forme de kystes et 1’homme contracte l’infection lorsqu’il les ingère.
– mycètes
Ce sont des champignons « semi-aquatiques ». Certains ne vivent pas sous l’eau mais leurs spores peuvent être dispersées par l’eau et dans l’air.
– bactéries
Les germes typiquement aquatiques appartiennent le plus souvent aux genres: Vibrio, Pseudomonas, Achromobacter, chromobacterium, Corynebacterium. Les germes aquatiques sont présents dans les nappes ou contaminent les réseaux d’adduction, les parois des canalisations leur servant parfois d’habitation (SOUMARE, 1997). Les germes telluriques rencontrés dans l’eau sont des bactéries sporulées. (Bacillus, clostridium) ou appartiennent au genre Streptomyces. Elles sont présentées parfois dans les nappes ou peuvent contaminer les réseaux en mauvais état (SOUMARE, 1997). Les germes de pollution humaine ou animale sont des germes souvent pathogènes et essentiellement d’origine intestinale. Il s’agit d’Entérobactéries (Escherichia coli, Coliformes, Shigel1a, Salmonella) des Streptocoques fécaux, de Clostridium perfringens, de Vibrio cholerae.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LES EAUX
I-1. Définition
I-2. Importance et besoin de l’eau
I-3. Classification des eaux de consommation
I-3.1. L’eau de boisson
I-3.1.1. L’eau de distribution publique ou du robinet
I-3.1.2. Eaux de captage individuel
I-3.1.3. Eaux embouteillées
I.3.1.4. Eaux minérales naturelles
I.3.1.5. Eaux de source
I-3.2. Eaux non destinées à la boisson
I-4. Traitements de l’eau
I-4.1. Procédés de traitement
I-4.1.1. Procédés physico-chimiques ou physiques
I-4.1.2. Les procédés chimiques ou désinfection
I-4.1.3. Problèmes rencontrés
I-5. Les contrôles
I-5.1. Les contrôles de routine
I-5.2. Les contrôles complets
CHAPITRE II : MICROBIOLOGIE DES EAUX
II-1. État de l’alimentation en eau potable de la ville de Dakar.
II-2. Les microorganismes de l’eau
II.2.1. Les microorganismes typiquement aquatiques
II-2.2. Germes indicateurs de contamination fécale
II-2.3. Les germes pathogènes
II-2.4 Normes microbiologiques
II-3. Les maladies à transmission hydrique
II-3.1. Les maladies d’origine virale
II.3.2. Maladies d’origine bactérienne
II-3.2.1. Les protozoaires
II-3.2.1. Les helminthoses
CHAPITRE ІІІ : ETAT ACTUEL DE LA VENTE DES EAUX DE BOISSON À DAKAR
III-1. LA VENTE DES ALIMENTS SUR LE MARCHE DAKAROIS
III-1.1. Définition :
III-1.2. L’eau vendue sur la voie publique
III-1.2.1. Présentation des produits
III-1.3 Les lieux de vente privilégiés
III-1.4 Particularité des vendeurs
III-2. Problématiques et contraintes de la vente des aliments sur la voie Publique
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATÉRIEL ET MÉTHODES
I-1. Matériel
I-1. Échantillons et Matériel de prélèvement
I-1.2. Matériel de laboratoire
I-1.3. Appareil de filtration
I-2. Méthodes
I-2.1.Échantillonnage
I-2.2.Analyse microbiologique
I-2.2.1. Germes recherchés
I-2.2.1.1. Protocole d’analyse
I-2.2.1.1.1. Méthode par filtration sur membrane
I-2.2.1.1.1.1. Principe
I-2.2.2. Recherche des germes d’origine fécale
I-2.2.2.1. Recherche des coliformes thermotolérants
II-2.2.2.2. Recherche des entérocoques intestinaux (ou streptocoques fécaux)
II-2.2.3. Dénombrement de la FMAT
RÉSULTATS ET DISCUSSION
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSION
II-1. Résultats
II-1.1. Résultats Globaux
II-1.2. Résultat des analyses par types de germes
II-2. Discussion
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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