ETAT DES LIEUX DE LA DECENTRALISATION ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL AU CONGO

ETAT DES LIEUX DE LA DECENTRALISATION ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL AU CONGO

La décentralisation au Congo est le fruit d’un long cheminement qui remonte à plus de quatre décennies. Le diagnostic de l’état des lieux de ce processus exige la prise en compte de l’environnement international aussi bien que des facteurs qui fondent ses principes et déterminent sa mise en œuvre au plan national. En tout état de cause, la décentralisation est un processus qui bénéficie d’un réel intérêt au Congo comme dans beaucoup de pays de la sous-région et du monde ainsi que de l’impact des politiques publiques mises en œuvre ces dernières années. Elle ne s’accompagne pas encore suffisamment d’un développement local véritablement structuré et engagé. Elle est sous tendue par un cadre juridique et institutionnel très abondant mais peu appliqué. L’état des lieux a également porté sur les aspects financiers et des ressources humaines. 1.1 – LE CONTEXTE GENERAL : Situé en Afrique centrale, le Congo s’étale sur une superficie de 342 000 km2. Le pays est pourvu d’une façade maritime de 170 km de long sur l’Océan Atlantique. Il est limité au nord par la République du Cameroun et la République Centrafricaine, au sud par la République Démocratique du Congo et la République d’Angola (enclave du Cabinda), au sud-ouest par l’Océan Atlantique, à l’Est par le fleuve Congo et son affluent l’Oubangui, qui le séparent de la République Démocratique du Congo et à l’Ouest par la République du Gabon. Le relief du Congo est essentiellement constitué du bassin sédimentaire du fleuve Congo et des roches anciennes. Le point le plus élevé est le Mont Nabemba, culminant à 1 040 m dans le département de la Sangha. Le Congo est traversé par deux types de végétations :

. La République du Congo a un climat chaud et humide. La partie septentrionale du pays se caractérise par un climat de type équatorial avec des pluies étalées quasiment tout au long de l’année. On y distingue cependant deux saisons de pluies et deux saisons sèches : une grande saison de pluies entre septembre et décembre et une petite entre avril et mai d’une part et, d’autre part, une grande saison sèche entre juin et août et une petite entre janvier et mars. Le sud-ouest a un climat tropical humide caractérisé par une saison sèche de trois mois (juin à août) tandis que la partie centrale du pays a une position intermédiaire avec un climat subéquatorial. Le Congo est doté d’un réseau hydrographique important. On note, principalement, la présence du fleuve Congo qui prend sa source en République Démocratique du Congo et qui, avec un débit de 40 000 m3/s, est le deuxième au monde après l’Amazone. En outre, le pays est arrosé par plusieurs affluents de ce grand fleuve dont les plus importants sont, dans la partie septentrionale, l’Oubangui, la Sangha, la Likouala-Mossaka, l’Alima et la Nkéni et, dans la partie méridionale, la Léfini, le Djoué et la Loufoulakari. La population congolaise est estimée à 4,505 million(s) d’habitants en 2014 conformément aux prévisions faites lors du recensement de 2007, soit une densité de 13,2 hab/km2, avec un taux d’accroissement naturel de l’ordre de 3 % l’an. Selon les estimations, les jeunes de moins de 20 ans représentent environ 55 % de la population totale et les femmes environ 52 %. Il s’agit d’une population inégalement répartie entre la ville (62%) et la campagne (38%). Au plan politique, le Congo qui fut une ancienne colonie française, a accédé à l’indépendance le 15 août 1960.

Il a adhéré à l’ONU la même année et à l’OUA en 1963 en tant que membre fondateur. Après une courte expérience du multipartisme au lendemain de son indépendance, le Congo a opté pour l’économie socialiste en 1963, à partir de 1991, année de la conférence nationale souveraine, le pays renoua avec le multipartisme accompagné sur le plan économique de l’option libérale. A peine lancée, l’expérience du multipartisme va connaître au cours des dix premières années une vague des conflits armés à caractère socio politique (de 1993 à 2003) qui ont eu de conséquences très lourdes sur le plan social et économique. Fort heureusement, les efforts inlassables du Gouvernement en matière de quête de paix ont fini par juguler la crise et remettre le pays sur la voie du développement. Au plan économique, selon la Banque mondiale, la performance économique du Congo au cours des trois dernières années a été nettement inférieure au taux de croissance nécessaire pour atteindre les objectifs de développement fixés à l’horizon 2025, situation liée aux mauvais résultats du secteur pétrolier qui a chuté de 5,4 % sur la même période. Néanmoins, le Congo dispose de nombreux atouts pour bâtir une économie solide à même de tirer la croissance économique de la sous-région. En effet, le pays détient d’importantes réserves de pétrole, de vastes forêts naturelles (près de 22 millions d’hectares) et une grande superficie de terres arables (10 millions d’hectares).

 

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