Etat des lieux de la R&D en France

 Etat des lieux de la R&D en France

« Pour étudier une situation, il faut connaître l’ensemble de son contexte ; les conditions contextuelles d’un événement, d’une organisation ou d’un phénomène sont cruciales pour que [le contexte] apparaisse ou qu’il existe et qu’il se fasse sous telle forme particulière. Expliciter ces conditions [vous] aide à produire une analyse plus riche et à fournir de meilleures explications » (Becker, 2002, p10). La Grounded Theory, stratégie de recherche dans laquelle s’inscrit la recherche, recommande de s’intéresser à l’environnement dans lequel on observe le phénomène et considère que les données structurelles sont centrales dans sa compréhension (Clarke, 1997). Girin (1999) ajoute que les contextes permettent de donner du sens à un événement et aux propos des acteurs.  enseignements, la formation et la recherche (septembre 2006), de plusieurs enquêtes sur la R&D en France réalisées par le bureau des études statistiques (de 1992 à 2004), de l’enquête ERIE (ces enquêtes seront présentées dans le chapitre 3), de différentes notes de recherche et notes d’information émises par le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (http://cisad.adc.education.fr) et des 4 pages du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (voir bibliographie pour le détail).

Le manuel de Frascati (2002, p34) donne la définition suivante : « la recherche et le développement expérimental (R&D) englobent les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications ». Il scinde la R&D en « trois activités : La R&D est une activité clé pour les pays développés et certains pays en voie de développement misent sur la recherche pour se développer et devenir incontournables. C’est le cas, par exemple, de la Chine qui attire de nombreuses entreprises qui viennent y installer un centre de recherche. Google devrait ouvrir un nouveau laboratoire de recherche à Shanghai, projet qui sera mené par un ancien de Microsoft, cette entreprise ayant déjà ouvert en 1995 un centre de recherche dans cette ville. Les entreprises françaises ne sont pas en  En 2004, la DNRD française s’établit à 35,1 milliards d’euros (Md€) et la DIRD s’élève à 35,5 Md€ (Figure 1). En 2003, les Etats-Unis réalisent près de 42% de la DIRD des pays de l’OCDE (en ayant dépensé 286 Md$ pour leur activité de R&D). La France arrive en cinquième position pour le montant de ses dépenses de R&D derrière les Etats-Unis, le Japon, la Chine et l’Allemagne. On peut toutefois noter que le début des années 1990 marque une rupture de l’évolution des efforts de R&D des grands pays industrialisés.

Ce classement varie si l’on s’intéresse au ratio DIRD/PIB (Figure 2) : en 2003, la France se trouve en quatrième position (avec un ratio de 2,18%) parmi les sept pays les plus importants de l’OCDE derrière le Japon (3,15%), les Etats-Unis (2,6%) et l’Allemagne (2,55%). Même si la France se situe pour ces deux agrégats parmi les meilleurs, elle est en dernière position en Europe pour son taux de croissance annuel moyen de la DIRD qui n’atteint que 0,6%. La plupart des états apportent une aide financière aux entreprises pour leurs projets de R&D. Sur la période 1992 à 2002, les Etats-Unis et la France sont les pays qui soutiennent le plus leurs entreprises (environ 10% en 2002) alors que l’Allemagne et le Royaume-Uni apportent un soutien plus limité (moins de 7%). Seul le Japon adopte un comportement différent avec une contribution publique très faible.  Depuis les années 1990, les grands groupes industriels ont connu un mouvement de rapprochement au niveau international. Ils se sont engagés dans des délocalisations de leurs centres de recherche dans différents pays dans le but de pénétrer de nouveaux marchés et de regrouper les compétences par domaines d’activités pour notamment réaliser des économies d’échelle. Ces entreprises ont cherché à se développer de manière « externe » en réalisant des  Dans des secteurs de haute technologie, comme la pharmacie, l’électronique, l’aéronautique ou l’espace, l’évolution des technologies est rapide et les coûts de R&D élevés. Les entreprises d’un même groupe partagent ces coûts en réduisant les doublons, en diffusant la technologie et en la valorisant à l’extérieur du groupe.

 

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