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Formation professionnelle en artisanat
La formation en artisanat est l’activité principale du CFA : il s’agit d’un cursus d’un an où les jeunes stagiaires apprendront le métier d’artisan de leur choix sur les huit que propose le centre. Cette formation dure un an mais est divisée en deux semestres. Le premier semestre est consacré à la formation théorique, et le second à la formation pratique.
La formation théorique : Pendant les six premiers mois, les formateurs apprennent aux stagiaires les bases du métier d’artisan en commençant par la présentation des différentes matières premières (les tissus pour la couture, les fils pour la broderie, les cuirs pour la maroquinerie,…), leurs traitements (le tannage du cuir en maroquinerie, le coloriage du raphia en vannerie, la cuisson de la corne,…), les différents matériels et outils (la machine à coudre en couture et en maroquinerie, la meuleuse en corne, la raboteuse électrique en marqueterie, les métiers à tisser en tissage…), les différentes techniques utilisées (les différents points en broderie, les techniques de découpage et d’assemblage en marqueterie et en corne,…). Les stagiaires commencent aussi à confectionner des articles de base tel que les perles et pendentifs en corne, des tresses en vannerie.
La formation pratique : Apres les six mois de théorie, les stagiaires passent un examen blanc pour tester leur connaissance théorique dans le métier qu’ils ont choisi, puis passent à la partie pratique de la formation, ils commencent alors à confectionner des articles plus complexes et complets. Vers le mois de octobre, les jeunes stagiaires partent en stage de un à deux mois dans une entreprise ou dans le centre de formation même. Pour les jeunes en formation en plomberie, les stages se font dans les centres hospitalier et hôtelier de la ville, tandis que pour celle en formation en broderie, ils se font au sein même du CFA en confectionnant des articles sur commande. Après le stage, les stagiaires passent les derniers mois de leur formation à confectionner les articles à présenter lors de la vente exposition qui se tient pendant la sortie de promotion.
Insertion et Réinsertion socioprofessionnelle
On peut définir l’insertion comme l’action d’insérer ou l’état de ce qui est inséré. On peut donc définir l’insertion sociale comme l’action d’insérer une personne marginalisée dans un groupe ou une société donnée. De ce fait, la notion d’insertion sociale est liée à la notion de socialisation qui est le processus qui permet de s’adapter et s’intégrer à un environnement social et de vivre en groupe. L’insertion et la réinsertion sociale sont aussi liées au processus de changement de comportement car un comportement déviant est souvent la cause d’une exclusion, et un comportement convenable conduit à l’acceptation par le groupe.
En ce qui concerne l’insertion ou la réinsertion socioprofessionnelle, elle peut donc être définie comme une intégration dans le milieu professionnel d’une personne qui a des difficultés à s’y intégrer ou qui en a été exclue auparavant. Tout comme l’insertion sociale, l’insertion socioprofessionnelle est tout aussi lié au processus de socialisation et de changement de comportement.
Changement de comportement
Avant de pouvoir parler de changement de comportement, il faut tout d’abord parler de changement qui est une modification, une transformation, le passage d’un état à un autre ou encore une rupture de rythme ou d’habitude, mais aussi de comportement qui peut être défini comme « la manière d’être, d’agir ou de réagir d’un être humain, d’un groupe, des animaux ; attitude, conduite ».
Le changement de comportement renvoie donc au passage d’un comportement à un autre, à la rupture des habitudes comportementales.
En prenant le modèle transthéorique de PROCHASKA (J.O) et DICLEMENTE (C.C), nous pouvons observer six stades du changement de comportement à savoir : la pré-contemplation, la contemplation, la préparation, l’action, le maintien, la terminaison dans lesquels on peut dégager neuf procédés qui sont : l’augmentation du niveau de conscience, l’éveil émotionnel, la libération sociale, la réévaluation personnelle, l’engagement, la gestion des renforçateurs, les relations aidantes, le contre-conditionnement et le contrôle environnemental (ou contrôle des stimuli).
Notion d’habitus
La notion d’Habitus est défini par Bourdieu comme systèmes de dispositions durables et transposables, structures structurées prédisposées à fonctionner comme structures structurantes, c’est-à-dire en tant que principes générateurs et organisateurs de pratiques et de représentations qui peuvent être objectivement adaptées à leur but sans supposer la visée consciente de fins et la maîtrise expresse des opérations nécessaires pour les atteindre, objectivement «réglées» et «régulières» sans être en rien le produit de l’obéissance à des règles, et, étant tout cela, collectivement orchestrées sans être le produit de l’action organisatrice d’un chef d’orchestre. Processus de structuration : Selon BOURDIEU (P) dans médiation pascaliennes, Éditions de Minuit, 1980 :«…les agents sociaux sont dotés d’habitus, inscrits dans les corps par les expériences passées : ces systèmes de schèmes de perception, d’appréciation et d’action permettent (…), sans position explicite de fins ni calcul rationnel des moyens, des stratégies adaptées et sans cesse renouvelées, mais dans les limites des contraintes structurales dont ils sont le produit et qui les définissent », pour BOURDIEU (P), l’Habitus est donc le produit d’une acquisition historique, le fruit de plusieurs socialisation successives.
Implication dans la socialisation et le changement de comportement : Comme l’Habitus est un système de disposition durable, acquis durant les socialisations successif qu’a subi un individu, les dispositions ancrées en eux sont difficilement changeables. Un individu porteur d’un certain habitus a des difficultés à intérioriser des normes et des valeurs contradictoires à celles qu’il a déjà intériorisées auparavant, ce qui fait qu’il aura aussi du mal à changer de comportement. L’Habitus change constamment selon le vécu de l’individu, et se renforcera dans la continuité tout en minimisant les possibilités de rupture. L’Habitus étant une structure structuré prédisposé à fonctionner comme structure structurante, il tend alors à perpétuer cette disposition.
Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1 -Contexte
2 -Motif du choix du terrain
3 -Motif du choix du thème
4 -Question de départ
5 -Objectif de recherche
6 -Limite de la recherche
7 -Plan
PARTIE I – CADRAGE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL, MÉTHODOLOGIQUE
CHAPITRE I – ÉTAT DES LIEUX
1 -Présentation de l’ASA
2 -Présentation du l’AFPA et du CFA
CHAPITRE II – MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
1 -Approche conceptuelle
2 – Position du problème et hypothèse de travail
3 -Techniques de collecte de données
PARTIE II – LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT DES JEUNES STAGIAIRES AU SEIN DU CFA
CHAPITRE III – LES ACTIVITÉS DU CFA EN LIEN AVEC LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
1 -Présentation de la population cible
2 -Les activités visant le changement de comportement
CHAPITRE IV – LES IMPACTS DE CES ACTIVITÉS AU NIVEAU DU
COMPORTEMENT DES JEUNES STAGIAIRES
1 -Au niveau de la discipline et du respect du règlement interne du centre
2 – Au niveau du civisme et du respect des autres
3 -Au niveau de l’hygiène
4 -Au niveau du comportement professionnel
CHAPITRE V – LES FACTEURS DE RÉSISTANCE AU CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
1 -Les changements de comportement négatifs
2 -Les facteurs de résistance au changement
PARTIE III – STRATÉGIE POUR AMÉLIORER LE PROCESSUS DE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
CHAPITRE VI – ACQUISITIONS PERSONNELLES ET PROFESSIONNELLES
1 -Sur le plan personnel
2 -Sur le plan professionnel
CHAPITRE VII – SUGGESTION DE SOLUTION POUR UN DÉNOUEMENT À CES DIFFÉRENTS PROBLÈMES
1 -Valoriser les modules de gestion simplifiée et de socioculturel
2 – Participation active des formateurs artisanaux dans le processus
3 – Matériel et infrastructure
4 – Continuité du processus
5 – Interaction stagiaires, formateurs, parents
6 –Révision de la sélection des stagiaires
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
