Evaluation des prescriptions dans le traitement du paludisme

SOMMAIRE

INTRODUCTION
OBJECTIFS
GENERALITES
MATERIEL ET METHODES
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Historique du paludisme

Le paludisme est une maladie très ancienne et on pense que l’homme préhistorique a dû en souffrir. La maladie est probablement originaire d’Afrique et a suivi les migrations humaines vers les côtes de la Méditerranée, jusqu’en Inde et en Asie du Sud-Est. Dans le passé, le paludisme était fréquent dans les marais Pontins, autour de Rome et son nom a été tiré de l’italien (malaria ou « mauvais air »). Il était aussi connu sous le nom de fièvre romaine. De nos jours, environ 500 millions de personnes en Afrique, en Inde, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud sont exposés au paludisme endémique auquel sont attribués deux millions et demi de décès par an, dont un million d’enfants .

Epidémiologie du paludisme

L’agent pathogène
L’agent pathogène du paludisme est un protozoaire, le plasmodium dont il existe 4 espèces pathogènes pour l’homme .Plasmodium falciparum, agent de la « fièvre tierce maligne », il est présent dans 90% des examens de sang positif en Afrique et dans 50% en Asie et en Amérique Latine [27]. Sa longévité est en moyenne de 2 mois et atteint exceptionnellement 1 an. Au Mali il contribue à 85-90% de la formule parasitaire et est responsable des formes létales, graves et compliquées du paludisme [35]. Plasmodium malariae est responsable de la fièvre « quarte », localisé dans des foyers tropicaux et vivant jusqu’à 20 ans. Au Mali il contribue pour 10-14%
de la formule parasitaire [35]. Plasmodium ovale, rare, agent d’une fièvre tierce. Il représente 1% de la formule parasitaire au Mali [35]. Plasmodium vivax des zones tempérées chaudes dont la durée de vie est de 3 à 4 ans. Sa présence a été décrite au nord du Mali dans les populations
leucodermes en 1988 sous forme de foyers autochtones .

Le Vecteur
Le vecteur est un moustique du genre Anophèle. Les espèces vectrices sont nombreuses et d’autant plus redoutables qu’elles ont une affinité pour l’homme (espèces anthropophiles). Elles se nourrissent et se reposent dans les maisons (espèces endophiles ou domiciliaires). Seule la femelle hématophage assure la transmission .Les principaux vecteurs du paludisme au Mali sont (Touré et al, 1986, 1998) :
• Complexe Anophèles gambiae sl avec ses formes chromosomiques (An. Gambiæs forme chromosomique Mopti, Bamako, Savane) et Anophèles arabiensis.
• Anophèles funestus.

 La transmission
 Mode de transmission
Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre infestante d’un moustique femelle du genre Anophèle, lui-même infesté après avoir piqué un homme impaludé. Les espèces les plus efficaces dans la transmission sont anthropophiles et endophiles, c’est à dire pénétrant volontiers dans les habitations. A ce mode de transmission majoritaire s’ajoutent des transmissions exceptionnelles:
o le paludisme congénital possible seulement si la mère n’est pas immunisée,
o le paludisme transfusionnel ou du toxicomane grave car les trophozoïtes transmis sont directement infectants.

Facteurs favorisants la transmission
Conditions de température (supérieure à 19°C pour P. falciparum et supérieure à 16°C pour P. vivax). Conditions d’altitude (inférieur à 1500 mètres en Afrique) et de précipitations.

Cycle biologique des plasmodies 
Cycle sporogonique ou sexué chez l’anophèle
Lors d’un repas sanguin sur un individu infecté, l’Anophèle femelle ingère des gamétocytes, à potentiel sexuel mâle ou femelle. Ceux-ci parviennent dans l’estomac du moustique et se transforment en gamètes. Le gamète mâle subit un processus d’exflagellation à la suite duquel les gamètes femelles sont fécondés. Il en résulte un zygote appelé oocinète ; celui-ci s’implante sous la paroi stomacale en formant l’oocyste. Cette brève phase diploïde s’achève par une division meïotique et est suivie par plusieurs milliers de mitoses qui conduisent au développement de sporozoïtes. L’éclatement de l’oocyste libère ces éléments mobiles et haploïdes dans l’hémolymphe. Les sporozoïtes gagnent préférentiellement les glandes salivaires du moustique d’où ils pourront être injectés avec la salive lors d’une piqûre infestante. Chez le moustique, l’ensemble de ce cycle se déroule en 10 à 40 jours, suivant la température extérieure et les espèces en cause.

Cycle schizogonique ou asexué chez l’homme
Cycle exo-érythrocytaire
Au cours de la piqûre, l’Anophèle femelle infectée injecte dans un capillaire des sporozoïtes. Il est à noter que moins de 20% des piqûres de moustiques contenant des sporozoïtes dans leurs glandes salivaires sont responsables d’infections en zone d’endémie. Les sporozoïtes transitent dans la circulation générale et, en quelques minutes, ils envahissent les hépatocytes grâce à une interaction spécifique entre la protéine majeure de surface du sporozoïte (CSP) et un récepteur spécifique situé sur la membrane plasmique de l’hépatocyte du côté de l’espace de Disse, espace
directement en contact avec le sang circulant. Le sporozoïte entre alors dans une phase de réplication, au sein de la vacuole parasitophore, et de prolifération intracellulaire qui repousse en périphérie le noyau de la cellule et finit par constituer une masse multinucléée appelée schizonte qui conduit à la libération de plusieurs dizaines de milliers de mérozoïtes dans la circulation. Cette phase de multiplication est asymptomatique et dure de 8 à 15 jours,selon les espèces. Contrairement à P. vivax, P. falciparum ne possède pas de formes de persistance hépatique ou hypnozoïtes.

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